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lundi 22 juin 2020

Projet de charte d'engagement produits phytopharmaceutiques

Bonjour, info à faire circuler au maximum :

Un projet de charte d'engagement sur l'utilisation des produits phytopharmaceutiques est en cours sur les Hautes-Alpes.
Cela fait suite au mouvement lancé par un certain nombre de maires en 2019 pour interdire par arrêter les pesticides sur leurs territoire, afin de protéger les populations.

Nous pouvons donner nos observations par enquête publique, jusqu'au 1er juillet, afin que la Chambre d’agriculture des Hautes-Alpes puisse préparer la concertation sur le sujet.

Projet de charte :
https://www.enquetes-publiques.com/Enquetes_WEB/FR/DOSSIER-E.awp?P1=EP20193&AWPID1F8039BF=88030C69A1E65AD4FC3C94401D9DCE69F800EF88

Envoyer vos observations :
https://www.enquetes-publiques.com/Enquetes_WEB/FR/DEPOSER-E.awp?P1=EP20193
Ce que vous pouvez-dire :
1. Demander une vraie consultation publique sur le sujet, favoriser les débats et le dialogue entre élus, citoyens et producteurs locaux afin de trouver des solutions partagées à l'utilisation des produits phytopharmaceutiques sur notre territoire. Ce sujet important ne doit pas être réglé à la va-vite, par des enquêtes confidentielles sur internet, qu'il est difficile de relayer. Le débat public est important et nécessaire.

2. Rappeler par copier/coller l'appel de "Nous voulons des coquelicots" :
Vous pouvez remplacer la dernière phrase par :
Nous exigeons, à l’échelle de notre département, que tout soit mis en œuvre pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse. Assez de discours, des actes.
(https://nousvoulonsdescoquelicots.org/l-appel/)

Appel pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse

Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant. Ils sont dans l’eau de pluie, dans la rosée du matin, dans le nectar des fleurs et l’estomac des abeilles, dans le cordon ombilical des nouveau-nés, dans le nid des oiseaux, dans le lait des mères, dans les pommes et les cerises. Les pesticides sont une tragédie pour la santé. Ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles psychomoteurs chez les enfants, des infertilités, des malformations à la naissance. L’exposition aux pesticides est sous-estimée par un système devenu fou, qui a choisi la fuite en avant. Quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place. Il y en a des milliers.
Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans; la moitié des papillons en vingt ans; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. Ce monde qui s’efface est le nôtre et chaque couleur qui succombe, chaque lumière qui s’éteint est une douleur définitive. Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde !
Non, nous ne voulons plus. À aucun prix. Nous exigeons protection.
Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France. Assez de discours, des actes.
A très bientôt,
Guillaume Déjy

mercredi 4 mars 2020

Le temps des arbres un film a ne pas rater

Le Temps des Arbres

Ce soir mardi 3 mars à 20h50 sur France 5

 

Un film de Marie-France Barrier



Le Réseau pour les Alternatives Forestières est heureux de vous présenter ce film pour lequel il a apporté un peu de son aide :

Synonyme de vie, de connaissance et de fertilité, l'arbre régule le climat, l'eau, le sol et même le bien-être.
Les bûcherons, les éleveurs, les particuliers, les propriétaires fonciers, les vignerons et les simples citoyens ont oeuvré pour qu'il retrouve sa place au coeur de la société.
Alors que l'agriculture moderne s'est construite en chassant les arbres pour gagner des terres, la fertilité du sol forestier prouve aujourd'hui qu'il s'agit d'un modèle naturel au point que l'arbre peut faire son retour au coeur des champs et des élevages afin de redevenir l'allié des nouveaux agriculteurs.

Le film est également disponible sur le site Web de France TV :
Le Temps des Arbres.
Afin de donner une suite à ce film et poursuivre les relations qui se sont nouées pendant le tournage, la réalisatrice a créé l'association Des Enfants et des Arbres pour inviter chaque année des milliers de collégiens à planter des arbres chez des agriculteurs de leur département. Pour que, grâce aux vertus de l'arbre, nos enfants, solidaires de celles et ceux qui nous nourrissent, prennent soin de ces biens communs que sont l'eau, la terre, l'air et la beauté des paysages.
En forêt, comme vous le savez, pas besoin de planter des arbres, hors cas particuliers, car  une forêt vivante n'a pas besoin de nous pour se régénérer.


jeudi 27 février 2020

PESTICIDES

PESTICIDES
PAR IVAN DU ROY
Son témoignage est accablant. Catherine habite un petit village de l’Ouest de la France. Sa maison est abritée au creux d’un vallon, bordé de champs. Elle raconte à Basta ! comment elle et sa fille, Enya, ont été empoisonnées, depuis au moins 8 ans, par divers pesticides, dont certains censés être interdits. Cherchant à obtenir la liste des produits épandus près de chez elle, elle se fait littéralement balader par l’État et ses agences pourtant chargés de protéger la santé des citoyens. L’État ne veut pas savoir.
➡️L'histoire de Catherine et Enya, empoisonnées aux pesticides dans l’indifférence de l’État

