En France, plus personne ne croit les médias dominants. Une étude
révèle qu'à peine 30% de la population déclare encore «faire confiance
aux médias». Un taux comparable à celui de la Slovaquie et la Hongrie.
Dans notre pays, la quasi-totalité des journaux et chaines de télévision
sont possédés par une poignée de milliardaires, majoritairement
d'extrême droite. Dans ce contexte, un banquier mégalomane est propulsé
au pouvoir. Un chroniqueur pétainiste monopolise le temps d'antenne. La
femme d'un ministre anime une émission sur son propre mari. La police et
l'extrême droite habitent quasiment sur les plateaux de télévision. On
nous impose au quotidien des débats sur la possibilité de tirer sur les
Gilets Jaunes, la façon la plus brutale de traiter les musulmans ou de
laisser mourir les non-vaccinés, la manière la plus efficace de détruire
ce qu'il reste de conquêtes sociales. Nous subissons,
collectivement, une entreprise de conditionnement, un lavage de cerveau,
un affaissement de nos imaginaires extrêmement violent.
Mais pour les tenants du pouvoir, cela n'est jamais assez. Il faut encore faire taire les voix, minuscules, qui tentent de faire vivre une information indépendante.
De faire entendre d'autres paroles. Le ministre Gérald Darmanin annonce
sa volonté de dissoudre Nantes Révoltée. En 10 ans d'existence, ce
média indépendant a mené un travail quotidien de journalisme, réalisé
des milliers d'articles, de reportages, d'analyses, publié dix revues.
Nantes Révoltée documente avec sérieux les violences d'État, et joue un
vrai rôle de contre-pouvoir local et national. Leurs articles sont lus
par plusieurs millions de personnes chaque mois. Sans Nantes Révoltée,
il n'y aurait sans doute pas eu d'affaire Steve, en 2019. Et
puisque Nantes Révoltée donne la parole à celles et ceux qu'on n'entend
pas, qu'on exploite, qu'on réprime, elle relaie aussi les appels à
manifester. C'est sur ce point que le gouvernement veut dissoudre ce
média.
Si relayer des appels à manifester est un motif de dissolution, alors
le gouvernement va devoir dissoudre plusieurs dizaines d'organisations,
syndicats, pages Facebook. Si s'opposer aux violences d’État comme le
fait Nantes Révoltée est un motif de dissolution, il va falloir
«dissoudre» aussi des centaines de journalistes, de pages Facebook, de
médias qui travaillent sur ces questions. Et après ?
Un ministre accusé de viol, un député amateur de homard, un président
banquier élu grâce au chantage électoral, une élue proche de l'escroc
condamné François Fillon : voilà le pedigree des individus qui
prétendent nous faire taire au nom de l'ordre et de la légalité. Cette
procédure administrative vise à asphyxier les oppositions, les
contre-pouvoirs. C'est une attaque en règle contre la liberté de la
presse et la liberté d'expression de la part d'une minuscule caste qui
ne représente plus qu'elle même.
En 2022, le régime politique semble avoir atteint un niveau
d'illégitimité et de faiblesse si élevé qu'il se sent menacé par un
petit média indépendant et local. En 24h, une poignée d'élus de droite
et d'extrême droite auront obtenu du ministre de l'Intérieur une
procédure de dissolution, formulée à l'Assemblée Nationale, et applaudie
par des dizaines de députés. Nous avons une bonne nouvelle : un régime aussi faible, aussi fébrile, aussi grotesque, est un régime sur le point de tomber.
Nous, lecteurs et lectrices, médias indépendants, soutenons
Nantes Révoltée et nous opposons à la dissolution de médias
indépendants, et comptons bien faire bloc contre l'offensive autoritaire
du gouvernement à l'égard des voix divergentes.
Suite à la
manifestation du 8 mai contre la privatisation des services publics, un
camarade gilet jaune et convoqué au tribunal de GAP, le 10 Fevrier a
13h30
Soutien à notre camarade Gilet Jaune convoquée au tribunal de Gap
Le 8 mai nous étions plusieurs centaines de personnes réunies devant le barrage de Serre-Ponçon (05) à côté d’ESPINASSE afin de dénoncer la
casse des services publics et de dire stop à la privatisation des
autoroutes, des hôpitaux, de nos forêts, de notre barrage.
Marre d’engraisser les multinationales avec l’argent du contribuable, notre argent !!
Cette journée symbolique a permis de poser un message collectif clair "La braderie des services publics c’est fini"
Ce jour là le soleil était de sortie, la peinture redécorait la routenoire et austère de revendications colorées, les gens fredonnaient deschants joyeux qui redonnaient du baume au cœur, l’ambiance était
familiale.
Mais cette joie n’était pas du goût des gendarmes se sentant dans l’obligation de jouer les troubles-fêtes.
En nous envoyant des lacrymos avait-ils peur de nous ce jour là ? De personnes venues en famille pour crier leurs indignations ?
Des camarades ont donc répondu logiquement à l’agresseur par des jets de cailloux !! C’est pour ce motif que le tribunal décide de convoquer notre ami.
Il est pour nous évident que nous soutiendrons toute personne qui se retrouvera face à la justice suite à cette manifestation, pas question de rentrer dans le jeu du gentil et bon manifestant nous faisons bloc
est restons soudés.
Rappelons-nous que le peuple n’a jamais rien obtenu dans la passivité, Nous nous battrons pour chaque goutte d’eau, pour chaque cm de terre.
Une grosse manifestation est organisée à Lyon contre la Multinationale Bayer-Monsanto, celle à qui ont doit tous d'avoir un peu de glyphosate dans le sang (99.8% des 6000 testés en avaient (Voir ici)
Nous invitons tout les Haut-Alpins motivés a venir a cette manifestation. Pour cela Adieu Glacier et d'autres collectifs, organisent un déplacement en bus, un aller retour dans la journée (partir tôt le matin, revenir tard le soir) pour une vingtaine d'euros. Pour bien l'organiser nous avons besoin de savoir qui est intéressé en remplissant ce formulaire dans lequel on vous demande vos coordonnées et vos intentions :
L'industrie de la chimie est la pièce maîtresse du complexe
agro-industriel. Engrais de synthèse, pesticides ou fongicides ont
méthodiquement dépossédé les paysan.ne.s de leur autonomie et
profondément bouleversé leur lien à la terre. Désormais, notre
subsistance alimentaire dépend d'une industrie biocidaire qui ravage
tout sur son passage.
Depuis 1901, Monsanto ne cesse de sévir :
elle produit PCB, dioxine, glyposate, hormones de croissance, pollution,
Roundup, OGM et gène Terminator… En toute connaissance de cause,
l’entreprise a systématiquement répondu aux scandales entourant ses
activités toxiques par des études biaisées, du lobbyisme féroce et une
cohorte d’avocats. Responsable de l’empoisonnement de centaines de
milliers d’hectares de terres agricoles et d’autant de cancers,
l’entreprise a tout de même été racheté en 2017 par Bayer, scellant
l’alliance historique de l’agent orange et du zyklon B. Mettons fin à
cette aberration et fermons Monsanto par nous-même, puisqu’aucun
gouvernement n’en semble capable. Rendez-vous à Lyon, au siège social
France de Bayer-Monsanto, le samedi 5 Mars.
