Certes mais les fanatiques religieux ne servent pas a nous déplacer. Si on remplaçait la voiture par le train et le bus, non seulement nous économiserions beaucoup d'énergie et d'argent mais aussi un million de morts par an !
Morts
sur la route en Franc en 1972 : 18 000.
Morts
sur la route dans le monde en 2013 : 1 250 000
85 000 en Europe. Record de 250
000 en Afrique.
Un sur deux est piéton;
Un sur deux est sur un
deux-roues; et
Un sur deux est âgé de moins de
45 ans.
La
circulation est la première cause de mortalité chez les jeunes de 15 à 29
ans.
Cette
mortalité coûte 3% du PIB.
50 millions de bléssé par an.
Si on rajoute les 3 millions de morts du a la pollution automobile !!!
50 millions de bléssé par an.
Si on rajoute les 3 millions de morts du a la pollution automobile !!!
Vers l’automobile immobile
A Paris en 2004, la vitesse moyenne de l’automobile est restée stable autour de 16,6 km/h .
Au sein des agglomérations françaises, la vitesse moyenne des
voitures oscille entre 15 et 20 km/h, soit à peu près la vitesse moyenne
d’un vélo !
Un article de presse relate même une expérience intéressante qui
montre que le vélo peut être plus rapide que l’automobile en milieu
urbain. Une compétition s’est déroulée entre un automobiliste et un
cycliste: l’un comme l’autre devaient rallier huit points de la ville
d’Antony, sans chercher à aller le plus vite possible. Tous deux sont
partis un dimanche matin à 10h30, c’est-à-dire en-dehors des heures de
pointe qui auraient pu pénaliser encore plus l’automobile.
Le cycliste a réalisé le parcours prévu en une heure et la voiture
l’a rejoint 25 minutes plus tard… Malgré des passages sans feux et sans
place de parking à chercher, il n’a pas été possible pour la voiture de
rattraper son retard, le vent ayant de plus handicapé le cycliste.
Il s’agit en outre de vitesse moyenne en condition réelle de
circulation. Mais, la vitesse automobile peut être calculée tout
autrement, en prenant en compte l’ensemble du temps humain nécessaire
pour faire rouler une voiture, et en particulier le temps de travail
nécessaire pour payer son automobile, les frais, les taxes, l’essence,
l’assurance, etc.
Ivan Illich
a réalisé ce calcul et montre ainsi qu’un Américain moyen consacrait,
au début des années 70, plus de mille six cents heures par an à sa
voiture , que ce soit en roulant ou en travaillant pour la payer. S’il
exerce une activité professionnelle, l’Américain moyen dépense ainsi
mille six cents heures chaque année pour parcourir dix mille kilomètres;
cela représente une vitesse moyenne d’environ 6 km/h, soit à peine plus
que la vitesse moyenne d’un piéton (4 à 5 km/h).
Ivan Illich a ainsi défini le concept de vitesse généralisée, compris
ici comme le rapport de la distance parcourue au temps que l’on met à
la parcourir. Cette définition n’a rien de révolutionnaire, sauf que
dans le «temps que l’on met à la parcourir» il y a le temps effectif du
déplacement et le temps que l’on passe à se donner les moyens du
déplacement.
Alain Vaillant
a formalisé cette notion de vitesse généralisée, qui traduit le fait
que la vitesse moyenne de l’automobile dépend du type de véhicule et du
revenu moyen du possesseur de ce véhicule.
Certes, les chiffres d’Illich sont déjà anciens (1973) et concernent les Etats-Unis. Mais, Denis Cheynet, dans « Automobile et décroissance
», a réalisé une actualisation de ces données et une adaptation à la
situation française, basée sur une estimation de la vitesse généralisée
de l’automobile .
Sur la base des chiffres officiels du Ministère de l’Equipement, il
est possible de montrer qu’à 50 km/h de moyenne au compteur, la vitesse
réelle d’une automobile est en fait identique à la vitesse instantanée
d’un vélo (environ 16 km/h). Plus étonnant, même en roulant à une
vitesse infinie, un automobiliste ne se déplacerait réellement jamais à
plus de 25 km/h de vitesse réelle (incorporant l’ensemble du temps
nécessaire à l’acquisition et l’entretien de l’automobile).
En outre, les coûts pris en compte ici ne tiennent pas compte des
coûts environnementaux de l’automobile (guerres, marées noires,
pollution atmosphérique, etc.).
Pour conclure, citons l’Encyclopédie des nuisances : « comme dans
toutes les religions, ce qui compte c’est le rite et non le résultat,
sinon celle-ci se serait déjà effondrée devant cette simple
constatation: la vitesse de déplacement moyenne du citadin motorisé est
de l’ordre du double de celle d’un piéton, mais si l’on ajoute à ce
temps de déplacement, le temps socialement nécessaire à produire ce qui
le permet, on arrive à une vitesse globale moyenne de déplacement
nettement inférieure à celle de l’homme du paléolithique. Un tel
résultat objectivement dérisoire devrait légitimement troubler l’usager
et le planificateur si une quelconque objectivité constituait un critère
de jugement dans cette société. On sait qu’il n’en est rien. Et ce qui
pourrait prêter seulement à sourire devient moins drôle quand on
constate que pour en arriver là, il a fallu bouleverser de fond en
comble le territoire urbain et rural. »
Marcel Robert, CarFree Editions, septembre 2005
Conférence Mobilité, Technique et Développement... par Master_HCEAI
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