Car les intérêts en jeu sont énormes : les géants de la chimie – Bayer (qui a racheté Monsanto), Syngenta, BASF… – ont vendu pour 4,36 milliards d’euros de pesticides hautement toxiques en 2018, selon les données révélées récemment par Greenpeace. Ces molécules toxiques empoisonnent les sols, les eaux d’écoulement, les nappes phréatiques mais également l’air que nous respirons, comme l’a récemment montré une autre organisation environnementale, Générations futures.
Ces fabricants de pesticides militent activement contre toute interdiction de leurs produits. Pour eux, cela constituerait une « atteinte excessive à la liberté d’entreprendre protégée par la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 », dixit le lobby français de l’agro-chimie, l’UIPP. Cela nuirait au « commerce international », prévient son alter-ego européen (l’European Crop Protection Association). Et les personnes malades ? Et la crainte que nos enfants soient un jour à leur tour empoisonnés ? Des « messages émotionnels employés par certains groupes » qu’il faudrait « contrer », écrivent les firmes Bayer et Syngenta dans une lettre envoyée au commissaire européen chargé de la santé et de la sécurité alimentaire, et révélée par l’ONG bruxelloise Corporate Europe Observatory.
Catherine et sa fille ne sont cependant pas seules face à leurs empoisonneurs. Elles sont aidées par un collectif qui se bat aux côtés de ces sacrifiés de l’agrochimie, dont les premiers concernés, les agriculteurs et agricultrices, piégés par un modèle qui les tue à petit feu.
➡️Le combat d’un collectif contre les pesticides, et pour transformer les campagnes

Partout, la colère monte : plus d’un million de personnes ont signé l’appel « Nous voulons des coquelicots », demandant l’interdiction de tous les pesticides de synthèse. Basta ! était aussi allé à la rencontre de ce « lobby heureux qui permet de lutter concrètement contre la crise écologique. ». Des maires et des associations demandent que les pesticides ne soient pas épandus à moins de 150 mètres des habitations. Le gouvernement s’est contenté de cinq petits mètres minimum. Cette décision est contestée devant le Conseil d’État.
➡️Le mouvement des Coquelicots, un « lobby heureux » pour un monde débarrassé des pesticides
Combien de Catherine et d’Enya, combien d’allergies, de problèmes respiratoires, de cancers, de déficiences du système immunitaire faudra-t-il ? L’ensemble de la planète est concernée : ces pesticides hautement toxiques sont encore plus massivement épandus ailleurs, au Brésil, en Inde et aux Etats-Unis notamment. « Aujourd’hui, tous les Antillais sont contaminés par le chlordécone, même ceux qui ne travaillent pas sur les plantations de bananes », rappelle le philosophe martiniquais Malcolm Ferdinand.
➡️« L’abolition de l’esclavage n’a pas mis fin à l’écologie coloniale »
« Sans révolte sociale, ce système perdurera. Il faut que se lève une contestation radicale », estime le journaliste Fabrice Nicolino, qui s’est penché sur un nouveau fongicide toxique, les SDHI.
➡️SDHI, ces pesticides épandus massivement qui s’attaquent à tous les êtres vivants


Sans attendre l’interdiction des pesticides les plus dangereux, des alternatives pour les bannir sont d’ores et déjà possibles et mises en œuvre dans de nombreuses communes, comme Basta ! et Politis vous le racontent dans leur hors-série commun, « L'Atlas des alternatives communales ».

mercredi 26 février 2020

DEMETER: C'est la FNSEA qui préfère la “dictature en marche” plutôt que le risque de la transition écologique.

Déméter, déesse de l'agriculture
                Dernière Macronnade, la création de Déméter ! C’est une cellule de Gendarmerie spécialisée dans la lutte contre “l’agri-bashing”, c’est-à-dire contre les actions de dénigrement de l’agriculture conventionnelle dont se plaint la FNSEA. Il est prévu une cellule par département (issue d’effectifs de la gendarmerie). Ces cellules ont été créées sur la demande expresse de la FNSEA, juste après leur démonstration de force qui avait bloqué le périphérique parisien avec quantité de tracteurs, le 27 novembre. Il était temps que l’État intervienne pour « protéger les agriculteurs de la vindicte populaire » !
                Les cellules Déméter seront secondées par des “ observatoires” qui pourront réunir les services préfectoraux, la gendarmerie, la police municipale, les renseignements, les chasseurs, les représentants de la FNSEA et des lycées agricoles, voire des directeurs d’abattoirs (25 départements sont déjà équipés). Les agriculteurs seront invités à faire remonter tout acte malveillant comme de bons “auxiliaires de police”.
                Les personnes visées par le dispositif sont parfois clairement désignées (la mouvance antispéciste, les végans, les faucheurs d’OGM, les L214…) mais il pourra s’étendre aux écologistes (y compris agriculteurs bio), aux anarchistes, aux antinucléaires, aux antipesticides, à n’importe quel lanceur d’alerte, bref à tout opposant à la doxa gouvernementale, tous considérés comme “entités prototerroristes” potentiellesVous avez dit “démocratie” ?...
                Officiellement, il s’agit de lutter contre des attaques violentes sur les personnes et des dégradations graves sur les cultures, les bâtiments, le matériel. La Gendarmerie a en effet comptabilisé un vol de tracteur par jour (qui peut donc voler un tracteur et pour quel usage… ?), des quantités impressionnantes de gasoil volé dans les fermes, parfois trois fois de suite chez le même paysan (curieux que des paysans n’aient pas un chien à attacher devant la cuve de carburant pour la protéger des voleurs…). Plus de 14 000 faits enregistrés par la gendarmerie nous dit-on, chiffre qui est celui de toutes les plaintes déposées y compris les affaires résolues, de celles qui ont été ensuite imputées aux paysans conventionnels de la FNSEA et les querelles classiques entre voisins. Il était urgent de créer la cellule spéciale Déméter !
                Puisque nous en sommes aux mobiles, celui du gouvernement est très clair : pour des raisons électorales, il a intérêt à soigner la ruralité la plus docile (celle représentée par la FNSEA), et à se donner tous les moyens d’étouffer les multiples contestations tous azimuts, des consommateurs intoxiqués par les intrants des agriculteurs, aux écologistes inquiets quant à l’environnement, en passant par les enseignants, les retraités, les hospitaliers, les Gilets jaunes, etc. Quant à la FNSEA, il est évident qu’elle prend de plus en plus conscience qu’un mouvement est en marche, y compris dans ses propres rangs, pour changer de modèle agricole. Elle sait qu’elle devrait accepter ce changement mais le refuse. Elle sait que son image de marque, celle de nourricière, de protectrice de l’environnement, de bon sens terrien, prend l’eau de toute part et qu’elle sera de plus en plus en contradiction avec les aspirations des non ruraux. La FNSEA est sur la défensive, comme le gouvernement néolibéral actuel, et les deux sont des “alliés objectifs”.
                Déméter était la déesse de l’agriculture et des moissons et le nom était donc bien trouvé pour protéger les agriculteurs productivistes. Mais c’était aussi la fille de Chronos, un Titan du temps de l’âge d’or de l’humanité. Par peur d’être détrôné par ses enfants, il les dévorait dès que Rhéa, sa sœur et épouse, les mettait au  monde. C’est un peu comme le néolibéralisme qui préfère mettre l’humanité en péril plutôt que de perdre ses pouvoirs et privilèges, comme la FNSEA qui préfère la “dictature en marche” plutôt que le risque de la transition écologique.