Le 5 mars à Lyon, assiégeons Bayer-Monsanto
Au nom du
noble but de nourrir la population mondiale, les multinationales du
secteur agro-chimique ont détruit, au Nord comme au Sud, l’agriculture
vivrière en lui substituant, du laboratoire à l'assiette, un modèle
toxique ultra-carboné dont elles tirent profit.
La firme
Bayer-Monsanto incarne plus que toute autre ce système. La liste de ses
méfaits est longue à dresser : son Agent Orange utilisé contre les
populations civiles au Vietnam, les PCB, le Round-Up, les OGM, les
semences Terminator, les néonicotinoïdes, le fichage d’opposants, la
falsification scientifique, les procès aux agriculteurs, le lobbying
agressif et ses divers conflits d’intérêts...
Les conséquences
de l’activité de cette firme sont désastreuses : pollution des eaux et
des sols, cancers, malformations congénitales ou destruction de la
biodiversité, disparition, précarisation et dépendance accrue des
paysans et paysannes dans le monde entier. Les Monsanto papers ont
révélé que c’est en toute connaissance de cause que la firme a contribué
ces 50 dernières années à empoisonner les populations.
Quand
Bayer-Monsanto et les autres multinationales de l'agrochimie affirment
être à la pointe des sciences de la vie, nous ne voyons que la
destruction de la vie et le ravage environnemental !
L’agro-industrie
est, à elle seule, responsable de plus d’un quart des émissions
mondiales de gaz à effet de serre, du fait de la déforestation massive,
de l’élevage industriel et de l’usage des engrais de synthèse. Le
secteur profite de la une complicité des états. Sans rien renier de leur
racisme néo-colonial, la France et l’Union Européenne autorisent encore
aujourd’hui l’exportation de pesticides pourtant interdits d’usage sur
leur territoire.
L’avenir doit s’écrire sans eux !
Malgré
tant de nuisances, Bayer-Monsanto se targue d'apporter des solutions au
réchauffement climatique et à l'augmentation de la population mondiale.
La firme se veut à la pointe de la soi-disant innovation en agriculture
("numérique, robotique, génétique"), qui revient à promouvoir le
développement d'une agriculture sans paysans ni paysannes. Grâce à la
bio-informatique et la biologie de synthèse pour séquencer et créer de
nouveaux gènes, l’Intelligence Artificielle pour optimiser l’usage des
engrais et des pesticides sur tracteur intelligent, les OGM
climate-ready pour adapter les plantes à la crise climatique...
Cette
fuite en avant technologique reconduit les mêmes logiques qui nous ont
amenées au désastre : breveter les processus naturels pour satisfaire la
rentabilité économique avant tout ; favoriser les mono-cultures,
l’accaparement et la marchandisation des ressources naturelles (terres,
eau, semences) par les gros exploitants ; déroger à toutes précautions
dans la manipulation du vivant.
Tout le contraire d’une agro-écologie qui a déjà prouvé sa capacité à répondre aux enjeux actuels !
Ceci est un ultimatum.
Le
siège social France de Bayer-Monsanto, installé à Lyon, doit partir.
Nous leur laissons trois mois pour faire leurs cartons et déguerpir de
leur tour de verre, et d'ici-là nous saurons le leur rappeler.
Nous
ne laisserons pas cette multinationale et les autres dessiner le monde
de demain. Il nous faut désarmer cette industrie meurtrière.
Nous appelons à venir assiéger le siège national de la firme le 05 mars 2022.
Ils l'affirment de partout et vous le clamer, haut et fort pas de construction dans le golf !
Les Progolfs:
- Pas de construction dans la zone (heu juste un club house) !
Les No Golfs :
- Pourtant un golf est une zone classée artificialisée au lieu d'être classé naturelle. Les permis sont délivré actuellement en priorité sur les zones artificialisés.
Et ce document c'est quoi ? :
Les Progolfs: - C'est pas vrai, dans une une grande partie une zone inondable !
Les NG - Alors pour le Golf , ça craint !
LES PG: Rassurer vous , il y a un système d'alerte pour évacuer la zone si l'impétueux torrent du bosco don débaroule dans le golf et détruit la zone.
Après
quelques actions et de la communication, le projet de golf au bord du
lac de Serre-Ponson commence à être médiatisé. Toutefois seulement les
personnes vivant dans l’embrunais et ses alentours semble vraiment au
courant du projet qui revet une logique de développement touristique se
développant dans une grande partie des Hautes-Alpes. Rencontre avec un
opposant au golf.
Est-ce que tu pourrais présenter le projet ? Qu’est-ce que c’est ? Qui finance ?
C’est un vieux projet qui date depuis des décennies et qui a pour but
d’aménager la garenne des Crots. Plusieurs projets ont été proposés,
aujourd’hui c’est un golf. La garenne est une zone de reconquête
forestière, c’est des terres qui ont été abandonnées après guerre.
Maintenant constitué par, ce que les élu.e.s promoteurs/trices du golf
appelle, de la mauvaise pinède1. En réalité, c’est une zone de
reconquête dans laquelle il y a pas mal de biodiversité, et qui sera une
belle forêt. L’idée est d’exploiter cette zone, car elle est au bord du
lac de Serre-Ponçon et qu’elle n’est pas utilisée économiquement, ni
troupeau, ni agriculture. Dans l’idée d’un développement économique, un
golf ça serait bien, ça permettrait de faire travailler les saisonniers
hors saison, et ça permettrait de monter en gamme, d’attirer des
touristes de haute qualité, sans euphémisme, des riches.
Au début le projet était porté par la commune des Crots, mais maintenant
que les communes n’ont plus trop de pouvoir, c’est la communauté de
commune de Serre-Ponçon qui le porte avec, au départ 3 millions d’euros,
maintenant 4. L’idée initiale était de faire un golf 18 trous, le
minimum acceptable pour le public visé, mais vu que le projet
impacterait les zones agricoles dans ces conditions, c’est-à-dire 50 ou
60 Ha, le projet a été réduit à 9 trous, donc utiliser 35Ha et aménager
que la Garenne des Crots, pas de zone agricole.
Et actuellement où en est le projet ?
C’est un projet qui avance de manière sinueuse et souterraine. De ce
que j’en sais, il a été demandé que les études soient le plus discret
possible et que le public soit au courant du projet au dernier moment
afin que les oppositions ne puissent pas s’organiser. Même les élus
d’opposition, ne sont pas réellement informés de l’avancé du projet.
