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dimanche 27 janvier 2019

Macron gave les multinationales de l'énergie et rase les forets

  Le mouvement des gilets jaunes est partie sur le problème des carburants, notamment l'augmentation de la taxe carbone notamment sur le diesel qui pollue fortement notre air. L'air pollué tue des dizaines de milliers de personnes chaque année. Le diesel est une combustion a haute pression, impossible même avec des filtres couteux de faire du diesel propre. L'arnaque était de faire payer les 50 milliards d'euros de cadeaux aux milliardaires aux modestes et pauvres sous prétexte d'écologie. La manœuvre a échoué mais la caste aux pouvoir à de la ressource. Suite a ce mouvement a été décidé de financer le changement des chaudières fioul qui sont 3 millions en France. L’occasion est belle de faire faire une belle affaire aux multinationales de l'énergie à grand renfort de propagande et de finance publique tout en se réclament de l'écologie. Les plus modestes pourront changer de chaudière pour 1 € ! Qui peut être contre ? Ce matin je visitais une maison en montagne sans isolation avec une chaudière fioul et un petit poêle a bois. On peut la remplacer par une chaudière bois, une pompe à chaleur électrique et si elle était en ville une chaudière au gaz de ville. 10 à 15 000 €doivent être investis pour changer pas grand chose.... en effet  la maison doit en priorité être isolée. Si on l'isole fortement, on peut même virer la chaudière fioul pour la remplacer par rien....Le petit poêle étant devenu suffisant même pendant les peu de périodes très froides qui reste. Une maison isolée de manière moderne ne va quasi rien consommer . Mais ces travaux nécessiterait 50 000 €, un financement à 0%. Mais le plus gros défaut est que dans ce cas de figure, les multinationales de l'énergie perdent un client régulier. En effet les bâtiments représentent 42 % de notre consommation d'énergie et son un marché très lucratif pour nos chers multinationales. EDF vend de l'électricité et ne souhaite pas fermer ses vieilles centrales nucléaires lucratives quoique forts dangereuses. Engie vend du gaz racheté par le milliardaire Albert Fréres grâce à Sarko and Co a mis la main sur le réseau de gaz français de manière scandaleuse (voir interview de Denis Robert , les prédateurs). La France importe du pétrole et les forets françaises sont importantes, bruler du bois est aussi un marché qui intéressent ces multinationales. En finançant le passage des chaudières fioul au gaz le gouvernement rend service à Engie. Le ministère annonce une économie de 800 à 1000 € /an (voir ici). Sachant que la différence de prix entre la pompe à chaleur, gaz ou le granulé de bois et le fioul est de 15 %, il faut pour faire 1000 € d'économie avoir une facture de 5000 €. Ceci est de la désinformation. Ce cas est rare, c'est à dire  pire que  le cas de la maison dont j'ai parlé ci dessus: On fait passé la facture de 5000 à 4000 €, on a rien résolue du problème.

Dans l'immensité des cas on ne va pas résoudre le problème des personnes vivant dans des habitations pas isolées. En effet si elle sont modestes, elle ne dépensent pas autant d'argent pour la bonne raison qu'elles.....se gèlent. Cette offre est juste fait pour continuer à ne rien changer.
Confier la politique des économies d'énergie aux multinationales de l'énergie c'est comme confier la lutte antitabac à Philip Morris !
Nous devons pas changer les chaudières mais changer de logique: l'avenir du chauffage est de ne plus avoir besoin de chauffer....

LE GAZ
Faire 15 % de moins avec du gaz, de l’électricité ou du bois ne changera pas le problème car bientôt le gaz, le bois et l’électricité prendront 15 % de hausse de prix !
Prenons d'abord le cas du gaz: le prix du gaz a beaucoup augmenté depuis qu'on décidé de l'indexé au pétrole et que l'on privatisé le réseau de gaz français. Vendre le réseau public de gaz, une chouette idée, la même que vendre les autoroutes aux multinationales, un jackpot pour ceux qui ont mis la main dessus !
Reconnaissons que le gaz pollue 30 % de moins que le fioul en CO2 et pratiquement pas du tout l'ai ambiant.