Chronos, Dieu du temps
                Sale personnage ce Chronos, le dieu du temps, (d’où chronomètre et chronologie…) qui trancha avec sa serpe le sexe de son père Ouranos (dieu du ciel et de la terre) pour éviter toute question d’héritage ! Symboliquement, c’est encore ce que fait Emmanuel Macron en dévorant les enfants du CNR (Retraite, Travail, Santé, Éducation, Services publiques…) pour le seul profit de sa caste… Rappelons que le Président Macron est surnommé Jupiter, c’est-à-dire l’équivalent romain de Chronos ! Cet homme que l’on dit “de grande culture” le sait-il ? 

mardi 18 février 2020

Pour le climat arretez de couper plus de bois, laisser vieillir les arbres, le bois energie en question

Ceci remet en question la politique bois énergie de 2015 qui souhaite doubler la quantité de bois énergie.§ Cela remet en question la transformation de centrale a charbon à la biomasse comme a Gardanne et Cordemais

 Gestion forestière et changement climatique : laissez vieillir les arbres !


Alors que les appels à mobiliser des arbres ou à planter des arbres se multiplient, les associations Canopée-Forêts Vivantes, Fern et les Amis de la Terre France proposent une nouvelle stratégie d’atténuation du réchauffement climatique.

Principales recommandations

Cette étude réalisée pendant plusieurs mois par Gaëtan du Bus et Sylvain Angerand recommande de :
  • Maintenir le niveau de récolte global de bois au niveau de 2016, en répartissant mieux les efforts de prélèvement entre types de forêts, statuts de propriété et régions ;
  • Laisser au niveau national 25 % de la surface de la forêt française en libre évolution avec une garantie de long terme et un minimum de 10% dans chaque région ;
  • Laisser vieillir les peuplements pour maximiser la capacité de stockage de carbone dans l’écosystème en allongeant les termes d’exploitabilité et en cherchant à aller vers un capital sur pied constant dans le temps et le plus élevé possible à l’échelle de la parcelle ;
  • Adopter une définition beaucoup plus précise de la notion d’impasse sanitaire pour éviter la conversion de peuplements par coupe rase alors que d’autres itinéraires sylvicoles sont possibles ;
  • Orienter la sylviculture vers la production de bois d’oeuvre de qualité  ;
  • Privilégier des méthodes d’exploitation douces et la transformation locale du bois ;
  • Limiter l’utilisation de bois énergie aux seuls coproduits issus de la sylviculture et de la transformation de bois d’oeuvre ;
  • Interdire la reconversion des centrales à charbon en centrales à biomasse notamment à Gardanne et Cordemais.
La stratégie proposée présente le double avantage de maximiser l’absorption de CO2 dans les prochaines décennies et d’augmenter significativement la naturalité et la biodiversité des forêts.

Télécharger le rapport et la synthèse...pour le mettre en pratique !

Rapport complet

jeudi 2 janvier 2020

Porcherie de 1072 porcs aux portes du parc national des Ecrins

Merci de signer la pétition et répondre à la consultation publique

SCANDALE ENVIRONNEMENTAL EN COURS DANS LES HAUTES-ALPES : Porcherie de 1072 porcs aux portes du parc national des Ecrins
Au printemps dernier, dans les Alpes du Sud (Hautes-Alpes-05), l’exploitation intensive d’une porcherie aux 1072 porcs aux portes du Parc National des Ecrins était déclarée illégale. Notre association, aux côtés des riverains, avait demandé l’annulation du permis de construire et de l’enregistrement de l’exploitation : la justice nous a donné raison.
L’exploitation menaçait gravement la ressource en eau locale, destinée à la consommation de dizaines de milliers d’habitants.
Fin de l’histoire... ? Pas du tout !
En cette fin d’année, plutôt que de demander l'arrêt de l’exploitation, la préfecture, poussée par le lobby agricole productiviste, tente un passage en force en demandant une simple régularisation de la situation de l’éleveur, niant nos alertes et arguments.
NOUS SOMMES DETERMINES A NOUS OPPOSER A CETTE NOUVELLE TENTATIVE ET VOUS POUVEZ NOUS AIDER :
Pour finaliser le dossier et autoriser la poursuite de l’exploitation, la Préfecture du 05 doit prendre l’avis des citoyens (consultation du public).
POUR AGIR AVEC NOUS :
PARTAGEZ CETTE PUBLICATION et surtout :
1/ Lisez et signez la pétition ici : http://chng.it/yqFKdJSf
2/ Participez à la consultation du public en suivant le guide pas à pas ici (temps nécessaire : 6/7 minutes) : http://www.sapn05.org/consultation-du-public-mode-demploi/
Argumentaire complet sur notre site internet :
http://www.sapn05.org/consultation-du-public-porcherie-de-chabottes/?fbclid=IwAR3mZH-TfjxJHayoLbWlIkPxp-NEFj1GB82HsDkJdlGrdY_AvX54cO7_DOM

mercredi 29 mai 2019

Non à l’industrialisation de la Bio !