Mais la stratégie des porteurs du projet est un peu ratée, ils ont pris
beaucoup de temps, ils ont parlé du projet, on fait mine de se rétracter
avant les élections municipales de 2020, alors que 135 000 € d’étude
avait déjà été engagés. Malgré le fait qu’ils ne communiquent pas ces
études, on a réussi à mettre tout ça sur la place publique en faisant
une manifestation pour que les locaux soient au courant. Il y a un réel
déni démocratique, 4M€ d’argent public pourrait être engagé et le but du
jeu c’est que les citoyen.ne.s soit le moins au courant possible. On a
dû obtenir par une fuite, une pièce du dossier qui devrait être public,
alors qu’elle avait été demandée de manière officielle par un membre du
collectif. On a donc lancé une procédure contre la communauté de commune
à la Commission d’accès aux Documents Administratifs. Il y a cette
volonté de pas parler du projet et c’est déjà un des objectifs qu’on a
atteints.
Quelles peuvent être les impacts écologiques du projet ?
La zone se trouve sur le cône de déjection2 du torrent du Boscodon,
c’est pourquoi la reconquête par la pinède est longue et difficile.
C’est une zone peu riche, c’est pour ça qu’elle avait été abandonnée.
Pour l’installation du projet, il faudrait broyer les cailloux, puiser
de la terre dans le lac, arroser la zone. Face aux critiques, les
promoteurs de golf s’adaptent, un label golf pour la biodiversité
a été créé, ce qui concrètement, aurait pour conséquence que la moitié
des 35Ha serait engazonné et le reste serait laissé à la biodiversité.
Il y a un greenwashing qui est fait pour valoriser certains efforts
réels par rapport au golf traditionnel, mais ils prendront quand même de
l’eau dans la nappe phréatique juste à côté, donc dans le lac, pour
arroser via des pompes et faire pousser ce golf.
Comme je l’ai dit précédemment, c’est une zone de reconquête
forestière, bien que certains disent que c’est une zone qui sert à rien,
c’est un mauvais bois, il y a beaucoup d’espèce menacée, un peu comme
partout vu que 40 % des espèces sont en voie de disparition. Il y a une
quinzaine d’espèce protégé sur le site, selon l’étude réalisée par
Ecotonia [1], des espèces végétales, et animales, comme le sonneur à ventre jaune qui est une espèce protégée vivant ici.
Concernant les arbres, actuellement il n’y a pas d’espèce spécifique sur
la zone, la reconquête va se faire, et la zone devrait devenir une
forêt bien plus riche en diversité.
Qu’elles ont été ou sont encore les usages de cet endroit ? Qu’elles peuvent être les risques et les conséquences sociales ?
Je pense aussi que l’espèce qui est menacée c’est le touriste qui
aime les espace sauvages, qui dort en camping-car ou qui plante sa
tente. On voit peu à peu toutes ces zones qui permettent un tourisme de
pauvre, sans dépenser, disparaître. C’est peut-être ça aussi la
motivation sur le projet de golf, pourquoi des personnes viennent
manger, dormir et se baigner gratuitement ?
Sinon sur son usage, cette zone a servi d’entrepôt pendant les années
où des déchetteries sauvages étaient faites. Il y a eu un projet de
kart qui a été abandonné parce que c’est une zone classée Natura 2000 au
sein du parc national des Ecrins. Un mini-golf a été construit, puis
qui a été interdit parce que c’est une zone classée. Et maintenant il y a
un projet de golf, c’est ça qu’est assez drôle.
Actuellement pour les locaux, c’est la promenade du dimanche, c’est
la zone où on fait du vélo, c’est là où les jeunes viennent boire un
coup, faire un pique nique, un barbec… On va repousser ce public encore
ailleurs, alors que c’est un bel endroit. Pour moi, le risque, c’est la
privatisation d’un espace public qui servait beaucoup aux locaux dont je
fais partie, ça c’est clair. On va empêcher une partie de la population
d’accéder à ces endroits-là, il y en a d’autre c’est sur, mais ça
restreindra le nombre de ces endroits. Ça nous entassera l’été pendant
les périodes de fortes affluences. C’est le coin que connaissent les
locaux pour éviter les zones de fortes affluences touristiques l’été.
Est-ce que tu peux nous parler des autres golfs qu’il y a dans le département ? Est ce que tu connais un peu leurs situations ?
Il y a 3 autres golfs dans le coin. Celui de Barcelonette est en
déficit. La cour des comptes l’a épinglé pour ses dettes. Il a été
construit quand l’armée est partie de Barcelonette, il fallait trouver
des idées pour la reconversion touristique.
Il y en a un autre à Montgenèvre, qui se fait sur les pistes de ski
l’été. Maintenant les pistes avec de la neige artificielle ne sont plus
drainées, il n’y a plus de zone humide, et donc plus trop de la
biodiversité. Les stations de ski, c’est de la pelouse artificielle donc
utilisée ça pour le golf, y a pas un impact écologique très fort, c’est
déjà des zones anthropisées.
Ensuite il y a le golf Bayard c’est, je crois, le seul golf qui est
rentable, et encore, il fonctionne avec les pistes de ski de fond
l’hiver, c’est un bon mixte pour eux. Mais il y a aussi un centre
d’oxygénation, et un hôtel.
D’ailleurs, il est bien dit dans l’étude du golf de Serre-Ponçon, qu’il
n’y a pas de viabilité sans hébergement, ce qui n’est pas prévu pour
l’instant. Les élus jurent à grand cri qu’il n’y en aura jamais, soit
ils mentent et ils vont faire un hôtel après, soit ils mentent pas et
ils vont faire un trou.
Est-ce que tu peux nous présenter les élus qui portent le projet ?
Les élu.e.s qui portent vraiment le projet sont pas si
nombreux/euses, mais c’est un peu dur à estimer. C’est la mairie des
Crots qui a lancé le projet, et la majorité est pour. Les élu.e.s
municipaux, depuis la réforme de 2016 de Hollande, sont devenus, s’iels
veulent avoir leurs subventions, des sous-traitants des communautés de
commune, iels ne peuvent pas rentrer en opposition avec, on va dire
l’autorité centrale, de la comcom.
Les élus qui sont contre ne le disent pas. Il y a quand même un petit
collectif très minoritaire qui s’est monté, mais s’il y a un vote, il y
aura une majorité sans problème. Il y a une vision politique, beaucoup
d’élus pensent qu’un golf ça fera un atout pour le coin. Ils ont une
vision de développement, il faut développer l’activité touristique après
le ski.
Normalement le golf devrait attirer entre 300 et 500 personnes qui
payeront plusieurs centaines d’euros par an d’abonnement au golf et
feront tourner les entreprises de restauration et d’hébergement. Pour
les promoteurs du golf, face au réchauffement climatique, il faut
s’adapter, les touristes feront moins de ski et plus de golf. Nous on
pense que c’est un peu court comme analyse. Si le problème du
réchauffement climatique, c’était de passer du ski au golf, on serait
tranquille. En fait, iels voient pas vraiment le problème. Les
promoteurs du projet, c’est des personnes à la retraite qui ont une
vision très 20e siècle d’un développement touristique sans fin. Pour
eux, il faudrait faire un petit îlot touristique, leur modèle c’est
Courchevel. Le but, c’est de monter en gamme comme iels disent, faire du
tourisme de haute qualité, c’est-à-dire des gens riches qui dépensent
beaucoup d’argent, et le golfeur est censé dépenser beaucoup d’argent.
