Dans cet article de La Provence du 15 août, face à la disparition, lors
des dramatiques incendies de forêt, de 35’000 tonnes de bois faisant
partie du stock de Provence 4, le directeur de la centrale commence par
minimiser cette perte, l’air de dire que 35’000 t, c’est une paille
vis-à-vis des 850’000 t nécessaires pour une année. Un peu plus loin, il
reconnaît tout de même qu’il ne sera peut-être pas si facile de
réapprovisionner rapidement cette quantité de bois…
Mais non.
L’incendie de 35000T de bois chez le transitaire d’Uniper à Fos ne devrait
pas avoir de conséquences sur le démarrage de la centrale.
Financièrement c’est le problème de l’assureur du
transitaire. Reste qu’avec l’incendie du stock de l’usine de pâte à
papier de Tarascon, le marché du bois va se tendre un peu pour les petites
unités de chaufferies locales qui ne seraient pas bordées par des contrats
d’approvisionnement à moyen et long terme.
Pour la filière bois française à
la botte d’EON, mais qui était prévenue (ref commission sénatoriale biomasse),
la centrale Uniper est un formidable appel au bois d’importation qui la
déstabilisera.
Quantitativement, 35 000 tonnes c’est 12 jours de fonctionnement de
la centrale, c’est à dire plus de temps qu’il ne faut à un vraquier
pour faire la route Brésil-Fos.
Ce transitaire a un contrat de 300 000 T/an, ce
qui donne la mesure des autres plateformes d’approvisionnement Uniper en
bois, bois recyclés, et en déchets verts.
Cet incendie devrait donner des arguments aux
riverains, qui auront à supporter un jour ou l’autre un feu accidentel du
stockage tampon de plaquettes, qui de plus ont tendance comme le charbon, à un
auto-allumage à partir d’une certaine masse. Aux USA certaines installations ont
déjà subi plusieurs incendies.
Claude
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