«Pas de tomate bio en hiver» : voici le mot d’ordre lancée ce mardi soir
par la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab), la
Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme, Greenpeace et le
Réseau action-climat. Avec, pour premiers signataires, une cinquantaine
de chefs et de restaurateurs.

Son but ? Obtenir du ministre de l’Agriculture l’interdiction de la
production de fruits et légumes bio hors saison, sous serres chauffées
au gaz ou au fioul, lors du prochain vote du comité national de
l’agriculture biologique en juillet.

Une «aberration gustative, agronomique et environnementale», plaquée sur
le modèle conventionnel productiviste. Qui serait contraire à la
philosophie de «la» bio telle que la concevaient les pionniers : un
«projet de société» respectueux de l’environnement et de la
biodiversité, qui valorise le lien social, avec une juste rémunération
pour l’agriculteur et des produits de saison pas suremballés dans du
plastique.

Non à l’industrialisation de la Bio !

Monsieur le Ministre de l’Agriculture, il faut interdire la production
de fruits et légumes bio hors saison !

Le marché bio se développe et les appétits aussi. Avec l’arrivée de
nouveaux acteurs économiques poussant des pratiques incompatibles avec
le cahier des charges bio, c’est tout le système qui est menacé !

Halte aux rendements à tout prix, oui aux saisons !

Depuis quelques mois, on voit se développer des projets de conversion
biologique de serres chauffées pour la production de fruits et légumes
hors saison (Pays de la Loire, Bretagne…). Ces projets en gestation vont
permettre de retrouver sur les étals de la tomate bio française en plein
mois de mars. Une aberration gustative, agronomique et environnementale
!

Le chauffage des serres est incompatible avec le label bio
Le cahier des charges bio impose le « respect des cycles naturels » et
une « utilisation responsable de l’énergie ». Chauffer sa serre pour
produire des tomates ou des concombres en plein hiver ne peut donc pas
être compatible avec l’agriculture biologique. Selon les régions et les
années, la saison de la tomate peut aller de mai/juin à
octobre/novembre, mais certainement pas en hiver.

Pour rentabiliser leurs serres chauffées, les industriels se
spécialisent sur un ou deux légumes à forte valeur ajoutée. En diminuant
la diversité des cultures, ils appauvrissent leurs sols et ainsi
contreviennent encore aux principes de l’agriculture biologique.

Mobilisons-nous pour lutter contre l’industrialisation de la bio !
Nous avons jusqu’au 11 juillet 2019, prochaine date du Comité national
de l’agriculture biologique, pour convaincre le Ministre de
l’Agriculture de lutter contre l’industrialisation de la bio en limitant
le recours au chauffage des serres à la production de plants et au
maintien hors gel, garantissant ainsi que la production reste de saison.

Ne discréditons pas le label bio : soutenons les paysannes et paysans
bio qui respectent les saisons, pas de serres chauffées pour produire à
contre-saison !

Signez la pétition pour demander au Ministre de l’Agriculture de
soutenir un encadrement strict du chauffage des serres en bio afin
d’interdire la production de fruits et légumes bio hors saison.

https://www.change.org/p/didier-guillaume-pas-de-tomate-bio-en-hiver-non-aux-serres-chauff%C3%A9es