Ce qu’iels semblent oublier c’est qu’il y a déjà un golf 18 trous à
Montgenèvre, il y en a un à Barcelonnette et un autre à Gap, donc ça
fait déjà 3 bel équipement dans le département.
Comment le projet est il porté ? Y aura-t-il un financement municipal, départemental, régional ?
C’est le maire du village des Crots qui portent le projet, mais il
est soutenu par la présidente de la comcom, Mme Eymeoud qui est deuxième
vice-présidente de la région PACA et qui a les moyens d’attirer des
fonds. C’est la région qui va payer. Cela donne l’impression que du
moment que c’est l’argent de l’état, de la région, c’est pas leur
argent, alors que pour nous à partir que c’est de l’argent public, qu’il
vienne de l’Europe ou autre, ça reste notre argent. Nous ce qu’on
dénonce, en plus que de raser, de privatiser cette zone, c’est surtout
qu’il va y avoir 4 millions d’euros gaspillés alors qu’il y a plein
d’urgence à traiter.
Est-ce que tu peux nous présenter les différentes oppositions à ce projet ?
Il y a un collectif d’élu.e.s qui s’est fédéré sur cette opposition
au golf. Même si le groupe existait avant, il prend la lutte contre le
golf pour se lancer dans une opposition sous le nom du collectif Sens
pour Embrun. C’est une forme d’organisation qui n’existait pas à la
comcom et qui a fait une belle vidéo. Cette vidéo résume le projet et
les élus réclament un débat démocratique. Pour le collectif, c’est
presque plus la méthode qui est en cause, il demande un référendum. Si
les gens sont pour, le collectif votera pour et si les gens sont contre
il votera contre, mais iels demandent une transparence d’information
qu’on a pas ainsi qu’un vote populaire. Face à eux, la présidente de la
communauté de commune souhaite rester sur un vote des élu.e.s parce
qu’ils sont représentatifs, et ils vont forcément voter pour le projet.
La seconde opposition, c’est le collectif Non au golf de Serre-Ponçon qui est issu des Soulevements de la terre
et de ces grands projets inutiles. Dans le collectif, on propose de
réorienter l’emploie des 4 millions d’euros. Par exemple, on a beaucoup
besoin d’installation paysanne, en 5 ans, la moitié des paysans partent à
la retraite, il y a un vrai problème d’installation et de foncier dans
les Hautes-Alpes. Il y a aussi un problème d’isolation des bâtiments, on
pourrait créer une conserverie. L’hôpital est à refaire aussi, on lui
reproche 2 millions d’euros de déficit, de dettes cumulées. On est dans
la situation où il y a des fuites dans toit de la baraque, t’as le
chauffage à refaire, t’as la voiture à changer et la première chose
qu’est faite, c’est une piscine ! C’est un gaspillage.
Je pense que plus on retardera ce projet, plus ça va devenir compliqué
pour les élu.e.s. Je pense que dans pas longtemps, la bataille de
l’opinion peut être gagner, c’est pour ça qu’on appuie la proposition de
Sens pour embrun de faire un référendum. C’est aussi aux habitants de
savoir comment on emploie l’argent public.
En termes d’action, on a réalisé un site internet, 2 manifestations, on en a parlé, distribuer des tracts. Le 1er objectif était de dire que ce projet existe au lieu de dire que c’est une étude. Maintenant on lance un appel à contre-projet
pour les 4 millions d’euros, c’est sur le site internet, on peut
déposer son projet. Nous on est plutôt partisan qu’on la laisse cette
zone tranquille, mais 4 millions d’euros… Pour le collectif, si on nous
propose un golf ailleurs à ce prix-là, on sera toujours contre. On va
aussi lancer une tournée d’information dans les villages pour discuter
et débattre avec les habitants. On aimerait faire une grande action en
2022. Nous ce qu’on essaie de dire aux élus, c’est que ce golf, s’ils
arrivent à le faire, il sera célèbre, on aura fait la pub avant.
« Toujours lutter contre les conséquences, jamais contre les causes. » C’est le slogan secret d’Emmanuel Macron dans toutes les matières. Après l’hôpital, voici l’électricité. Le prix de l’électricité s’envole, Macron ruine l’État et EDF, sans toucher aux mécanismes qui ont produit ce résultat. Les conséquences risquent d'être d'un noir absolu...
La ruine du
service public de l’électricité ou LE CHOIX DE L’ACCIDENT
Petit préambule sur cet article sur l’énergie
Avant, on parlait peu de l’énergie. À mesure que nos ressources se tarissent, le débat sur l’énergie fait rage. Mais il existe des absents de cet indispensable débat : les techniciens de l’énergie, ceux qui construisent, réparent, bref ceux qui font qu’on en a ! C’est comme si on débâtait de l’agriculture, sans jamais donner la parole aux paysans. Les philosophes en parlent, les journalistes, les experts qui n’ont jamais fait autre chose que de l’Excel, les professionnels de l’internet, les fous de réseaux sociaux, les youtubeurs toutologue, le tout avec beaucoup de rhétorique et pas de pratique. Un livre paru dans les années 2000, analysait les « décisions stupides ». Il définissait qu’une décision est stupide, quand elle nuit à beaucoup de personnes, mais aussi à celui qui l’a prise. Il racontait comment la NASA avait lancé la navette spatiale alors que tous les techniciens savaient qu’a -2 °C elle allait exploser. Il passait en revue les décisions stupides qui menaient à la catastrophe, alors que les risques étaient certains. Il remarquait que l’éloignement du terrain provoquait une sous-estimation des risques et des croyances et une incompréhension des problèmes techniques. La catastrophe de Tchernobyl fut provoquée par une décision stupide d’un directeur. Sur le terrain, personne ne voulait faire cette expérimentation, c’est-à-dire emballer la réaction d’un cœur nucléaire en coupant la sécurité. Les philosophes parlent aux philosophes, les sociologues aux sociologues, les techniciens aux techniciens. Vous entendrez, sur les médias de droite ou de gauche (sic), des experts, chercheurs, universitaires, sociologues, élus, responsables, décisionnaires mais jamais de techniciens. Voici de manière confidentielle, la parole d’un technicien des renouvelables, qui parle avec d’autres techniciens du nucléaire….