L'ELECTRICITE
mettre une pompe à chaleur sans isolé l'habitation est onéreux car les pompe à chaleur de forte puissance coutent cher. Surtout nous allons augmenter notre problème de pointe électrique qui fait que la France est obligé d'importer de l’électricité dans les périodes de grands froids. Mais cela fait plaisir à EDF. L'avantage de la PAC (Pompe à Chaleur) est qu'elle ne pollue pas de CO2 ni l'air ambiant. Si nous installons des PAC sans passer aux renouvelables, le risque est de fortement prolonger encore nos centrales nucléaires bonne pour la casse. L'accident nucléaire devient notre avenir.
LE BOIS
Le bois qui risque d’être la solution la pire et d'être plébiscité. En effet il est paré de vertus écologiques totalement abusives. Le bois émet du CO2 lors de sa combustion, 50 % de plus que le fioul. Il est recapturé dit la théorie 100 ans plus tard. Oui a condition que les forets mondiales soit stables ce qui n'est pas le cas.L'équivalent de la foret belge est rasé chaque année sur terre ! Oui mais la foret française s'agrandit dit on! La foret française est préservé car on utilise les forets des autres:
Déforestation : chaque Français détruit l’équivalent de 352m² de forêts

 La neutralité carbone du bois est un mythe car il ya urgence a faire vieillir nos forets, des vieilles forets stocke, des jeunes destocke. Il existe plus de CO2 dans les sols forestiers que dans l'atmosphére !
Article sur le mythe du bilan carbone neutre de bruler du bois énergie de l'excelente revue l'écologiste
Mais un aspect terrible de cette ruée sur le bois est sanitaire avec la pollution de l'air. Pour revenir au début de l'article, nous avons parlé de la fin du diesel pour lutter contre la pollution de l'air du diesel. Nous savons depuis des décennies que le diesel émet des particules fines, très néfastes pour nos poumons.
Cela vient de la technologie du diesel qui comme toute combustion a haute pression émet des particules. La filtrage a été mis en avant par les constructeurs, mais le cout et la complexité du problème a débouché sur un leurre, avec le scandale des tests truqués par les constructeurs. Dans le cas du bois la même chose va se passer pour les chaudières des particuliers. Bruler du bois émet beaucoup de particules et il est impossible pour les petites chaudières de résoudre techniquement le problèmes. Seul les réseau de chaleur y arrive mais le cout de déploiement de ces réseau est important et n'est rentable que si les bâtiments ...consomment beaucoup. Nous assistons depuis la multiplication des chaudières ou poêle a bois a une dégradation de l'air des villes et villages. Le remplacement de 3 millions de chaudières fioul ne fera qu'empirer le problème. Dans les villages de montagne nous avons le cas emblématique de la vallée de l'arve. Ce cas se généralise. Ici à Embrun la qualité de l'air se dégrade fortement l'hiver en période de froid. Nous avons l'équivalent d'une autoroute dans la vallée  ! Nous arrivons a lire le démarrage des chaudières avec un instrument de mesures de qualité d'air. Comme pour le diesel on donnera des primes pour remplacer le poêle par un plus récent qui sera surement connecté à internet. Il sera censer polluer un peu moins.Le bois énergie: Chauffer tue ? Cas particulier de la vallée de l'arve (vallée alpine encaissée)
La pollution de l'air de Gap : La combustion du bois contribue-t-elle à la pollution de l'air ? rapport
  Pendant ce temps, au Canada, en Scandinavie, Sibérie, les usines à granulés fleurissent et la foret boréale est rasée au nom de l'écologie. Mais le plus grave est que pour ne rien changer, une partie des centrales au charbon européenne va être convertie à la biomasse: le black pellets, le granulés torréfié.

Si la centrale de Gardanne au bois est un fiasco technique, le choix du bois déchiqueté étant une erreur, les industriels ont mis au point le moyen de faire marcher es centrales à charbon au bois. La solution consiste a transformer le granule de bois n charbon de bois en le torréfiant comme le café, afin de modifier sa structure chimique. Le résultat est un produit proche du charbon. Faire tourner nos usines à charbon au charbon de bois, quelle ironie de l'histoire ! Le charbon a sauvé le peu de foret qui restait en Europe au 19 ème siècle ! Une première centrale en France est destiné a cette hérésie, la centrale du Cordenais à Nantes chez le très écolo François de Rugy. Un paquebot va être aussi converti au black pellets qui va être pour nos foret et le climat, les pellet de l'enfer....
En résumé il est clair que l'abandon par le gouvernement de toutes volontés politiques dans l'énergie (sauf pour sauver le soldat nucléaire) fait la part belle aux multinationales de l'énergie. Cette démission est criminelle mais peu étonnante, car comme pour la finance les états sont sous contrôles de ses multinationales et sans un contrôle publique rien n'est possible. La transition énergétique est une vaste farce. C'est d'autant plus malheureux que des gens se gèlent dans des habitations pas isolés et que tout les moyens techniques existent pour isoler ses habitations et les rendre très économes....
A trop vouloir satisfaire le XXéme sieclé le 21 éme risque de vite s'épuiser.... 