http://www.fnab.org/

mardi 5 mars 2019

L'empreinte énergétique de l’alimentation en France décortiquée

L'empreinte énergétique de l’alimentation en France décortiquée

Alimentation et climat
« Les pommes sont essentiellement produites en France, mais c’est loin d’être le cas pour les autres fruits », souligne l’étude du projet CECAM. (©Pixabay)
En moyenne, « un individu(1) en France ingère chaque jour environ 2,4 kg d’aliments, dont la moitié d’aliments solides et la moitié de boissons » selon une étude du projet CECAM (Contenu énergétique et carbone de l’alimentation des ménages)(2) diffusée par l’Ademe à l’occasion du salon de l’agriculture. Quelle est la consommation d’énergie associée à cette alimentation ?
« L’empreinte énergétique » de l’alimentation en France : 31,6 Mtep par an
Pour estimer la consommation réelle d’énergie « du champ à l’assiette » (dite « empreinte » énergétique) associée à l’alimentation en France, il est nécessaire de prendre en considération le « contenu énergétique » des denrées importées et de déduire celui des denrées exportées, souligne l'étude du projet CECAM. Dans le cas des fruits (132 g consommés par jour par personne en moyenne), les pommes sont par exemple principalement produites en France métropolitaine mais la part de raisin importé atteint en revanche 74% des volumes commercialisés dans l’hexagone.
Au total, l’empreinte énergétique de l’alimentation en France s’élèverait à près de 31,6 Mtep par an selon le projet CECAM. Pour rappel, la consommation finale d'énergie de la France métropolitaine a atteint 141 Mtep en 2017 selon les dernières données ministérielles(3) (cette donnée ne prend pas en compte le contenu énergétique des biens importés).
Les différents postes de l’empreinte énergétique française
Empreinte énergétique de l'alimentation
Près de 30,7% de l’empreinte énergétique de l’alimentation en France provient du poste « transports » (9,7 Mtep/an) selon l’étude du projet CECAM. La consommation d’énergie liée au transport des produits alimentaires s’élèverait à près de 7 Mtep par an et proviendrait pour plus de moitié des importations (principalement par voie maritime). Le projet CECAM prend également en compte la consommation d’énergie associée au déplacement des ménages « pour leurs achats alimentaires et la restauration hors domicile » (2,7 Mtep/ an). Il est estimé qu’une personne en France parcourt en moyenne 1 360 km par an à cette fin(4).
La production agricole compte pour 26,6% de l’empreinte énergétique de l’alimentation en France (8,4 Mtep/an). Près de 53% de l’empreinte de ce secteur en France métropolitaine est liée à des consommations dites « directes » d’énergie (principalement des carburants) et à 47% à des consommations dites « indirectes » (principalement pour la production d’engrais azotés).
L’étude du projet CECAM rappelle par ailleurs que « l’essentiel des produits que nous consommons ont subi une ou plusieurs phases de transformation » (par exemple les produits issus de céréales comme la pâtisserie ou les pâtes). Cette transformation des produits alimentaires compterait pour 15,5% de l'empreinte énergétique de l’alimentation en France.
La consommation des ménages à domicile compterait par ailleurs pour près de 13,9% de l’empreinte énergétique de l’alimentation française. Dans l’étude, ce poste regroupe notamment le froid alimentaire pour la conservation d’aliments, la préparation de repas (la cuisson compte pour 53% des consommations d’énergie résidentielles dédiées à l’alimentation) mais aussi le lavage de la vaisselle.
La consommation d’énergie de la grande distribution et des commerces dédiés à l’alimentation (restaurants, cafés, traiteurs, etc.) compterait enfin – hors transports – pour 13,3% de l’empreinte énergétique de l’alimentation française.
« L’empreinte carbone » de l’alimentation en France : deux tiers d’émissions liées à la production agricole
Empreinte carbone alimentation
L’étude du projet CECAM évalue à 163 millions de tonnes équivalent CO2 les émissions annuelles de gaz à effet de serre associées à l’alimentation en France(5). Les deux tiers de cette « empreinte carbone » proviendraient de la production agricole, avec notamment d’importantes émissions de méthane issues « de la fermentation entérique par les ruminants et des effluents d’élevages » mais aussi de protoxyde d’azote (provenant principalement de la fabrication et de l’usage d’engrais azotés sur les sols). À ce titre, l’étude souligne que « la part carnée de notre alimentation mais aussi les pratiques agricoles sont déterminantes » dans l’empreinte carbone de l’alimentation française.
Les transports de marchandises et les déplacements des ménages (dédiés à l’alimentation) compteraient pour leur part pour 19% de l’empreinte carbone de l’alimentation en France (avec un poids particulier des importations). L’étude rappelle ainsi que « chercher à rapprocher les lieux de production des lieux de consommation est un enjeu majeur, y compris pour les produits transformés ».
Pour réduire l’empreinte globale de l’alimentation des Français, le projet CECAM appelle à réduire avant tout les consommations énergétiques (en limitant les besoins et par des mesures d’efficacité énergétique).
Les outils de simulation développés dans le cadre du projet CECAM doivent permettre de « nourrir la réflexion » sur l’alimentation en France, l’étude précisant que l’évaluation des émissions de gaz à effet de serre présentée reste « relativement conservatrice » (le traitement des déchets devrait notamment être intégré dans cette réflexion)(6). Les données sur les « contenus » énergétique et carbone des produits importés pourraient par ailleurs être encore affinées.
Transports de marchandises alimentaires
Les personnes vivant en France ingèrent en moyenne deux fois plus de lait et de produits laitiers (237 g/jour) que de viande et d'oeufs (107 g/jour et 13 g/jour). Les émissions de gaz à effet de serre associées au transport de lait et de produits laitiers sont ainsi supérieures alors même que ces produits parcourent en moyenne des distances plus courtes que la viande. (©Connaissance des Énergies, d’après Ademe)
dernière modification le
Sources / Notes
  1. Dans le cas d'un adulte.
  2. L'empreinte énergétique et carbone de l'alimentation en France. Pilotée par le Club Ingénierie Prospective Énergie et Environnement, cette étude a été réalisée par des membres du CIRED, SOLAGRO, EDF R&D, FIRE et PhiLabs. Cette publication a reçu le soutien de l’Ademe et du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation.
  3. Chiffres clés de l’énergie, édition 2018, Commissariat général au développement durable.
  4. La mobilité associée à ces déplacements repose à plus de 99% sur des carburants d’origine fossile selon l’étude.
  5. Cela correspondrait à près de 24% de l’empreinte carbone des ménages en France sur la base de l’évaluation ministérielle de 671 Mtéq. CO2 portant sur l’année 2012.
  6. D’autres postes d’émissions devraient être pris en compte : véhicules utilitaires légers, emballages, etc.

lundi 29 octobre 2018

Le cuivre et la bio

LETTRE CIRCULAIRE SUR L’ARTICLE DE LA CROIX, INFLUENCÉE PAR L’AMALGAME ANTI-BIO ! 


Chers Amis (ies) ,

J’attire votre attention sur la démagogie qui fait fureur actuellement pour trouver des raisons de condamner l’Agriculture Biologique qui utiliserait elle aussi des poisons pour ses productions, donc « pas meilleure que l'agrochimie »  pour la santé et l’environnement… CQFD.  (Voir article de Presse La CROIX en annexe)

En résumé le cuivre dont il est question, est un élément minéral naturel contribuant à l’équilibre des solset à la nutrition des plantes, aussi nécessaire que le magnésium, le calcium, le phosphore, le manganèse, lemolybdène, le zinc, le soufre, le bore et autres oligo-éléments. Il se retrouve « baptisé  pesticide » dans certains cercles,et publications, au même titre que d’authentique poisons de synthèse comme le glyphosate, le dicamba et autresbiocides qui caractérisent les pratiques délétères de l’agro-chimie…

C’est un peu la fable de la Fontaine dans « les Animaux malades de la peste… » qui nous est imposée,où l’âne est accusé de tous les maux alors qu’il n’a commis qu’un léger larcin, loin des abus et les déprédations de la gent animale…

N.B. Le problème du cuivre est évident lorsqu’il s’accumule chaque années sur des plantations de longue durée comme la vigne, où les rotations annuelles sont impossibles… mais doit-on condamner ces cultures bio, quand les mêmes en conventionnel sont dix à cent fois plus polluantes… l’absurdité d’un tel raisonnement est manifeste.

