Alors que les problèmes d'enneigement sont de plus en plus criant a cause du réchauffement, les projet d'investissements énormes se multiplient et le ski passe en mode mondialisation. Tout cela dessine un avenir bien symbolique du monde qui nous attend.
Le réchauffement et la fin des artifices pour le contrebalancer:
Le réchauffement affectent les Alpes depuis les années 70, il neige parfois moins mais surtout la neige reste moins. La neige s'auto-protège et une fois qu'elle fond , le sol se réchauffe. S'il reneige après dessus, celle-ci fond très rapidement. Afin de l'éviter les stations ont mis en place tout une série de mesures: drainage et terrassement des pistes, damage journalier, canons à neige pour boucher les trous. En 1980, il fallait 80 cm de neige, maintenant avec 30 cm une piste est ouverte. Ces actions ont comblés la chute régulière de l'enneigement. Mais depuis 2010 , l'enneigement est encore plus capricieux, plus irrégulier, la température aussi. Depuis 2015, le réchauffement s'emballe et les irrégularités de température sont énormes. Les effets des artifices arrivent à bout. De rustine, l'enneigement est passé à chambre à air. De plus celui-ci nécessite une température négative pour démarrer mais ne fonctionne bien qu'à partir de -5 °C. Hors les périodes de froids peuvent être réduit comme cette année à 10 jours seulement. De plus, non seulement la saison se réduit de 4 à 3 mois mais, les mois d'octobre, novembre et décembre sont ceux ou le réchauffement est le plus amples ce qui rend la neige artificiel inopérable. Le phénomène d'inversion de température ou le fond de vallée est plus froid que les hautes altitudes devient la règle, il gèle plus souvent en vallée qu'en haut ! Tous ces phénomènes conjugués entrainent des conséquences rapides, plus rapides que nos facultés d'adaptation : nous allons pouvoir (pour ceux qui le veulent et peuvent) skier deux mois par an très rapidement (avant 10 ans), parfois un. Dans cette perspective, le prix réel des forfaits est à 100 € si l'on garde les mêmes infrastructures. Adieu la classe moyenne ! Restera donc deux types de stations, les grandes, pour ultra riches et les toutes simples sans canons ou presque, avec des téléskis qui ne fonctionneront qu'opportunément. La question a se poser est doit-on financer avec de l'argent public un sport d'ultra-riches ? Doit on financer des programmes d'agrandissement dans ces conditions ? Ne dois-t-on pas revoir le tourisme alpins et tourner la page du modèle 30 glorieuses ? Ne doit t'on pas réfléchir avant d'investir et de s’endetter ?
La réponse actuelle est non ? Elle est dans le déni et dans l'accélération turbo-capitalistique. La compagnie des Alpes propriétaire de la moitié des stations voit une multinationale chinoise entrer a son capital. Elle a fait de même avec le club Med, Pierre et Vacances, ACCOR, ensuite elle a en pris le contrôle. Hors ce groupe voit l'avenir comme une belle courbe exponentielle: ouvrir un club Med tout les deux mois, construire 1000 stations de ski en Chine, faire venir les plus fortunes dans les stations françaises. elles deviendraient le séjour des 1 % les plus riches, ceux prennent l’avion comme mon grand père prenait son vélo ou comme ma génération prend la voiture. Le futur sur diapositives pour ses gens est le développement de grandes stations.Ils vont d'investir par exemple 350 millions à l'Alpes d'Huez pour agrandir, canoniser la neige. Ils dépensent même dans le superflu du superflu, pour relier l'Alpes d'Huez et les 2 Alpes pour 100 millions afin de pouvoir proposer un domaine immense. Inutile mais vendeur, du pur markéting. Alors que les grandes villes manquent de transports en commun , nous en construisons un qui ne servira presque jamais....Les projets se multiplient partout, Chamrousse, Avoriaz, Serre Chevalier, etc... A chaque fois le projet est d'agrandir, la station, d'installer des canons et de de relier les stations entre elles. Ces projets consistent aussi à déménager la station en la remontant en altitude. Adaptation, si le souci était si simple, juste la neige qui remonte. Mais c'est pas le climat qui se déplace, c'est le climat qui se détruit (un climat c'est un ensemble de règles, d'habitudes): changement des règles: la règle, c'est qu'il n'y en a plus ! L'accélération du changement rend cette solution vaine. Cela tombe bien, le prêt d'argent est bon marché, la planche à billet tourne à plein régime et les banques sont heureuses de prêter avec la caution des impôts, les entreprises du BTP avides de contrats, les prolos et la classe moyenne au chômage....Personne ne veut que la fête s'arrête.
Face à cette avalanches de gens s'enthousiasmant, nous pouvons poser quelques questions rabat joie:
Est-ce utile de construire des appartements supplémentaires à coté d'appartements vides toute l'année. Le surplus monétaire se place en appartements de montagne que de riches propriétaires utilisent peu ou pas mais s'en servent de placements sensées être surs. Ne peut-on pas les obliger a les louer en les taxant afin d'éviter d'avoir à construire de nouveaux appartements pour avoir encore des appartements à louer. Qui doit financer toutes les infrastructures qui va avec ces appartements vides. Infrastructures qui sont payé par tous : routes, eaux, électricité....
Doit t'on construire la ligne Maginot du réchauffement avec des canons à neige, sachant cela va faire gagner une poignées années en nous coutant une fortune mais que le problèmes restera criant. N'est ce pas judicieux de prévoir qu'en l'absence de neige quelques pistes seront ouvertes aux canons et non toutes la station. Doit t'on sonner la retraite en bon ordre ou insistons va t'on vers la ba retraite de Russie ? Ne vaut-il pas mieux un forfait à 15 pour quelques pistes bondées avec des locaux ou régionaux jouant à la neige qu'un forfait à 100 € pour une station réservée à une poignée ultra-riches venant des antipodes par avion finir leur besogne d'ultra pollueurs. Il y a un choix à faire. En tout cas avant d'endetter une génération, ne faut il pas en débattre ? Avant de vendre notre avenir à un milliardaire chinois un bien public (la compagnie des alpes) un débat est indispensable. Les solutions simples sont fausse: déplacer les stations, cannons à neige, les fermer ! Les ultra riches doivent payer leur loisirs sans aspirer toute l'argent public. Nous devons pas nous laisser déposer de la maîtrise économique de nos vallées. Le tourisme alpin doit être réinventé et peut rester un territoire d’émerveillement pour le plus grand nombre, s'il sait tourner la page de la neige. Il doit fuir le gigantisme qui ruine notre monde. Il doit concentrer ses dernières ressources financières à cette transition et notre accélérer face au mur du réchauffement tout en klaxonnant.
Notre territoire alpin peut devenir producteur d'énergie renouvelables, il peut aussi proposer des séjours hivernaux ou la neige sera hypothétiques, rares. Nous vendrons du frais dans un monde transpirant. Beaucoup seront tentés s'il est abordable, simple et beau. Mais pour cela la course à l'armement doit cesser et comprendre la triste réalité une urgence:
"comprendre la verité c'est le début de la liberté"
Nous ferons des propositions concrètes pour une véritable transition touristique.
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