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lundi 9 mars 2020

Cacapitaliste Virus ou l'effet papillon

Un chinois mange clandestinement
un morceau de pangolin
acheté illégalement sur un marché clandestin
chassé clandestinement et illégalement
(sur lequel une pipistrelle à virus* a fienté)
dans les rares endroits où il en reste en voie de disparition
et le monde entier tousse et s'enrhume,
la société mondialisée s’encapuchonne,
la bourse faiblit,
le profit s’essouffle,
le politique titube,
le capitalisme espère le retour des jours meilleurs...
les bourses craquent
La pyramide de Ponzi s'ecroule
Dessous y'a du monde
Mais crever un pneu quand on va dans le mur,

Merci papillon...

* : Écologiquement, on aurait tort de ne penser qu'à mal au sujet de ces petits êtres ou petites choses
(sont-ils des "vivants" ou pas, la chose est en discussion ; petits, c'est sûr, on peut en juxtaposer un demi milliard sur un millimètre carré).
Très présents partout, ils jouent un grand rôle de régulateurs pour les envahisseurs en grand nombre d'un milieu donné.
Par exemple, un banal litre d'eau de mer peut contenir couramment une dizaine de milliards de virus.
Leur rôle écologique majeur ici sera de freiner les "blooms" (multiplication explosive d'une espèce opportuniste
exploitant jusqu'à épuisement rapide une ressource et entraînant de ce fait la mort de tous autres puis d'elle-même).

Ces blooms sont souvent dus à des micro-algues et, si les virus ont souvent freiné leurs extensions fatales,
ils ont su aussi les laisser vivre assez pour que ces micro-algues arrivent à fabriquer tout l'oxygène qui nous permet de respirer
(pas qu'à nous et qui permet aussi la bamboche de la combustion du charbon et du pétrole).

AP
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Ce genre d'évènement (biologico historico politico...) relativement imprévu (quoi que)
car relativement imprévisible (quoi que) et plus généralement sur la fatale imprévisibilité de l'histoire
a fait l'objet d'un best-seller (2011) à des millions d'exemplaires en des dizaines de langues
et curieusement plutôt discret en France. Étonnant, non, et pourquoi ? - "Le cygne noir" de Taleb.

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