Rappelons que le cuivre fait partie des douze carences identifiées dans les sols par des études épidémiologiques menées il y a plusieurs décennies au canada et dans d’autres pays pour contrôler la dégradations des terres agricoles.
Ces études ne faisaient que constater ce que des scientifiques comme André Voisin, membre de l’Académie des Sciences (1953), et professeur à l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort,  démontraient en expliquant les antagonismes minéraux dans les sols, selon lesquels « l’azote chasse le cuivre » , comme « la potasse chasse le magnésium » , etc…
En clair, les excès d’utilisation des engrais de synthèse provoquent ce type de carences qu’André Voisin illustrait dans sa célèbre phrase : « Qui change le sol, change le sang », et montre la nature bénéfique du cuivre sur la chaine trophique, et dont la plupart des sols agricoles sont aujourd’hui carencés. 
Ce qui entraine toutes les conséquences négatives sur l’équilibre des écosystèmes et  sur la santé des plantes, des animaux etdes hommes… Ne pas oublier que le cuivre est un agent anti-infectieux, car il contrôle les enzymes qui contrôlent la Vitamine C, En l’absence de cuivre, tout cet échafaudage subtil est bloqué, et c’est ainsi qu’apparaissent des épidémies dans les troupeaux,(Voir les livres « Sol-Herbe-Cancer » et «  Dynamique des herbages » A. Voisin…édition La Maison Rustique Paris.)

Au regard de ces vérités scientifiques, que manifestement ne connaissent pas les planificateurs de la Politique Agricole, peut-on continuer à qualifier le CUIVRE de pesticide et le comparer aux tragédies engendrés par les poisons de l’agro-industrie ?

Pour ma part après avoir côtoyé et travaillé avec des personnalités comme Francis CHABOUSSOU, ex-directeur de Recherches à  l’INRA et directeur de la Station Oenologique Régionale de Bordeaux pendant plus de vingt ans, auteur d’un livre passionnnant,
(en 1983) « LES PLANTES MALADES DES PESTICIDES » , aujourd’hui réédité par Générations Futures… 

Pour éclairer ce débat et pour éclairer l’opinion publique avec des arguments et des recherches scientifiques totalement occultées depuis plusieurs décennies, je vous adresse le texte d'une interview que j'ai donné à un journaliste de la Tribune et du Progrès de Lyon en 2008, sur le mensonge récurrent concernant l'utilité des pesticides.J'ai également ressorti les travaux de Chaboussou sur la "Trophobiose » dans son livre « SANTÉ DES CULTURES » (Flammarion 1985)  
un concept largement ignoré par la communauté scientfique française, mais qui vient de réapparaître en anglais,  réédité en 2004.  

 Interview donnée à Dominique JOUBERT en 2008 - correspondant de La Tribune et Le Progrès »  LYON.
       Question  D. J.  En quoi les pesticides sont au final inutiles ?
Réponse Ph. D. :  les pesticides ne sont pas seulement inutiles,  ils sont néfastes.
Les études de plus en plus nombreuses de scientifiques de haut niveau, des grandes universités comme le Professeur Philippe Grandjean de Harvard ou Samuel Epstein de Chicago, Prix Nobel Alternatif, ont publié leurs observations dans les revues les plus réputées comme The Lancet. Ils ont montré les effets neurotoxiques sur les enfants et sur les adultes. Leur responsabilité dans l’apparition de maladies comme Parkinson.
La synthèse la plus récente, publiée en octobre 2007 dans la revue Canadian Family Physician par une équipe d’universitaires canadiens et anglais. Elle répertorie 104 études internationales entre 1992 et 2003, dont 83 ont été retenues pour leur qualités méthodologiques. 73 montrent une association positive entre pesticides et cancers soit 88% des études. Les auteurs concluent qu’il y a suffisamment de preuves pour recommander la réduction de l’usage des pesticides.
Je crois, pour ma part, que les observations  sur  l’empoisonnement généralisé des sols, des eaux, et des organismes vivant ont suffisamment duré pour que les citoyens exigent maintenant des décisions politiques. C’est de  la sauvegarde de la santé et de la vie sur cette terre dont il s’agit. La disparition de nombreuses espèces d’oiseaux, des poissons, des abeilles et autres insectes indispensables constitue une preuve incontestable de la dégradation de notre environnement.
Beaucoup de facteurs interfèrent, mais les pesticides ou biocides c’est-à-dire littéralement des substances « qui tuent la vie » devraient être bannis alors  qu’ils s’accumulent et se combinent depuis des décennies dans le sang et les tissus.  On pourrait dire que nous sommes victimes d’un "Tchernobyl lent".
Le mensonge le plus pernicieux, est celui qui entretien la croyance selon laquelle les pesticides sont les garants de la sécurité alimentaire mondiale. Alors que c’est le contraire qu’on observe.
Aux Etats-Unis, selon le Professeur David Pimentel de la Cornell University de New-York , les agriculteurs utilisaient douze fois plus de pesticides en 1989 qu’en 1945 et pourtant leurs pertes de récoltes ont quasi-doublé.
Dans le même temps le nombre des parasites résistants a aussi doublé tous les dix ans. En 1938,  7 insectes parasites étaient déjà résistants aux pesticides, leur nombre étaient de 23 en 1954  pour passer  à 137 en 1960, à 224 en 1967, à 364 en 1975 à 432 en 1980.(chiffres de la Cornell University).
 Aujourd’hui nous sommes probablement à plus de mille insectes parasites résistants aux pesticides. Ce qui entraîne une fuite en avant dans la recherche de molécules toujours plus actives et toujours dépassée par l’adaptabilité prodigieuse des insectes.
Mais le plus intéressant est la thèse de Chercheurs comme Dufresnoy , Albretch, ou Chaboussou.
Ce dernier, que j’ai bien connu,  à dirigé pendant 20 ans la station de recherche agronomique de Bordeaux (INRA). Il publiait en 1983 « Les plantes malades des pesticides » et en 1986 « Santé des Cultures » ou comment les  pesticides produisent les parasites qu’ils sont sensés combattre… »
Sa théorie de la « Trophobiose » rééditée en 2004 par les anglais (voir internet) alors que les Français continue à ignorer ce chercheur génial est une démonstration expérimentale que le développement des insectes ravageurs  et des maladies est un dérèglement nutritionnel.
En effet la plante intoxiquée par le pesticide de synthèse se trouve modifiée dans son métabolisme et devient ainsi favorable, nutritionnellement, au développement des divers parasites. Bref il s’agit de ce qu’on appelle en médecine humaine des maladies « iatrogènes », c’est-à-dire provoquées par l ‘usage des médicaments.
D’autres chercheurs dont les travaux ont été occultés comme Dufresnoy en 1936 , ou Albretch aux Etats-Unis en 1977, montraient que les pesticides inhibent la production de cytoplasme dans les cellules et provoquent l’accumulation de composés sucrés inutilisés qui favorisent la nutrition de micro-organismes parasites et diminuent la résistance des plantes aux maladies. En d’autres termes quand on introduit un pesticide dans un écosystème, c’est comme la drogue on ne peut plus s’en passer, car les mécanismes de dépendances se multiplient et deviennent inextricables. 
Quelques histoires édifiantes, illustrent l’aveuglement ou l’illusion répandue par les promoteurs de la lutte chimique.
En Indonésie, dans les année 70 un insecte-parasite connue sous le nom de » sauterelle du riz » s’est mis à proliférer quand les traitements chimiques eurent éliminé ses ennemis naturels.
En deux ans cet insecte secondaire à dévoré la valeur de  $ 1,7 milliards de dollars de riz.
Le gouvernement Indonésien a supprimé les subventions pour les pesticides afin d’inciter les paysans a trouver des solutions plus naturelles.
Dans son deuxième livre «  Planète Urgence » Al Gore raconte qu’un pesticide très puissant utilisé en Malaisie pour détruire les moustiques vecteurs de la Malaria a détruit en même temps des petites guêpes qui régulaient les populations d’insectes ravageurs endémiques des toits de chaume des habitations.
Résultats les toitures se sont effondrées provoquant un désastre économique.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là puisque le pesticide en question a en même temps empoisonné  les chats ce qui a provoqué une prolifération des rats, lesquels ont propagé une épidémie de peste bubonique… On croirait un scénario de film d’épouvante mais c’est une histoire provoquée par la science des hommes.
Cordialement.
Philippe Desbrosses.  