A ceux qui serait tenter de dire que regarder sur quoi debouche les gilets jaunes, je serais tenter de répondre que les gilets jaunes sont les éborgnés au royaume des indifférents...


vendredi 25 janvier 2019

Greve générale




Thèse sur l'Analyse environnementale et économique des filières bois-énergie

Une thèse sur le bois énergie qui confirme ce que nous disons (SOS FORET DU SUD) depuis des années: pas de potentiel énergétique important du bois énergie, peu de ressources, la neutralité carbone complétement artificiel. Je vous livre la conclusion ici
Thèse en entier ici

CONCLUSION:

L’utilisation du bois pour l’énergie peut être un levier de diminution des émissions de gaz à effet de serre,  mais  la chaîne de production  doit  être  considérée  dans  son  ensemble  et  la  gestion  de  la ressource a un impact non négligeable sur le bilan environnemental final. Les plantations sylvicoles destinées en priorité à  la  production  de  bois  d’œuvre  ne  doivent  pas  être  systématiquement converties et intensifiées. En effet, l’intensification de l’exploitation et le raccourcissement des cycles de croissance diminuent l’effet de puits de carbone de la forêt et donc l’avantage du bois vis-à-vis des énergies fossiles.  L’utilisation en cascade des  produits  bois,  avec  recyclage  puis  récupération d’énergie, doit être privilégiée, tout comme l’utilisation prioritaire de ressources locales.  A petite échelle, l’effet de la technologie sur l’impact du chauffage au bois est important. Les réseaux de chaleur sont un moyen efficace de développer l’utilisation du bois pour le chauffage, tant du point de vue énergétique qu’économique, si la ressource bois est produite dans la région. Les technologies à granulés ont vu  leur  popularité  augmenter  ces  dernières  années,  en  raison  de  leur  rendement énergétique  élevé  et  de  leur  facilité  d’utilisation.  Ces avantages compensent,  pour  certains utilisateurs, le fort coût d’investissement de ces systèmes. Les technologies à granulés présentent également une meilleure qualité de combustion que les poêles et chaudières traditionnels à bûches. Les poêles à bûches  produisent  notamment  beaucoup  de  Composés  Organiques  Volatils  et  de particules  qui  peuvent  avoir  des  impacts  importants  sur  la  santé  humaine.  La production de ces polluants peut varier fortement avec l’humidité du combustible et l’apport d’air, ce qui rend d’autant plus importante une bonne utilisation et un entretien régulier des équipements. Cependant si la biomasse-énergie doit se développer à grande échelle, l’exploitation des forêts et des plantations sylvicoles ne suffira  pas  à  répondre  à  la  demande  mondiale,  en  raison  des  faibles rendements et des coûts élevés de production. La culture de plantes lignocellulosiques à croissance rapide devra être mise en place dans les régions où les terres sont disponibles, ce qui exclut l’Inde et l’Europe par exemple.  Les potentiels de production  à  l’échelle  mondiale  sont  présents,  mais  le développement  de  ces  cultures  soulève  des  problèmes  d’infrastructure,  de  compétition  avec  la production alimentaire, et d’impacts liés au changement d’usage des sols.
Cette thèse montre que l’échelle d’analyse peut être un facteur limitant pour répondre à certaines questions,  et  est confrontée à des  défis  spécifiques.  Ainsi,  l’étude  de la filière bois  en  France  ne donne finalement pas beaucoup d’éléments sur la place de la biomasse dans une politique mondiale de  réduction  des  émissions  de  GES,  et  une  étude  menée  au  niveau  de  l’Union  Européenne n’apporterait pas beaucoup plus de réponses. Les enjeux se situent en effet au niveau des grands réservoirs de production que  sont  l’Amérique  du  sud,  l’Afrique,  et  la  Russie,  avec  une  place prédominante des cultures dédiées. Réciproquement, l’analyse mondiale ne prend pas en compte des facteurs localisés qui  peuvent  être  décisifs  pour  l’établissement  des  filières  biomasse  ligno-cellulosique, en particulier l’accès au marché. Ceci conduit à des évaluations très optimistes et une production dans des régions où le réalisme de ces filières est limité, comme illustré par les résultats obtenus.
