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lundi 29 octobre 2018

Le cuivre et la bio

LETTRE CIRCULAIRE SUR L’ARTICLE DE LA CROIX, INFLUENCÉE PAR L’AMALGAME ANTI-BIO ! 


Chers Amis (ies) ,

J’attire votre attention sur la démagogie qui fait fureur actuellement pour trouver des raisons de condamner l’Agriculture Biologique qui utiliserait elle aussi des poisons pour ses productions, donc « pas meilleure que l'agrochimie »  pour la santé et l’environnement… CQFD.  (Voir article de Presse La CROIX en annexe)

En résumé le cuivre dont il est question, est un élément minéral naturel contribuant à l’équilibre des solset à la nutrition des plantes, aussi nécessaire que le magnésium, le calcium, le phosphore, le manganèse, lemolybdène, le zinc, le soufre, le bore et autres oligo-éléments. Il se retrouve « baptisé  pesticide » dans certains cercles,et publications, au même titre que d’authentique poisons de synthèse comme le glyphosate, le dicamba et autresbiocides qui caractérisent les pratiques délétères de l’agro-chimie…

C’est un peu la fable de la Fontaine dans « les Animaux malades de la peste… » qui nous est imposée,où l’âne est accusé de tous les maux alors qu’il n’a commis qu’un léger larcin, loin des abus et les déprédations de la gent animale…

N.B. Le problème du cuivre est évident lorsqu’il s’accumule chaque années sur des plantations de longue durée comme la vigne, où les rotations annuelles sont impossibles… mais doit-on condamner ces cultures bio, quand les mêmes en conventionnel sont dix à cent fois plus polluantes… l’absurdité d’un tel raisonnement est manifeste.

Rappelons que le cuivre fait partie des douze carences identifiées dans les sols par des études épidémiologiques menées il y a plusieurs décennies au canada et dans d’autres pays pour contrôler la dégradations des terres agricoles.
Ces études ne faisaient que constater ce que des scientifiques comme André Voisin, membre de l’Académie des Sciences (1953), et professeur à l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort,  démontraient en expliquant les antagonismes minéraux dans les sols, selon lesquels « l’azote chasse le cuivre » , comme « la potasse chasse le magnésium » , etc…
En clair, les excès d’utilisation des engrais de synthèse provoquent ce type de carences qu’André Voisin illustrait dans sa célèbre phrase : « Qui change le sol, change le sang », et montre la nature bénéfique du cuivre sur la chaine trophique, et dont la plupart des sols agricoles sont aujourd’hui carencés. 
Ce qui entraine toutes les conséquences négatives sur l’équilibre des écosystèmes et  sur la santé des plantes, des animaux etdes hommes… Ne pas oublier que le cuivre est un agent anti-infectieux, car il contrôle les enzymes qui contrôlent la Vitamine C, En l’absence de cuivre, tout cet échafaudage subtil est bloqué, et c’est ainsi qu’apparaissent des épidémies dans les troupeaux,(Voir les livres « Sol-Herbe-Cancer » et «  Dynamique des herbages » A. Voisin…édition La Maison Rustique Paris.)

Au regard de ces vérités scientifiques, que manifestement ne connaissent pas les planificateurs de la Politique Agricole, peut-on continuer à qualifier le CUIVRE de pesticide et le comparer aux tragédies engendrés par les poisons de l’agro-industrie ?

Pour ma part après avoir côtoyé et travaillé avec des personnalités comme Francis CHABOUSSOU, ex-directeur de Recherches à  l’INRA et directeur de la Station Oenologique Régionale de Bordeaux pendant plus de vingt ans, auteur d’un livre passionnnant,
(en 1983) « LES PLANTES MALADES DES PESTICIDES » , aujourd’hui réédité par Générations Futures… 

Pour éclairer ce débat et pour éclairer l’opinion publique avec des arguments et des recherches scientifiques totalement occultées depuis plusieurs décennies, je vous adresse le texte d'une interview que j'ai donné à un journaliste de la Tribune et du Progrès de Lyon en 2008, sur le mensonge récurrent concernant l'utilité des pesticides.J'ai également ressorti les travaux de Chaboussou sur la "Trophobiose » dans son livre « SANTÉ DES CULTURES » (Flammarion 1985)  
un concept largement ignoré par la communauté scientfique française, mais qui vient de réapparaître en anglais,  réédité en 2004.  