mardi 12 janvier 2016

Discours inaugural du musée de l'agriculture en 2015




Mesdames, Monsieur,
Nous sommes réunis ce soir pour célébrer le centenaire de la révolution agricole dit la révolution des paysages suite au procès de Monsanto dit le monstre en trop. Ce changement qui fut une nécessité face aux dérèglements du climat a été aussi une révolution des paysans. Ce fut un changement d'ère. Nos ancêtres ont beaucoup souffert des dérèglements climatiques et nous continuons à en souffrir parfois encore durement. Mais ils ont su réfléchir, changer, inventer et lutter.
Notre agriculture, cela nous semble évident nous fournit nourriture et énergie et lutte contre le grand dérèglement. Laisser un sol nu aux vents et aux pluies nous semble criminel. Nous ne labourons que par nécessiter et nous recouvrons aussitôt nos champs de branches déchiquetées. Imaginez que nos ancêtres retournait la terre à l'automne et laissait les champs sans culture jusqu'au printemps. Il arrosait leur champs de produits toxiques pour détruire sans discernement ce qu'ils appelaient des nuisibles. Ils cultivaient la même plante chaque année sur des champs à pertes de vue. Les sols étaient morts, les plantes malades, il fallait arroser avec de gros engins, de gros barrages....
Difficile pour nous d'imaginer sauf à regarder ces paysages  lunaires des vieux films. Nous sommes tellement habitués à la présence de l'arbre. Ne dit ’on pas qu’un coin de terre sans arbre c'est une figure sans nez ! Imaginez qu’à l’époque il imaginait de rendre mars habitable tout en détruisant systématiquement la vie sur terre.
Nous avons ces 100 dernières années plantées énormément d'arbres. D'abord sur les bords des champs, puis des routes, puis dans les champs puis dans les villes puis sur le toit des villes pour les rendre moins étouffante. Nous ancêtres adoraient les couper, comme il adorait leur gazon, nous adorons les planter et détestons le gazon. Chaque canicule nous fait adorer leurs ombres et nous savons qu'ils sont capables de stocker ce serial killer qu'est le carbone. Bien sur chaque canicule provoque des embolies mais là aussi nous avons su limiter les dégâts grâce à notre inventivité et notre ténacité.
Avec le recul les ancêtres passent toujours pour des imbéciles. Regardez, Rejeter ses eaux souillées dans la rue cela semblait inoffensif au temps de louis 14, mais au 21 ème c'était un crime. Il en fut de même pour les pesticides. Vous me direz que nous en utilisons encore. Certes mais toujours en derniers recours quand le grand dérèglement ne nous laisse pas le choix. Nous sommes loin du bombardement systématique de l'ère pétrolière. Rien qu'en France on bombardait la nourriture de 400 millions de tonnes de poison. Nous qui recherchons toujours l'équilibre et la lutte biologique cela nous semble une vrai méthode de brut et d'ignare. Il faut vous dire qu’à l'époque peu de gens travaillait la terre. En 2013, 500 000 personnes nourrissaient 65 millions de personnes, alors que 1,5 millions étaient employés à les amuser au tourisme : à leur faire du ski, du vélo..... Maintenant que nous avons 40 millions d'habitants nous avons 5 millions de paysans et de jardiniers. Certes tous ne produisent pas de la nourriture beaucoup sont chargés de l'entretien des forets et de l'ombrage des villes mais imaginez qu’à l'époque il y avait de nombreux chômeurs. Certes le système économique était encore le capitalisme mais c’est une autre histoire. Le choix d'utiliser cette main d'œuvre pour lutter contre le grand dérèglement fut une option difficile à prendre.
A l'époque deux options se disputait : pour les premiers on allait résoudre les problèmes en perpétuant la logique qui avait créé ces problèmes. Leur slogan : Une seule issue, vive la technique ce n’est pas la peine qu’on t’explique ! Des organismes à la génétique modifiée artificiellement, de grands barrages, des clones des grandes fermes, le tout contrôlé par une oligarchie de grosses entreprises privées, allaient résoudre les problèmes. Comme cela le pouvoir restait dans la main de quelques-uns. Cette vieille idéologie de mettre la nature au pas, que nous serions en concurrence avec elles, la loi du tous contre tous était toujours là.
Il est vrai que ces mastodontes contrôlaient les états et les medias, la propagande était efficace et subtil. Heureusement leur démantèlement fut pour l'agriculture et l'humanité un grand pas.