A petite échelle, les questions techniques sont dominantes ; mais l’augmentation des objectifs fait apparaître rapidement les problèmes de  disponibilité  de  la ressource  et  d’approvisionnement.  Un exemple en France est la  centrale  thermique  de  Gardanne,  dont  les  besoins  s’élèvent  à  850.000 tonnes  de  bois  par  an.  La région n’étant pas capable  d’y  répondre,  la  centrale  a  été  alimentée partiellement à partir de bois importé, avant d’être fermée par une décision du tribunal administratif en raison de l’insuffisance des analyses d’impact sur la ressource de la région [Bertrand, 2017; de Broqua, 2017]. Principales avancées de cette thèse Grâce à la modélisation de la  combustion  basée  sur  des  données  d’émissions  mesurées  en laboratoire,  nous  avons  pu  fiabiliser  le  bilan  matière  et  énergie  de  l’ensemble  de  la  chaîne  de production  de  la  forêt  à  l’usager  final.  L’Analyse de Cycle de Vie  a  démontré  l’importance  non seulement de la qualité de la combustion, mais aussi des étapes de transformation de la biomasse, notamment l’étape de séchage des granulés de bois. Cette étape pénalise largement les scénarios à granulés,  qui  par ailleurs bénéficient de rendements  énergétiques  élevés.  Une substitution des énergies fossiles par  des  énergies  à  moindre  contenu  carbone  permettrait  d’améliorer  le  bilan environnemental de cette forme de bois-énergie en plein développement.  L’ACV a également démontré l’importance du CO 2 biogénique et de sa comptabilisation dans l’impact Changement Climatique des scénarios bois-énergie. Le considérer comme neutre du point de vue du changement climatique abaisse artificiellement l’impact  des  scénarios  basés  sur  l’exploitation  des forêts, en raison de la durée du cycle de réabsorption du carbone.
Par une ACV dynamique, nous avons constaté que l’intensification des itinéraires forestiers, par un raccourcissement des cycles de croissance  et/ou  par  une  récolte  plus  intensive  des  petits  bois  et rémanents, entraîne une baisse du stock de carbone dans le sol et une hausse du potentiel global de réchauffement climatique. Cette augmentation des impacts n’est pas suffisamment compensée par l’augmentation de la production de biomasse. Le développement de la filière forestière en France devrait plutôt être orienté sur l’exploitation raisonnée des forêts actuellement à l’abandon, où un excédent de biomasse est disponible.  L’analyse technico-économique menée sur les  scénarios  bois-énergie  a  démontré  l’intérêt  des scénarios à réseau de chaleur qui sont les solutions les moins chères pour l’utilisateur final, en raison des  économies  d’échelle  et  du  faible  coût  du  combustible  utilisé.  Les technologies à granulés souffrent d’un niveau d’investissement important et donc ne sont pas compétitives. Par contre, les scénarios à bûches sont très bon marché, et peuvent absorber une augmentation conséquente du prix de leur combustible avant de rattraper les scénarios fossiles. Pour avoir une perspective plus large, une modélisation économique à l’échelle mondiale a aussi été menée, avec pour but de simuler la production de bioénergie dans plusieurs scénarios de demande, avec et sans taxe carbone.  En l’absence de corrélation  entre  la  localisation  de  l’offre  et  de  la demande,  on  constate  que  la  production  de  biomasse-énergie  se  base  principalement  sur  des cultures  dédiées  comme  les  Taillis  à  Courte  Rotation,  et  que  cette  production  s’effectue  presque exclusivement en Afrique. Ceci soulève des questions à la fois techniques, économiques et éthiques. Le continent africain a  certes  un  large  potentiel  de  production,  mais  les  infrastructures  et  les liquidités manquent, et des difficultés d’approvisionnement en nourriture sont déjà présentes dans certaines régions.