DÉBAT PPE 2018-2028 : L’ATOME AUX ABONNÉS ABSENTS
Rapports,
analyses, tribunes, interviews, etc. : Global Chance et ses membres dans
le « Débat public Programmation pluriannuelle de l’énergie » de 2018
Organisé par la
Commission nationale du débat public du 19 mars au 30 juin 2018, le
« Débat public Programmation pluriannuelle de l’énergie » s’est ouvert
dans un contexte houleux, le ministre de la Transition écologique et
solidaire ayant annoncé début novembre 2017 que l’objectif de « réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % à l’horizon 2025 »,
pourtant fixé par la loi relative à la transition énergétique pour la
croissance verte du 17 Août 2015 (“loi TECV”), ne serait pas tenu...
Conjuguée aux manœuvres répétées d’EDF pour imposer une “lecture” de la loi TECV allant dans le sens d’une sanctuarisation de la puissance électronucléaire installée sur le territoire national – avec, d’ici 2029, une seule fermeture de centrale, celle de Fessenheim, conditionnée qui plus est par le démarrage de l’EPR de Flamanville – ce renoncement politique augurait mal du débat public sur la PPE.
En effet, si le but poursuivi est de réduire la menace et les risques multiples que le parc électro-nucléaire fait peser sur nous, alors le confinement du nucléaire à 50% des capacités de production électrique doit s’accompagner d’une réduction du nombre de réacteurs en activité, ce qui suppose, outre une accélération de la promotion des renouvelables, une action résolue de maîtrise de la demande d’électricité, selon une trajectoire d’ailleurs suggérée par la loi TECV lorsque celle-ci fixe comme objectif de « réduire la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 ».
L’électricité sera-t-elle exemptée de tout ou partie des efforts nécessaires pour « économiser l’énergie », en commençant, pour ne pas changer, par la célèbre « chasse au gaspi » (*) ? Un tel régime d’exception est tout à craindre : comme le rappelait le quotidien Le Monde avant même l’ouverture officielle du débat public sur la PPE, « sur les cinq scénarios rendus publics à l’automne 2017 par RTE (filiale d’EDF gestionnaire du réseau de transport d’électricité), le ministère n’en a retenu que deux – ceux qui maintiennent le nucléaire aux niveaux les plus élevés en 2035 »...
(*) Ce slogan visait à « inciter les automobilistes à conduire le plus économiquement possible » dans le cadre d’une campagne lancée en 1979, au moment du second choc pétrolier, par l’Agence française pour la maîtrise de l’énergie et le ministère de l’Industrie, dont le tenant du portefeuille à l’époque, André Giraud, futur ministre de la Défense en 1986, “gaspillait” alors à tour de bras l’argent public dans l’édification à marché forcé d’un parc électronucléaire qui allait vite se révéler surdimensionné, avant de se transformer au fil des ans en véritable fardeau pour le pays...
Le dossier avec tout
http://www.global-chance.org/DEBAT-PPE-2018-2028-L-ATOME-AUX-ABONNES-ABSENTS
Conjuguée aux manœuvres répétées d’EDF pour imposer une “lecture” de la loi TECV allant dans le sens d’une sanctuarisation de la puissance électronucléaire installée sur le territoire national – avec, d’ici 2029, une seule fermeture de centrale, celle de Fessenheim, conditionnée qui plus est par le démarrage de l’EPR de Flamanville – ce renoncement politique augurait mal du débat public sur la PPE.
En effet, si le but poursuivi est de réduire la menace et les risques multiples que le parc électro-nucléaire fait peser sur nous, alors le confinement du nucléaire à 50% des capacités de production électrique doit s’accompagner d’une réduction du nombre de réacteurs en activité, ce qui suppose, outre une accélération de la promotion des renouvelables, une action résolue de maîtrise de la demande d’électricité, selon une trajectoire d’ailleurs suggérée par la loi TECV lorsque celle-ci fixe comme objectif de « réduire la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 ».
L’électricité sera-t-elle exemptée de tout ou partie des efforts nécessaires pour « économiser l’énergie », en commençant, pour ne pas changer, par la célèbre « chasse au gaspi » (*) ? Un tel régime d’exception est tout à craindre : comme le rappelait le quotidien Le Monde avant même l’ouverture officielle du débat public sur la PPE, « sur les cinq scénarios rendus publics à l’automne 2017 par RTE (filiale d’EDF gestionnaire du réseau de transport d’électricité), le ministère n’en a retenu que deux – ceux qui maintiennent le nucléaire aux niveaux les plus élevés en 2035 »...
(*) Ce slogan visait à « inciter les automobilistes à conduire le plus économiquement possible » dans le cadre d’une campagne lancée en 1979, au moment du second choc pétrolier, par l’Agence française pour la maîtrise de l’énergie et le ministère de l’Industrie, dont le tenant du portefeuille à l’époque, André Giraud, futur ministre de la Défense en 1986, “gaspillait” alors à tour de bras l’argent public dans l’édification à marché forcé d’un parc électronucléaire qui allait vite se révéler surdimensionné, avant de se transformer au fil des ans en véritable fardeau pour le pays...
Le dossier avec tout
http://www.global-chance.org/DEBAT-PPE-2018-2028-L-ATOME-AUX-ABONNES-ABSENTS
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