« Toujours lutter contre les conséquences, jamais contre les causes. »
C’est le slogan secret d’Emmanuel Macron dans toutes les matières. Après l’hôpital, voici l’électricité. Le prix de l’électricité s’envole, Macron ruine l’État et EDF, sans toucher aux mécanismes qui ont produit ce résultat. Les causes sont l’instauration d’un marché spéculatif dans l’électricité et la conversion d’EDF en multinationale. Spéculer sur un marché électrique, où le stockage est nul est stupide. C’est la certitude de faire faire au prix des montagnes russes. L’offre doit correspondre, à la seconde, à la demande : pas de rupture de stock ! Dans « l’idéologie de la loi du marché », ce conte pour enfant, en cas de pénurie, le prix monte. Dans cette légende, de plus en plus d’investisseurs se lancent dans la production et, finalement, l’offre d’électricité augmente. Dans la vraie vie, c’est différent, une centrale de production ne se construit pas en peu de temps ! Mais il faut l’avouer, c’est pratique, les théories. Souvent, en pratique, les théories ne marchent pas, ce qui devrait les rendre caduques, sauf si cette théorie est une croyance religieuse. La théorie de la loi du marché est une croyance religieuse. En pratique, c’est vérifié, elle ne fonctionne pas du tout. La sainte loi du marché efficient est une croyance fondamentaliste, et cela empêche toute remise en question, même quand le réel frappe a la porte, (en psychologie on appelle ça de la dissonance cognitive). Pourtant, le problème est basique, le prix du marché de l’électricité est le prix de la centrale électrique qui arrive au dernier moment, en bout de chaîne, soit la centrale au gaz : le prix de l’électricité est fabriqué par le prix du gaz ! Peu importe que l’essentiel de la production, en Europe, ne soit pas faite par du gaz, c’est le prix du gaz qui compte. Alors, comme le gaz, russes sont les montagnes ! Vladimir a bon jeu de jouer avec la vanne du robinet ou de souffler sur les braises géopolitiques pour faire monter ou baisser le wagonnet du prix. Basique…
Dans un contexte de yoyo tarifaire, celui qui désire investir dans la production électrique du mal à y voir clair. Seuls les joueurs de casino s’y risquent et ceux-là ne manquent pas, on leur ouvert un casino avec des règles sympathiques : « Face tu gagnes, pile l’État perd ». Pourtant, la production d’électricité n’est pas un métier de joueurs. Elle demande rigueur, prévoyance, planification, des temps longs. La production d’électricité et sa distribution est technique, rien de bien excitant. Elle demande de lourds investissements sur des décennies (30 à 40 ans) et le taux d’intérêt de l’emprunt est ce qui fait le prix de la centrale. Emprunter à 1 % ou 9 % cela change tout, une centrale qu’elle soit nucléaire ou renouvelable, coûte 4 fois plus cher a 9 % qu’à 1 %. Mais quand le prix change toutes les heures, quand il est impossible de connaitre la météo du prix à plus de trois jours, et quand il faut investir pour 40 ans, le banquier, l’investisseur demande le max, 9 %! Et puis, les adeptes de la religion du marché spéculatif n’aiment pas les temps longs : ils aiment les raids spéculatifs, les retournements d’alliance, les décisions qui surprennent le marché. La « Win », ce n’est pas laborieux, les écoles de commerce leur apprennent qu’ils peuvent faire n’importe quel métier, et changer de poste ou de métier tous les deux ans. La constance du jardinier ne fait pas partie de leur compétence. La « Win » ne parie pas sur 40 ans ! Pourtant, la production d’énergie d’un pays, d’un continent, nécessite la constance d’un jardinier, le sérieux d’un ingénieur. Remettre le choix de fermeture ou d’ouverture des usines électriques à des pressés de l’excédent brut d’exploitation, aux princes du cash-flow, c’est s’exposer à des fermetures brutales, sans concertation, quand le prix est bas, puis à des spéculations quand le prix est haut ! Quand le système merdoie, on demande à l’État de venir épancher le merdier, une fois que tout le monde est bien crotté.
Cela fait 20 ans que le marché de l’électricité est dérégulé, déplanifié, bordélisé en Europe, petit à petit. Depuis 10 ans, la production nucléaire française est pillée. Il faut du temps pour détruire un service public qui fonctionne. Une tempête arrive et le navire, qui prenait l’eau de toute part, coule. La destruction de l’hôpital a pris une bonne décennie, le Covid a fini de l’achever. La destruction du service public de l’énergie a mis 20 ans, le Covid en révèle l’ineptie. Pour l’instant, tout le monde a de l’électricité chez soi et les coupures ne sont pas encore là. Elles arriveront, c’est une certitude ! Une panne en trop et un grand froid suffiront. Le pillage du service public de l’énergie, ses délirants investissements à l’étranger (des dizaines de milliards perdus par ses brillants PDG), l’ont empêché d’investir depuis deux décennies. Ses centrales de production d’électricité vieillissent. Elles ne sont plus renouvelées, ni maintenant entretenues. Nous aurions pu les remplacer à temps, par des énergies renouvelables, des économies d’énergie, ou même des centrales nucléaires neuves, si l’on savait encore en construire, ce qui n’est plus le cas. L’EPR est construit, mais depuis quelques années, EDF le répare, alors qu’il est neuf ! Imaginez-vous : vous achetez une voiture neuve, et l’emmenez chez le garagiste faire changer la culasse ! Votre garagiste vous annonce, à chaque fois que vous souhaitez la récupérer, qu’il vient de découvrir une pièce de plus à changer...
C’est basique à comprendre. EDF, non seulement, ne renouvelle plus son parc de production, mais il n’entretient plus correctement ses vieilles centrales. Si EDF était une compagnie de taxi, elle aurait une flotte de R18 et de 404 avec 300 000 km. Elle aurait quelques R25 plus récentes avec des moteurs sortis de l’usine avec de graves défauts de fonderie. Elle aurait acheté une voiture neuve qui serait chez le garagiste depuis son achat. Nous seulement, le parc est vieux mais, les dépenses d’entretien sont réduites. Pourtant, les besoins d’entretien s’envolent avec autant de vielles casseroles. Pour économiser les frais de garagiste, notre compagnie nationale économiserait sur le petit personnel mécano en prenant des précaires mal formés. Elle virerait ceux qui alertent, encouragerait ainsi le mensonge par son mode de gestion ! Une belle assurance d’avoir des pannes à répétitions, voire des accidents. Au lieu de faire les réparations nécessaires sur les véhicules de manière préventive, la compagnie de taxi, pressée par le manque de disponibilités de ses véhicules, choisirait de mettre le problème sous le tapis et de ne réparer que lorsque les pièces lâchent. Le problème de ce choix de maintenance est qu’on joue avec le hasard. Avec une maintenance préventive, vous pouvez programmer les arrêts et gérer la disponibilité. Le choix de la maintenance curative est l’aléa : parfois les pannes tombent au bon moment, parfois plusieurs véhicules sont en rades en plein départ de vacances dans une période sans marge. Moralité dans un marché où la course de taxi est cotée d’heure en heure, l’offre s’écroule et le prix s’envole.
Les vieilles centrales sont en bout de course, les plus récentes sont sorties d’usine remplies de défauts. Les premières centrales 100 % françaises livrées dans les années 90 annonçaient, avec leur retard et surcoût, la tragédie de l’EPR.
Le danger de réduire le coût de l’entretien des vieilles centrales nucléaires est évident. Cette politique nous fait courir un risque immense et ruinant : l’accident sévère, en langage Nuke ; la grosse cata, en langage courant. La force de communication du Nuke est dans sa façon de changer les mots. D’une personne violente et maltraitante, dit-on qu’elle est sévère ?