La seconde option fut d’abord très minoritaire c'est imposé.
Cet option avait pour slogan :  « vivons en en intelligence avec la planète et les autres ou mourrons comme des cons » ou « la terre peut nourrir tout le monde mais pas la cupidité de quelqu’un ».  Ils ont inventé une nouvelle agriculture, changés d'ère, passés à l'ère de la coopération. La coopération dont la nature est bourrée, preuves que cela devait être la philosophie de la relation de l'homme avec la nature et l'agriculture.
La nécessité de nourrir une population nombreuse avec des sécheresses à répétition nous a poussé à choisir la bonne option. Comme dans le choix des énergies renouvelables.
Imaginez qu'a l'époque quelques multinationales avaient mis la main sur les semences et imposaient non seulement qu'on leur rachète leur semences chaque année mais leur catalogues était des plus petits et inadaptés au changement, ces semences obligeaient à mettre un maximum de pesticides. Evidement elles le vendaient aussi. Leur racket était doublé d'incompétence. Le démantèlement de Monsanto suite au scandale du maïs OGM qui fit des millions de morts, fut un coup d'arrêt. On disait : OGM oh J’ai Mal.  Maintenant la sélection des semences est laissée aux paysans. En revanche le titre de paysan sélectionneur jouit chez nous d'une grande considération comme au foot. Maitre semencier et commandeur semencier sont encore plus honorifiques. Cette sélection décentralisée, chaque région a ses semences, nous a permis de trouver l'arbre qui résiste aux embolies et nous permet d'avoir des fruitiers des arbres fourragers, des arbres fertiliseurs en symbiose avec les cultures. Ces paysages d'agroforesterie, ces haies corridors le long des routes et des trains, ces cours d'eau toujours ombragés par un corridor, non seulement nous protège de la morsure du soleil de canicule mais remet dans le sol ce mortel carbone et en plus  ils sont beau.
Imaginez qu'à cette époque les sols ne retenaient plus l'eau. Chaque pluie inondait et emportait ce sol, cet humus si précieux. A force d'engrais, de pesticides, de monoculture, l'homme avait tué dans le sol ces bactéries, vers de terre et si précieux champignons. Les sols étaient morts. Il a fallu de l'énergie à nos ancêtres pour refaire vivre. Heureusement l’ingéniosité et la ténacité sont la force de l'homme. Le grand dérèglement qui nous amène grandes et violentes pluies, lessivait ces sols. Maintenant nos sols bourrées de vers de terre, de champignons, nos innombrables étangs nous retient cette eau et nous aide a traversée sècheresses et canicules. Nos étangs nous alimentent en poissons et canards. Imaginez qu'à l'époque le régime était sucre, sel et viande à tout repas et  à tout âge. La nourriture était pauvre et sans goût. On bouffait excusez-moi d'être triviale de la merde, parfois même on en trouvait dans les biscuits, de la vrai merde...
Les animaux étaient élevées dans des camps de concentration sous antibiotiques permanent, sous calmants, les vaches ne mangeait pas d'herbes, les poules pas d'insectes...comme les plantes ils étaient malades. La viande n’était pas comme maintenant le signe d'un repas de fêtes, elle était pour eux une habitude. Ils nourrissaient leur enfants de sucre et des distributeurs de sucres étaient placés partout même dans les écoles pour qu’ils puissent se goinfrer un maximum. Il est vrai que la nourriture, notamment les fruits et les légumes n'avaient plus de goût. L'obésité et le diabète a sûrement plus tuée au 21 que le grand dérèglement, là j’exagère mais on saura jamais. Imaginez que 80 % des terres françaises en 2013 servaient à faire de la viande et du lait. Nous sommes je peux l'affirmer sans crainte, beaucoup plus gourmet que nos ancêtres. La généralisation des fruits comme desserts, l'association des enfants dans la cueillette des fruits, la fête des fruits, les arbres communaux, fruitiers des villes a changé nos habitudes.
Nous utilisons maintenant une grande partie de ces terres libérés pour faire notre matériaux de construction préféré le bois, le lin, le chanvre et notre énergie même si le formidable développement des énergies renouvelables nous assure un surplus d'électricité mais il s'agit d'une autre histoire même si tout est liées, le temps m'oblige à vous remercier Mesdames et messieurs, de votre attention et je crois qu'il est temps de boire un coup à la mémoire de courageux nos ancêtres.