Un samedi, des routes bloquées,
des supermarchés inaccessibles, la circulation automobile ralentie, empêchée,
les péages fermés, cela fait un moment que je rêve d'un instant comme celui-ci.
Venant de la base, massique, reconnaissable, sur tous les territoires, tous en
même temps.
La route, la bagnole, l'essence… quelle place. Tout mouvement maintenant ce
fait avec, pour aller à l'école, au travail, acheter du pain, partir en WE,
voir des amis, aller au restaurant, faire du vélo, un barbecue....
La fin des villes et le lotissement de la France, a permis aux français de
vivre à la campagne en travaillant en ville. La maison individuelle est le
fruit de la bagnole. Les centres-villes ont fermé tout se regroupe en zones
homogènes : les zones commerciales, zones industrielles, zones artisanales,
zones pavillonnaires, la zone naturelle protégés. De zones en zones, la
population se déplace en voiture, neuves pour les plus aisées, anciennes et
plus couteuses pour les moins riches.
Les transports collectifs sont
réservés ont sans voitures (aux sans-dents) qui sont des sans-emplois, seniors
ou jeunes. Les transports collectifs ne sont rarement compatibles avec un
emploi, surtout quand il est précarisé, a horaires découpés. La flexibilité du
travail, celle tant vantés par les libéraux, fait des élongations de
transport.
Dans notre pays tout s'éloigne,
tout est organisé autour de la voiture, ce système profite aux multinationales
du pétrole mais surtout fait la fortune des promoteurs immobiliers, aménageurs,
banque, propriétaires terriens. Les aménageurs, élus et technocrates souhaitent
ranger tout le territoire dans des zones : tous les bureaux dans un seul
endroit, les usines, dans un seul secteur, et les gens, travailleurs éparpillés
de partout façon puzzle dans des zones pavillonnaires.
Celles-ci mangent la terre agricole et rend la voiture indispensable : résultat
de 50 ans d’aménagement : un rythme toujours plus rapide de bétonnage, un
département entier tous les 5 ans, temps dans les transports doublé en 30 ans.
Dans ce pays, on ferme toutes les lignes de petits trains pour privilégier
l'avion TGV, dans ce pays, on roule de plus en plus et marche de moins en moins.
Dans ce système, ou 80 % des
enfants vont à l'école en voiture, ou la marche à pied a disparu, on l'on ne
trouve jamais d'argent pour faire des pistes cyclables mais des milliards pour
faires rocades en massacrant les espèces protégées survivantes. Dans ce système,
le prix du pétrole augmente. L'ancien régime, la royauté avait la gabelle sur
le sel, vitale pour conserver les aliments. Elle avait aussi des taxes de
passage encaissé par des seigneurs qui ne payait pas d’impôts. Nous avons la
taxe sur l'essence et les péages, une noblesse freetax, l’ancien régime est
rétabli. Le pétrole et la voiture sont une grosse part du budget des classes moyennes.
Irrémédiablement à cause des taxes mais surtout à cause du début de la fin de
l'abondance du pétrole, le prix de l’essence augmente. Alors la gabelle moderne
ne passe plus, elle se rajoute aux PV et au racket des péages d'autoroutes.
Autoroutes, qui ont été payé en 15 ans au privé, à Vinci et seront payés
surement deux à trois fois. Pour la classe moyenne, celle qui s’est endettés
pour acheter son pavillon loin du travail pour que ces enfants vivent dans un
environnement avec la nature, celle qui emmène le matin, le soir, ces enfants,
celles qui va acheter le pain en voiture, celle qui multiplie les
allers-retours dans sa maison la hausse passe mal. Les salaires stagnent, voir
baisse. Les riches veulent et obtienne de payer moins d'impôts, eux non. Le
gouvernement a beau faire des économies sur les plus pauvres en disant que
c’est elle qui coute un pognon de dingue, la noblesse d'argent en veut toujours
plus. En 5 ans plusieurs dizaines de milliards d'impôt payé par la noblesse a
été transmisse sur la classe moyenne surtout et la classe pauvre. Alors si
l'idée de taxer l'énergie et moins le travail est excellent, la pilule ne passe
pas. Normal la réalité est autre, la réalité est que le gouvernement préfère
taxer le pétrole au lieu de taxer le capital. Le travail reste fortement taxé
et assume la solidarité nationale.
Rarement, les révoltes
populaires commencent par des grandes idées, le prix du pain et du sel en est
souvent le début. Elles sont récupérées par ceux qui savent surfés. Cela sera
l'extrême droite surement, ils ont de l'expérience et ne se pince pas le nez
eux.
La gauche devrait se joindre au
mouvement en énonçant certaines vérités et proposer : le gouvernement préfère
taxer l'essence que le capital. Une taxation graduelle juste et écologique
est possible.
La gauche intello qui regarde ce
mouvement avec dégout, en se disant je ne vais pas me mélanger avec les beaufs,
peut aussi apporter des idées et des propositions. La principale dont je me fais
l’écho est de proposer une taxation de l'essence selon la consommation
individuelle. Ce système peut marier justice fiscale et vertu écologique. Le développement
de cette logique ouvre même des perspectives vitales pour réaliser une
transition énergétique véritable (actuellement le mot transition énergétique
signifie rajouter des énergies renouvelables au fossiles pour faire encore plus
de consommation !)