Actuellement, l’entretien des centrales est effectué par du personnel mal payé et mal formé. Seuls les managers, rivés sur leur tableau Excel, peuvent croire au père Noël. Le père Noël, ici, consiste à croire qu’un travail technique, fait dans des conditions humaines déplorables, vite et à moindre prix, soit un travail de qualité. La réalité est que les techniciens font semblant, on triche, on remplit les papiers, on coche les bonnes cases, on achète les agréments pipeau. Dans la réalité, le travail est bâclé, les problèmes enterrés, la réalité embellie, le mensonge, la règle. Le souci, pour qui connait vraiment la technique (c’est-à-dire pas ceux qui nous dirigent ou communiquent) sont les détails. Un coude dont l’acier a trop d’impuretés, c’est un détail. Il est joli, flambant neuf, sur la photo de l’inauguration, il ne fait pas tâche. La différence se voit des années après. Mais quand les problèmes arrivent, les ronds-de-cuir qui ont signé les papiers de conformité, sont partis dans une retraite confortable. Ils sont de tout manière à l’abri de la leucémie, pas comme un vulgaire précaire.
Il y a urgence à investir massivement dans l’hôpital, pour que nous soyons encore soignés. Investir dans l’hôpital veut dire investir dans l’humain et pour être même précis, dans le travailleur de terrain, productif, l’aide-soignante, le médecin, l’infirmière, pas dans le manager à tableau Excel, dans son bureau, loin du terrain, chargé de faire des stats et du flicage. De la même façon, pour l’électricité, il est urgent d’investir dans la maintenance de nos centrales, dans le travailleur exposé, dans le soudeur, dans le remplacement préventif de tonnes de tuyauteries à bout de course. Au lieu de cela, l’État assure les profits des traders de l’électricité, qui achètent pour revendre. Il s’attaque aux conséquences d’un casino qui s’emballe, sans le remettre en cause. Les causes s’appellent, en français technocratique, la “libéralisation du marché de l’électricité” ; mais en français technique ? Sa “bordélisation” ! S’attaquer aux causes nécessite une série de recettes déjà employées dans l’histoire, basiques, simples et efficaces, mais coûteuses, politiquement. Il faut en effet s’attaquer aux juteux profits des multinationales de l’énergie :
- Nationaliser la production d’électricité (nucléaire et renouvelable) comme son transport et sa distribution, et au-delà, la distribution du gaz, c’est indispensable ;
- Faire voter un choix clair aux français, par référendum : « Préférez-vous du nucléaire ou des renouvelables ? Vous devrez accepter les inconvénients de votre choix ! » ;
- Instituer un tarif progressif de l’énergie : plus je consomme, plus je paie. Première tranche pas chère, deuxième tranche prix moyen, troisième trancheà prix élevée. Dernière tranche, très élevée ;
- Mettre en place un service public des économies d’énergie, financé par cette tarification progressive et l’impôt. Flécher l’épargne des ménages dessus ;
- Investir immédiatement dans un plan d’urgence de sécurité nucléaire, quel que soit le résultat du référendum : intégration des précaires du nucléaire dans EDF, professionnalisation, suivi médical financement de la réparation des tuyaux défectueux ;
- Mettre un financement à 0 % des infrastructures de l’énergie, car le taux de financement est la donnée la plus importante en énergie ! C’est basique, vous n’avez pas les bases ;
- Flécher l’épargne des ménages sur les économies d’énergies. Sans service public de l’énergie et des économies d’énergie, pas de transition énergétique réussie, donc adieu le climat ;
Le proverbe légendaire des technocrates est qu’il n’y a pas de problèmes que l’absence de solution finit par résoudre. Les non-choix de ces 10 dernières années nous amènent vers le noir. Le choix de la ruine d’EDF, réalisé hier, et amplifié aujourd’hui, nous amène des conséquences dramatiques : panne généralisé (blackout) comme au Texas – risque fort d’accident nucléaire – pas d’argent pour les économies d’énergies et les renouvelables. Quelle belle idée que de faire une transition énergétique trop lente, dans un pays sans pétrole et gaz, quand les fossiles deviennent rares et chères !
Malheureusement dans le nucléaire, on est plus fort en lobbying qu’en soudure ! Le lobby du nucléaire va de l’ENA à la CGT-ÉNERGIE, en passant par tout la haute administration, et la vieillesse votante et réactionnaire. Ils arrivent même à convaincre la jeunesse angoissée par la catastrophe climatique d’être un remède. Chapeau bas pour le bourrage de crâne. Ce lobby immense est parvenu à freiner le développement des énergies renouvelables et des économies d’énergie. Il craignait que cela enterre sa croyance absolue dans le nucléaire. Abrutis par leurs certitudes, ils n’ont pas vu que le système libéral empêchait, non seulement, la relance du nucléaire, mais qu’il empêchait jusqu’à son entretien, et ruinait leur boutique, en la dépeçant de l’extérieur et à l’intérieur. De l’extérieur, par le marché ; et à l’intérieur, par les délires mégalos qui affectent régulièrement les dirigeants du Nuke, une maladie chronique et hors de prix. Cette folie les a ainsi conduits à ruiner eux même leur propre boutique à coup d’investissement foireux dans des mines sans uranium ou par l’achat à l’étranger de vieilles centrales mal entretenues. Ils ont vendu des centrales neuves EPR mal conçues, avec des garanties de SAV. Au moins, dans le photovoltaïque, les arnaqueurs disparaissent sans laisser de trace. Si vous avez une R18 mal en point ,qui ne vaut rien, il faut la vendre à une compagnie de taxi qui adore les R18, et les achète cher. Les véritables destructeurs du nucléaire, ce sont eux. Ils ont fait bien plus de mal au secteur que tous les antinukes réunis.
Depuis quelques années, portés par de richissimes et brillants gourous qui ne mettront jamais la main sur une pelle, le nucléaire revient, en jouant toujours sur l’image d’une industrie de pointe, portée par un haut niveau de technologie, nous promettant de nouvelles générations de réacteurs, sans risques, sans déchets (MDR). Le nucléaire est présenté comme un fleuron du progrès scientifique, la fine fleur de la virtuosité technique. Dans la réalité, sur le terrain c’est tout le contraire : ce sont des infrastructures vieillissantes et des mentalités moyenâgeuses chez leur partisans, dirigeants. Les centrales s’effilochent, le prétendu sommet de la technologie humaine se révèle une vulgaire affaire de plomberie. Le mépris pour les ouvriers confine à la féodalité. Les têtes qui protestent ou juste alertent, se font décapiter (exemple 1 - exemple 2 ). Sur place, les opérateurs bricolent au compte-goutte avec des bouts de ficelles. Le pire, dans cette histoire, est que les ronds-de-cuir et leurs gourous, qui décident de toute cette mascarade, ne sont pas ceux qui iront nettoyer le merdier. Ils resteront tranquillement devant leurs tableaux Excel, dans leurs conférences, sur leurs plateaux d’interview. Ils ont ruiné leur service public, ils vont nous mettre dans le noir, ils ruineront bientôt la France, à 500 milliards d’euros minimum l’accident. Actuellement, ils mettent dans des situations humaines et techniques bancales le personnel qui répare. Certes, c’est certain, ce ne sont pas eux qui iront comme au Japon, balancer de la résine mélangée à du papiers journal déchiqueté pour boucher les fuites. Ils n’iront pas pousser avec brouettes, râteau et pelles les débris du fleuron de la technologie française. Ils n’auront pas un dosimètre qui crépite sur le dos. Eux, ils géreront les doses reçues par les travailleurs. Ils affirmeront, péremptoires, qu’en fait, cela ne va pas si mal. Ils raconteront que tout colle dans leurs tableaux, depuis qu’ils ont relevée les normes de dose recevable en y rajoutant un ou deux zéro. Ils mettront en place de compliquées procédures, souvent inutiles, mais toujours bien vendues. Ils se moqueront de ces travailleurs qui picolent, en revenant de l’enfer. Ils raconteront que l’alcool fait plus de dégât que les rayons gamma.