 Interview donnée à Dominique JOUBERT en 2008 - correspondant de La Tribune et Le Progrès »  LYON.
       Question  D. J.  En quoi les pesticides sont au final inutiles ?
Réponse Ph. D. :  les pesticides ne sont pas seulement inutiles,  ils sont néfastes.
Les études de plus en plus nombreuses de scientifiques de haut niveau, des grandes universités comme le Professeur Philippe Grandjean de Harvard ou Samuel Epstein de Chicago, Prix Nobel Alternatif, ont publié leurs observations dans les revues les plus réputées comme The Lancet. Ils ont montré les effets neurotoxiques sur les enfants et sur les adultes. Leur responsabilité dans l’apparition de maladies comme Parkinson.
La synthèse la plus récente, publiée en octobre 2007 dans la revue Canadian Family Physician par une équipe d’universitaires canadiens et anglais. Elle répertorie 104 études internationales entre 1992 et 2003, dont 83 ont été retenues pour leur qualités méthodologiques. 73 montrent une association positive entre pesticides et cancers soit 88% des études. Les auteurs concluent qu’il y a suffisamment de preuves pour recommander la réduction de l’usage des pesticides.
Je crois, pour ma part, que les observations  sur  l’empoisonnement généralisé des sols, des eaux, et des organismes vivant ont suffisamment duré pour que les citoyens exigent maintenant des décisions politiques. C’est de  la sauvegarde de la santé et de la vie sur cette terre dont il s’agit. La disparition de nombreuses espèces d’oiseaux, des poissons, des abeilles et autres insectes indispensables constitue une preuve incontestable de la dégradation de notre environnement.
Beaucoup de facteurs interfèrent, mais les pesticides ou biocides c’est-à-dire littéralement des substances « qui tuent la vie » devraient être bannis alors  qu’ils s’accumulent et se combinent depuis des décennies dans le sang et les tissus.  On pourrait dire que nous sommes victimes d’un "Tchernobyl lent".
Le mensonge le plus pernicieux, est celui qui entretien la croyance selon laquelle les pesticides sont les garants de la sécurité alimentaire mondiale. Alors que c’est le contraire qu’on observe.
Aux Etats-Unis, selon le Professeur David Pimentel de la Cornell University de New-York , les agriculteurs utilisaient douze fois plus de pesticides en 1989 qu’en 1945 et pourtant leurs pertes de récoltes ont quasi-doublé.
Dans le même temps le nombre des parasites résistants a aussi doublé tous les dix ans. En 1938,  7 insectes parasites étaient déjà résistants aux pesticides, leur nombre étaient de 23 en 1954  pour passer  à 137 en 1960, à 224 en 1967, à 364 en 1975 à 432 en 1980.(chiffres de la Cornell University).
 Aujourd’hui nous sommes probablement à plus de mille insectes parasites résistants aux pesticides. Ce qui entraîne une fuite en avant dans la recherche de molécules toujours plus actives et toujours dépassée par l’adaptabilité prodigieuse des insectes.
Mais le plus intéressant est la thèse de Chercheurs comme Dufresnoy , Albretch, ou Chaboussou.
Ce dernier, que j’ai bien connu,  à dirigé pendant 20 ans la station de recherche agronomique de Bordeaux (INRA). Il publiait en 1983 « Les plantes malades des pesticides » et en 1986 « Santé des Cultures » ou comment les  pesticides produisent les parasites qu’ils sont sensés combattre… »
Sa théorie de la « Trophobiose » rééditée en 2004 par les anglais (voir internet) alors que les Français continue à ignorer ce chercheur génial est une démonstration expérimentale que le développement des insectes ravageurs  et des maladies est un dérèglement nutritionnel.
En effet la plante intoxiquée par le pesticide de synthèse se trouve modifiée dans son métabolisme et devient ainsi favorable, nutritionnellement, au développement des divers parasites. Bref il s’agit de ce qu’on appelle en médecine humaine des maladies « iatrogènes », c’est-à-dire provoquées par l ‘usage des médicaments.
D’autres chercheurs dont les travaux ont été occultés comme Dufresnoy en 1936 , ou Albretch aux Etats-Unis en 1977, montraient que les pesticides inhibent la production de cytoplasme dans les cellules et provoquent l’accumulation de composés sucrés inutilisés qui favorisent la nutrition de micro-organismes parasites et diminuent la résistance des plantes aux maladies. En d’autres termes quand on introduit un pesticide dans un écosystème, c’est comme la drogue on ne peut plus s’en passer, car les mécanismes de dépendances se multiplient et deviennent inextricables. 
Quelques histoires édifiantes, illustrent l’aveuglement ou l’illusion répandue par les promoteurs de la lutte chimique.
En Indonésie, dans les année 70 un insecte-parasite connue sous le nom de » sauterelle du riz » s’est mis à proliférer quand les traitements chimiques eurent éliminé ses ennemis naturels.
En deux ans cet insecte secondaire à dévoré la valeur de  $ 1,7 milliards de dollars de riz.
Le gouvernement Indonésien a supprimé les subventions pour les pesticides afin d’inciter les paysans a trouver des solutions plus naturelles.
Dans son deuxième livre «  Planète Urgence » Al Gore raconte qu’un pesticide très puissant utilisé en Malaisie pour détruire les moustiques vecteurs de la Malaria a détruit en même temps des petites guêpes qui régulaient les populations d’insectes ravageurs endémiques des toits de chaume des habitations.
Résultats les toitures se sont effondrées provoquant un désastre économique.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là puisque le pesticide en question a en même temps empoisonné  les chats ce qui a provoqué une prolifération des rats, lesquels ont propagé une épidémie de peste bubonique… On croirait un scénario de film d’épouvante mais c’est une histoire provoquée par la science des hommes.
Cordialement.
Philippe Desbrosses.  

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