LETTRE CIRCULAIRE SUR L’ARTICLE DE LA CROIX,
INFLUENCÉE PAR L’AMALGAME ANTI-BIO !
Chers
Amis (ies) ,
J’attire
votre attention sur la démagogie qui fait fureur
actuellement pour trouver des raisons de condamner l’Agriculture
Biologique qui utiliserait elle aussi des poisons pour ses
productions, donc « pas meilleure que l'agrochimie »
pour la santé et l’environnement… CQFD. (Voir article de
Presse La CROIX en annexe)
En
résumé le cuivre dont il est question, est un élément
minéral naturel contribuant à l’équilibre des solset à la
nutrition des plantes, aussi nécessaire que le magnésium,
le calcium, le phosphore, le manganèse, lemolybdène,
le zinc, le soufre, le bore et autres oligo-éléments. Il
se retrouve « baptisé pesticide » dans certains cercles,et
publications, au même titre que d’authentique poisons de
synthèse comme le glyphosate, le dicamba et autresbiocides
qui caractérisent les pratiques délétères de
l’agro-chimie…
C’est un
peu la fable de la Fontaine dans « les Animaux malades de
la peste… » qui nous est imposée,où l’âne est accusé de tous
les maux alors
qu’il n’a commis qu’un léger larcin, loin des abus et les
déprédations de la gent animale…
N.B. Le
problème du cuivre est évident lorsqu’il s’accumule chaque
années sur des plantations de longue durée comme la
vigne, où les rotations annuelles sont impossibles… mais
doit-on condamner ces cultures bio, quand les mêmes en
conventionnel sont dix à cent fois plus polluantes…
l’absurdité d’un tel raisonnement est manifeste.
Rappelons
que le cuivre fait partie des douze carences identifiées
dans les sols par des études épidémiologiques menées
il y a plusieurs décennies au canada et dans d’autres pays
pour contrôler la dégradations des terres agricoles.
Ces
études ne faisaient que constater ce que des scientifiques
comme André Voisin, membre de l’Académie des Sciences (1953),
et professeur à l’Ecole Vétérinaire de Maisons-Alfort,
démontraient en expliquant les antagonismes minéraux dans les
sols, selon lesquels « l’azote chasse le cuivre » , comme
« la potasse chasse le magnésium » , etc…
En
clair, les excès d’utilisation des engrais de synthèse
provoquent ce type de carences qu’André Voisin illustrait
dans sa célèbre
phrase : « Qui change le sol, change le sang », et montre
la nature bénéfique du cuivre sur la chaine trophique, et
dont la
plupart des sols agricoles sont aujourd’hui carencés.
Ce qui
entraine toutes les conséquences négatives sur l’équilibre
des écosystèmes et sur la santé des plantes, des animaux
etdes
hommes… Ne pas oublier que le cuivre est un agent
anti-infectieux, car il contrôle les enzymes qui
contrôlent la Vitamine C, En
l’absence de cuivre, tout cet échafaudage subtil est
bloqué, et c’est ainsi qu’apparaissent des épidémies dans
les troupeaux,(Voir
les livres « Sol-Herbe-Cancer » et « Dynamique des
herbages » A. Voisin…édition La Maison Rustique Paris.)
Au
regard de ces vérités scientifiques, que manifestement ne
connaissent pas les planificateurs de la Politique
Agricole, peut-on continuer
à qualifier le CUIVRE de pesticide et le comparer aux
tragédies engendrés par les poisons de l’agro-industrie ?
Pour ma
part après avoir côtoyé et travaillé avec des
personnalités comme Francis CHABOUSSOU, ex-directeur de
Recherches à
l’INRA et directeur de la Station Oenologique Régionale
de Bordeaux pendant plus de vingt ans, auteur d’un livre
passionnnant,
(en
1983) « LES PLANTES MALADES DES PESTICIDES » , aujourd’hui
réédité par Générations Futures…
Pour
éclairer ce débat et pour éclairer l’opinion publique avec
des arguments et des recherches scientifiques totalement
occultées depuis
plusieurs décennies, je vous adresse le
texte d'une interview que j'ai donné à un journaliste de
la Tribune et du Progrès de Lyon en 2008,
sur le mensonge récurrent concernant l'utilité des
pesticides.J'ai
également ressorti les travaux de Chaboussou sur la
"Trophobiose » dans son livre « SANTÉ DES CULTURES »
(Flammarion 1985)
un
concept largement ignoré par la communauté scientfique
française, mais qui vient de réapparaître en anglais,
réédité en 2004.
Interview donnée
à Dominique JOUBERT en 2008 - correspondant de La
Tribune et Le Progrès » LYON.
Question D. J. En quoi les pesticides sont au final inutiles
?
Réponse Ph. D. : les pesticides ne sont pas seulement
inutiles, ils sont néfastes.
Les études de plus en
plus nombreuses de scientifiques de haut niveau, des
grandes universités comme le Professeur Philippe
Grandjean de Harvard ou Samuel Epstein de Chicago, Prix
Nobel Alternatif, ont publié leurs observations dans les
revues les plus réputées comme The Lancet. Ils ont
montré les effets neurotoxiques sur les enfants et sur
les adultes. Leur responsabilité dans l’apparition de
maladies comme Parkinson.