PS 2 : Le pire est que pour les renouvelables, la loi du marché fait aussi de la merde alors qu’elles sont un des rares espoirs qui nous reste face a la catastrophe climatique qui va nous secouer.
PS3 : Faire des prédictions sur l'avenir c'est casse-gueule mais en se qui concerne une mauvaise maintenance,c'est facile. Je vous reporte sur ce qu'on disait sur le marché électrique, on peut voir qu'on avait vu a peu prés juste:
Après
avoir testé plus de 6 000 volontaires sur tout le territoire français,
le plus large échantillon européen, l'association Campagne glyphosate
confirme le très fort taux d'exposition du pays à cet herbicide,
notamment des enfants.
Une population française largement contaminée par le glyphosate,
partout et au quotidien, y compris les consommateurs de bio : c'est ce
que laisse apparaitre une étude de l'association Campagne Glyphosate,
publiée dans la revue Environmental Science and Pollution Research,
ce mois de janvier. Mené sous l'égide d'un comité scientifique,
comprenant notamment la chercheuse à l'Etablissement français du sang
Julie Di Cristofaro, le directeur de recherche à l'Inserm Denis Lairon
ou le statisticien Christian Paroissin, ce programme a mobilisé
6 848 participants volontaires issus de 84 départements, entre juin 2018
et janvier 2020. Des prélèvements d'urine ont été effectués sous
contrôle d'huissier pour chacun, puis analysés, via la méthode Elisa,
par un laboratoire allemand unique : Biochek.
Des résultats sans appel
« L'objectif était d'évaluer la fréquence et le niveau de
contamination au glyphosate de la population française, à l'échelle
nationale, en essayant de déterminer les associations possibles entre
ces niveaux et un certain nombre de facteurs comme les saisons, les
caractéristiques biologiques des participants, leurs modes de vie, leurs
habitudes alimentaires ou leur profession », explique le
mathématicien Daniel Grau, l'un des scientifiques responsables de
l'étude. Résultats de ces tests : des traces de la molécule ont été
trouvées dans les fluides corporels de 99,8 % des participants, avec un
taux moyen de 1,19 nanogramme par millilitre (ng/ml), pour un maximum de
7 ng/ml. « C'est dix fois le maximum autorisé dans l'eau de boisson », indique Denis Lairon.
Les hommes et les enfants d'abord
C'est dix fois le maximum autorisé dans l'eau de boisson
Denis Lairon, Inserm et membre du comité scientifique de Campagne glyphosate
L'étude confirme une présence plus importante de l'herbicide chez les
hommes, les fumeurs, les consommateurs de bière et les agriculteurs,
particulièrement chez les viticulteurs, gros utilisateurs de glyphosate.
Ce taux décroit avec l'âge – les enfants font donc partie des plus
vulnérables – et chez les adeptes du bio. En revanche, l'enquête révèle
qu'il augmente pour les consommateurs d'eau du robinet, de source
naturelle ou de puits. Il s'accentue pour tous au printemps et en été,
période d'épandage durant laquelle on retrouve aussi plus de ce produit
dans les eaux souterraines et de surface. Les experts de Campagne
glyphosate regrettent l'absence de prise en compte par les autorités des
effets d'une exposition permanente des personnes à cette molécule, tout
comme l'effet cocktail particulièrement toxique généré par
l'association du glyphosate avec d'autres composés chimiques, largement
négligé de leur point de vue.
Les évaluations officielles encore mises en doute
Même si, de l'avis même de ses responsables, cette enquête très
factuelle mériterait d'être complétée par d‘autres études plus précises,
sur la question des épandages ou la contamination de l'eau par exemple,
elle constitue une pierre de plus dans le jardin de l'Agence européenne
des produits chimiques (Echa) et de l'Autorité européenne de sécurité
des aliments (Efsa) : les deux institutions chargées des évaluations de
l'herbicide en vue du renouvellement de son autorisation par la
Commission européenne, déjà très critiquées pour leurs méthodes.
En ciblant le glyphosate, herbicide le plus utilisé dans le monde, en
France en particulier, l'association espère, par ailleurs, alerter
l'opinion et les pouvoirs publics sur le niveau de contamination des
personnes par l'ensemble de ces pesticides. Une exposition confirmée par
l'étude Esteban, publiée, cette fois, par Santé publique France, le 21 décembre dernier.
Des plaintes déposées
« La question qui se pose maintenant, c'est : on fait quoi ? Il
est quand même étonnant que dans un pays comme la France, ce soient les
citoyens qui se mobilisent et financent une étude que personne n'avait
faite jusqu'à maintenant », s'indigne Denis Lairon. Et de rappeler,
au passage, l'existence de plusieurs autres études de l'Inserm, en 2013
et 2021 notamment, sur les pathologies associées à ces pesticides. Entre
fin 2017 et début 2018, plus de 5 000 plaintes individuelles ont été
déposées au pénal, au pôle de Santé publique, pour « mise en danger de
la vie d'autrui », « atteinte à l'environnement » et « tromperie
aggravée ». Visant non pas les organismes eux-mêmes, ou les fabricants
de produits ou l'Agence nationale de sécurité sanitaire de
l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses), mais les
personnes en charge de ces organismes, ces plaintes sont en cours
d'instruction. La Campagne glyphosate, qui accompagne ces démarches,
espère que son étude incitera le tribunal à s'en saisir. Elle s'est, par
ailleurs, associée à la coalition de 29 ONG à l'origine de la campagne Secrets toxiques dénonçant les carences des pouvoirs publics dans l'évaluation d'une dizaine d'herbicides distribués en jardineries.
La pousse de l'herbe favorisée par les panneaux agrivoltaïques
Source:
https://www.actu-environnement.com/blogs/
Elise Camplo, responsable du pôle
environnement au cabinet de recrutement Rethic, mentionne les résultats
préliminaires d’une étude de l’Inrae concernant les répercussions des
infrastructures d’énergies renouvelables sur la croissance des cultures.
Publié le 17/01/2022
Même s'il semble essentiel dans le monde
d'aujourd'hui de produire toujours plus d'énergie et idéalement de
l'énergie verte, il est essentiel de toujours bien évaluer l'impact
environnemental de nos installations et innovations.
Ainsi, l’Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) a mené une étude[1] pour évaluer l'impact des panneaux agrivoltaïques sur la pousse de l'herbe[2], en association avec deux producteurs d’énergies, Photosol[3] et Jp Énergie Environnement[4].