En clair, nous devons proposer
que chaque individu quelques soit son Age est le droit à un volume d'essence
pas cher :
par exemple 500 litres à 1 €, puis 500 litres à 2 €. Puis les suivants à
2.5 €. Le volume et le montant est à
discuter, mais le principe est fondamental si on veut limiter la casse sur
le changement climatique. La transition énergétique ne sera possible que si
elle est comprise et un minimum juste. Ainsi si vous payer des impôts, vous avez
une décote d’impôts, l’état vous finance par des réductions d’impôt vos
transports. Si vous ne payez pas d’impôts comme les travailleurs précaires, pas
de financement de vos transports. Ceci est une autre injustice.
Les particuliers et les entreprises
ne doivent pas payer le même prix : taxons les entreprises pour encourager le
local. Les multinationales qui préfèrent une grosse usine en Europe dans le
pays le moins cher fiscalement et plein de camions partout doivent payer plus
cher que celle qui choisissent 5 usines dans 5 pays et moins de camion. La
taxation de l'énergie est l'outil de relocalisation de l'économie, cela ne
pourra se faire que si on ne fait pas payer au particulier le même prix que les
entreprises. Nous pouvons mettre une taxe sur les livreurs de colis afin
de favoriser le commerce de centre-ville.
Utilisons cette colère pour
faire passer nos revendications : taxons le capital, pas le travail, un citoyen,
un volume de base d'énergie pas cher. Cela inciterait les gens à choisir des pavillons
pas moins éloignés (habiter à 5 km, cela passe, à 30 km bien trop cher avec la
surtaxe). Aménageons le territoire en arrêtons l’urbanisme de zones,
mixité partout. Investissons dans les HLM pour que les gens puissent se loger a coté de leur travail, au lieu de les reléguer toujours plus chassez par la spéculation immobilière. Au lieu de vendre les HLM, nous devons taxer la spéculation immobilière en taxant l'affection d'udage d'un sol en constructible ( 15 milliards par an) en taxant aussi les plus values immobilière des gros groupes.
Diffusons aussi de l'idée qu'il faut rationner l'énergie et la globaliser dans la consommation
: pourquoi le chasseur a 4*4 qui fait 10 000 km par an et reste chez lui en vacances,
serait plus taxé que le bobo et sa petite voiture qui prends 4 fois l'avion par
an pour aller faire du yoga au Maroc.
Il existe une grande iniquité à
ne pas taxer le carburant de l'avion. Les plus riches le prennent régulièrement
et cela rend le train pas compétitif pourtant 20 fois moins polluant au
km.
En instaurant un peu de justice
sur la consommation de pétrole, nous pourrions expliquer à nos concitoyens que
la fête du pétrole abondant est finie, que nous devons changer nos modes de
déplacements. Si la grosse bagnole individuelle d’une tonne transportant 75 kg utile
soit le ratio des navettes spatiale est obsolète nous pouvons changer et vivre plutôt
mieux. En attendant le changement nous pouvons mettre une taxe sur les
coursiers
-des habitats collectifs de 3 à
4 étages sympathiques, des taxis pas chers (essence moins chère au VTC ?),
du co-voiturage, du vélo, des trains à l'heure et régulier (à quand des navettes
électriques sur rail, du covoiturage, des voitures de 300 kilos consommant 1
litre au 100, des vacances moins loin mais moins stressantes. Tout cela est
possible et finançable. Nous pourrions aussi créer une monnaie complémentaire
énergie, ainsi pour acheter nous devrions payer en € et par exemple en Carbone
: tu veux un billet d'avion, c'est 100 € et 1000 Carbone. Un billet de
train, 120 € et 50 carbones. Tu as un crédit de 500 carbones par an. Sinon
tu dois l'acheter à quelqu'un d'autre qui ne s’en sert pas. On pourrait aussi
imaginer qu'une partie des taxes que nous payons sur l'énergie nous soit verser
sur un compte individuel. Avec cet argent de ce compte, nous pourrions juste
acheter de l'isolation pour notre maison, une voiture moins gourmande, du
co-voiturage, un vélo, des panneaux solaires. Tous ce compte individuel serait
dans une banque qui prêterait à 0 % la production d'énergie renouvelables, des
pistes de vélos, des transports en commun de village (des bus à 9 place).
Notre monde devient
cauchemardesque la cause est la destruction du climat combiné à la fin de
l'énergie pas cher. La revendication de la baisse des taxes sur l'essence, est considéré
par certains comme la réunion des gens qui comme pour les migrants disent
"seulement nous". A nous de faire porter la voie du "Nous
ensemble" seule voie d'espoir, nous ensemble on veut taxer le capital et
construire un avenir au futur.
Quand a ceux qui accuse cette
lutte de petit égoïsme, je réponds soyons plus égoïste ! Il faut, je pense
revendiquer l'égoïsme et l'intérêt individuel : nous avons intérêt de penser à
nous, car nous allons à notre perte. Dans notre intérêt individuel nous devons arrêter
de nourrir le capital qui nous mène au génocide.
Seul la révolte et
l'imagination peut nous en sortir, seulement, ensemble.