La synthèse la plus
récente, publiée en octobre 2007 dans la revue Canadian
Family Physician par une équipe d’universitaires
canadiens et anglais. Elle répertorie 104 études
internationales entre 1992 et 2003, dont 83 ont été
retenues pour leur qualités méthodologiques. 73 montrent
une association positive entre pesticides et cancers
soit 88% des études. Les auteurs concluent qu’il y a
suffisamment de preuves pour recommander la réduction de
l’usage des pesticides.
Je crois, pour ma
part, que les observations sur l’empoisonnement
généralisé des sols, des eaux, et des organismes vivant
ont suffisamment duré pour que les citoyens exigent
maintenant des décisions politiques. C’est de la
sauvegarde de la santé et de la vie sur cette terre dont
il s’agit. La disparition de nombreuses espèces
d’oiseaux, des poissons, des abeilles et autres insectes
indispensables constitue une preuve incontestable de la
dégradation de notre environnement.
Beaucoup de facteurs
interfèrent, mais les pesticides ou biocides
c’est-à-dire littéralement des substances « qui tuent la
vie » devraient être bannis alors qu’ils s’accumulent
et se combinent depuis des décennies dans le sang et les
tissus. On pourrait dire que nous sommes victimes d’un
"Tchernobyl lent".
Le
mensonge le plus pernicieux, est celui qui
entretien la croyance selon laquelle les pesticides sont
les garants de la sécurité alimentaire mondiale. Alors
que c’est le contraire qu’on observe.
Aux Etats-Unis, selon
le Professeur David Pimentel de la Cornell University de
New-York , les agriculteurs utilisaient douze fois plus
de pesticides en 1989 qu’en 1945 et pourtant leurs
pertes de récoltes ont quasi-doublé.
Dans le même temps le
nombre des parasites résistants a aussi doublé tous les
dix ans. En 1938, 7 insectes parasites étaient déjà
résistants aux pesticides, leur nombre étaient de 23 en
1954 pour passer à 137 en 1960, à 224 en 1967, à 364
en 1975 à 432 en 1980.(chiffres de la Cornell
University).
Aujourd’hui nous
sommes probablement à plus de mille insectes parasites
résistants aux pesticides. Ce qui entraîne une fuite en
avant dans la recherche de molécules toujours plus
actives et toujours dépassée par l’adaptabilité
prodigieuse des insectes.
Mais le plus
intéressant est la thèse de Chercheurs comme Dufresnoy ,
Albretch, ou Chaboussou.
Ce dernier, que j’ai
bien connu, à dirigé pendant 20 ans la station de
recherche agronomique de Bordeaux (INRA). Il publiait en
1983 « Les plantes malades des pesticides » et en 1986
« Santé des Cultures » ou comment les pesticides
produisent les parasites qu’ils sont sensés combattre… »
Sa théorie de la
« Trophobiose » rééditée en 2004 par les anglais (voir
internet) alors que les Français continue à ignorer ce
chercheur génial est une démonstration expérimentale que
le développement des insectes ravageurs et des maladies
est un dérèglement nutritionnel.
En effet la plante
intoxiquée par le pesticide de synthèse se trouve
modifiée dans son métabolisme et devient ainsi
favorable, nutritionnellement, au développement des
divers parasites. Bref il s’agit de ce qu’on appelle en
médecine humaine des maladies « iatrogènes »,
c’est-à-dire provoquées par l ‘usage des médicaments.
D’autres chercheurs
dont les travaux ont été occultés comme Dufresnoy en
1936 , ou Albretch aux Etats-Unis en 1977, montraient
que les pesticides inhibent la production de cytoplasme
dans les cellules et provoquent l’accumulation de
composés sucrés inutilisés qui favorisent la nutrition
de micro-organismes parasites et diminuent la résistance
des plantes aux maladies. En d’autres termes quand on
introduit un pesticide dans un écosystème, c’est comme la drogue on ne peut plus s’en
passer, car les mécanismes de
dépendances se multiplient et deviennent
inextricables.
Quelques histoires
édifiantes, illustrent l’aveuglement ou l’illusion
répandue par les promoteurs de la lutte chimique.
En Indonésie, dans les
année 70 un insecte-parasite connue sous le nom de »
sauterelle du riz » s’est mis à proliférer quand les
traitements chimiques eurent éliminé ses ennemis
naturels.
En deux ans cet
insecte secondaire à dévoré la valeur de $ 1,7
milliards de dollars de riz.
Le gouvernement Indonésien
a supprimé les subventions pour les pesticides afin
d’inciter les paysans a trouver des solutions plus
naturelles.
Dans son deuxième
livre « Planète Urgence » Al Gore raconte qu’un
pesticide très puissant utilisé en Malaisie pour
détruire les moustiques vecteurs de la Malaria a détruit
en même temps des petites guêpes qui régulaient les
populations d’insectes ravageurs endémiques des toits de
chaume des habitations.
Résultats les toitures
se sont effondrées provoquant un désastre économique.
Mais l’histoire ne
s’arrête pas là puisque le pesticide en question a en
même temps empoisonné les chats ce qui a provoqué une
prolifération des rats, lesquels ont propagé une
épidémie de peste bubonique… On croirait un scénario de
film d’épouvante mais c’est une histoire provoquée par
la science des hommes.
Cordialement.
Philippe Desbrosses.
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