Le constat est bien agréable et incite donc à poursuivre les projets dans ce secteur[5].
Deux sites ont été sélectionnés : l'un dans l’Allier, à 300 mètres d’altitude, et le second dans le Cantal à 900 mètres d’altitude[6].
Grâce en effet à un maintien de l'humidité et des températures de 4 à
6° inférieures, la croissance de l'herbe a été de 125 à 200 %
supérieure lors de cette étude menée sur l'été 2020, avec de surcroit un
indice de végétation également supérieur, selon Catherine
Picon-Cochard, directrice de l’unité de recherche sur l’écosystème
prairial à l’Inrae.
_________________________________________________
[1] NDLR : Inrae, Vers des systèmes agrivoltaïques conciliant production agricole et production d’électricité, projet Sun’Agri : accès à l’article. Vidéo explicative du projet Sun’Agri, par JP Énergie Environnement : accès à la vidéo. Projet Sun’Agri : accès au site.
[2] NDLR, Article de Bernard Deboyser, Prairies agrivoltaïques : quel est l’impact des panneaux sur la croissance de l’herbe ?, sur le site Révolution Énergétique : accès à l’article.
[5] NDLR : Article Félix Gouty, Agrivoltaïsme : les panneaux solaires faciliteraient la pousse de l'herbe, sur le site Actu-environnement : accès à l’article.
[6] NDLR : Article de Gwénaëlle Deboutte, Premiers résultats de l’étude menée par l’Inrae, Jpee et Photosol sur l’impact de l’agricoltaïsme sur l’herbe, accès à l’article.
« Nous avons financé le reboisement des forêts françaises pour se faire piller par l’étranger »
«
On s’estime complètement délaissés par les gestionnaires de forêt,
qu’ils soient publics ou privés. Comme toutes les autres, notre scierie a
contribué via cette taxation au reboisement et à l’entretien des
massifs forestiers. Cela a permis de reboiser le Morvan et le Vercors
avec succès, qui sont actuellement totalement dépouillés par l’étranger,
tandis que nous sommes obligés de fermer pour au moins un an. Nous
sommes très inquiets pour l’avenir des forêts françaises. » confie
Fabrice Foulon pour La Relève et La Peste
3
ans après la Commission d’Enquête Parlementaire Barbara POMPILI les
salariés sous-traitants souffrent toujours autant face à l’inaction des
pouvoirs publics ! La sécurité et sûreté des installations en est de
fait lourdement dégradée.
Au
tour des Sénateurs de s’interroger sur le niveau de sécurité et sûreté
nucléaire de nos installations en cette période très compliquée de
disponibilité des réacteurs sur l’ensemble du parc , c’est Bérangére
ABBA secrétaire d’Etat à la biodiversité chargé de répondre aux
questions sur : LA SOUS-TRAITANCE ? ATTRACTIVITE DE LA FILIERE ?
COMPETENCES NECESSAIRES ? PPI ? MIX ENERGETIQUE ?
Deux anciens chefs de la sûreté nucléaire contestent la pertinence de l'atome comme réponse au climat
Tandis
que le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton, plaide
pour 500 milliards pour les centrales de nouvelle génération, des
responsables de haut niveau émettent des doutes sur les coûts et les
délais inhérents à la filière.
Les centrales nucléaires européennes de nouvelle génération nécessiteront un investissement de « 500 milliards [d'euros] d'ici à 2050 », estime Thierry Breton dans un entretien au Journal du dimanche du 9 janvier. Le commissaire européen au Marché intérieur juge « crucial » d'ouvrir la labellisation verte au nucléaire dans le cadre de la transition énergétique et de la taxonomie européenne.
« Les centrales nucléaires existantes, à elles seules,
nécessiteront 50 milliards d'euros d'investissements d'ici à 2030. Et
500 milliards d'ici à 2050 pour celles de nouvelle génération ! » affirme le commissaire français. Pour Thierry Breton, « inclure
le nucléaire dans la taxonomie est donc crucial pour permettre à la
filière d'attirer tous les capitaux dont elle aura besoin ».
Depuis la présentation du projet de taxonomie par la Commission
européenne, les prises de position s'enchaînent. Dans un communiqué daté
du 3 janvier, quatre experts, parmi lesquels deux anciens chefs
d'autorités de sûreté nucléaire,
Greg Jaczko, ancien président de la Commission de réglementation
nucléaire des États-Unis, et Wolfgang Renneberg, ancien chef de la
sûreté des réacteurs, de la radioprotection et des déchets nucléaires en
Allemagne, soulignent « le caractère extrêmement coûteux » de la
filière. Vulnérable aux défauts internes, mais aussi aux impacts
externes comme l'élévation du niveau de la mer, les tempêtes et les
inondations, le nucléaire est « risqué pour l'investissement sur les
marchés financiers, et donc dépendant de subventions publiques et de
garanties de prêts très importantes ».
Une réponse coûteuse et hors délai
Ces anciens responsables de haut niveau soutiennent que « pour
apporter une contribution pertinente à la production mondiale
d'électricité, jusqu'à plus de dix mille nouveaux réacteurs seraient
nécessaires, selon le type de réacteurs ».
Ils soulignent que le nucléaire est « plus cher que les énergies renouvelables en termes de production d'énergie et de réduction des émissions de CO2, même en tenant compte des coûts des outils de gestion du réseau comme le stockage d'énergie ».
Le nucléaire est plus cher que les énergies renouvelables en termes de production d'énergie et de réduction des émissions de CO2
Greg Jaczko et Wolfgang Renneberg
Ils affirment que le nucléaire en tant que stratégie contre le changement climatique est « trop
lourd et complexe pour créer un régime industriel efficace pour les
processus de construction et d'exploitation des réacteurs dans le délai
de construction prévu et la portée nécessaire à l'atténuation du
changement climatique ».
Outre les problèmes techniques et de sécurité non résolus « associés à de nouveaux concepts non éprouvés », « il
est peu probable qu'il apporte une contribution pertinente à
l'atténuation du changement climatique nécessaire d'ici les années 2030
en raison des délais de développement et de construction extrêmement
longs du nucléaire et des coûts de construction écrasants du très grand
volume de réacteurs qui seraient nécessaires pour faire la différence »,
estiment Greg Jaczko et Wolfgang Renneberg, appuyés par Bernard
Laponche, ancien directeur général de l'Agence française pour la
maîtrise de l'énergie (AFME, ancêtre de l'Ademe), et Paul Dorfman, secrétaire du comité du gouvernement britannique CERRIE (Committee Examining Radiation Risks of Internal Emitters), comité examinant les risques de radiation des sources d'émission internes au pays.
Si vous souhaitez témoigner de vos difficultés d’accès aux soins
(spécialistes, dentistes, généralistes...) c'est maintenant qu'il
faut le faire en cliquant sur ce lien:
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malade ou en situation de handicap. Vous avez besoin d’être suivi
régulièrement par un médecin ou un spécialiste, vous avez besoin de
soins dentaires ou optiques. Vous êtes un citoyen soucieux de l’avenir
de notre système de santé.
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