...chroniques post-glaciaires sur l'énergie, le climat , la foret, le nucléaire et tous ce qui va avec comme l'économie, la révolte, la répression
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mardi 28 mai 2019
lundi 27 mai 2019
De Toulouse à Budapest, voyage au cœur de la jeunesse identitaire
De Toulouse à Budapest, voyage au cœur de la jeunesse identitaire
Partout
en Europe, une frange extrémiste des jeunes se sent
galvanisée par
l’essor des leaders populistes.
Ils ont troqué les blousons noirs pour des
vestes bleu fluo. Montrent leurs visages et abusent des réseaux
sociaux. Lookés, visibles, presque mainstream.
Chaque jour un peu plus, l’extrême droite des moins de trente
ans
aspire à incarner la norme et le nombre en Europe. De Toulouse
à Budapest en passant par Rome, Berlin ou Vienne, ils se nomment
Génération identitaire, Fidelitas, Lega Giovani… Ils ont 20 ans,
parfois plus, souvent moins, et « assument ».
Comme si la prise de pouvoir de leurs aînés les avait
désinhibés.
En Hongrie et en Italie gouvernent Viktor
Orban
et Matteo Salvini. Marine Le Pen, elle, a déçu ses troupes en
grimpant à 34 % « seulement » au
second tour de la présidentielle française.
Si elles parviennent à s’allier au lendemain
du scrutin du 26 mai, les droites radicales et conservatrices à
l’extrême pourraient bien former l’une des principales forces au
Parlement européen. Dans leur sillage, un pan encore marginal de
la
jeunesse d’Europe y voit « l’espoir » de
ne plus l’être, un signe que ses idées, bientôt, domineront.
En France, les jeunes activistes de
Génération
identitaire avaient marqué les esprits en 2012, en occupant la
mosquée en construction de Poitiers. Depuis, ils se présentent
comme « le Greenpeace de
droite ». Rien de moins.
Sept
ans après cette action fondatrice, qui a valu à quatre de ses
membres d’être condamnés pour provocation à la discrimination
raciale ou religieuse et dégradations de biens, le mouvement
revendique 3 000 adhérents, contre quelques centaines de
militants actifs.
Une nouvelle respectabilité à droite
« Ce que l’on vise, c’est une
forme normalisée en restant fermes sur le fond »,
résume Clément Martin, le cadre trentenaire de Génération
identitaire avec qui nous passons un premier « casting »
pour que s’ouvrent les portes des fédérations locales. Entrée
autorisée. A Toulouse, Thaïs s’avance. Petit pull rose, yeux
bleus et cheveux blonds… On lui donnerait le bon Dieu sans
confession.
Quelques semaines plus tôt, elle a passé
près
de 48 heures en garde à vue à Marseille. Sa première, qu’elle
arbore comme un badge scout. Avec une vingtaine d’autres
militants
de Génération identitaire, Thaïs est aujourd’hui mise en examen
pour « violences
volontaires en réunion », « participation
à un groupe formé en vue de la préparation de violences, de
destructions ou de dégradations de biens » et « séquestration ».
Le 5 octobre 2018, la petite bande s’était
introduite dans les locaux de SOS Méditerranée, une ONG qui
vient
au secours des migrants qui tentent la traversée, et est
soupçonnée
d’avoir vigoureusement délogé leurs occupants – ce qu’ils
démentent. Thaïs, qui se verrait bien prof ou directrice d’école
après ses études de langues, risque désormais l’inscription
d’une première ligne sur son casier, à même pas vingt ans. Peu
importe. Elle affirme être « en
accord » avec ses idées,
celles qui prônent « la
préservation de l’identité française et européenne »,
et que « les
nôtres » passent « avant
les autres ».
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aussi Qui
sont les militants de Génération identitaire qui ont attaqué
les
locaux de SOS Méditerranée ?
Sa première expérience militante, elle la
doit à la Manif pour tous. Ce grand moment de convergence entre
droite et extrême droite sur les pavés a permis à Génération
identitaire de s’offrir quelques recrues et, surtout, une
nouvelle
respectabilité à droite. Thaïs, elle, y a depuis gagné son nom
gravé dans les toilettes de la faculté.
« Bataille culturelle »
A ses côtés, Aymeric Courtet serait presque
jaloux. A 22 ans, lui qui a participé à quelques « actions
nationales » se définit
aujourd’hui comme un « ancien ».
Il n’a pas pu « en
être » à Marseille,
car il attend un enfant pour l’été. Une « bénédiction »,
face à cette « immigration
massive » qu’il voit
comme une menace. Même si personne ne fait des enfants
uniquement
pour ça, « évidemment ».
Ce vendredi soir d’avril, son appartement accueille un « cercle
de lecture » militant.
Lui a ramené Le
Camp des saints de
Jean Raspail,
l’une des « bibles » de l’extrême droite qui
raconte « l’invasion » de
la France par des migrants. Thaïs a opté pour un ouvrage interne
prônant la « remigration ».
Leur mouvement de jeunesse n’est pas un
parti
politique à proprement parler. Il joue la carte de la « bataille
culturelle » et se
félicite d’ailleurs de quelques « victoires
idéologiques ». Comme cette
proposition du président François Hollande de déchoir de leur
nationalité les terroristes binationaux, qui avait fracturé la
gauche après les attentats de novembre 2015.
L’actuel ministre de l’intérieur,
Christophe Castaner, a lui carrément eu droit à une carte
d’adhérent d’honneur, imprimée pour avoir jugé les
ONG « complices »des
passeurs. Sans compter, bien sûr, le Rassemblement national (RN)
et
sa tête de liste pour les élections européennes, Jordan
Bardella,
qui reprend mot pour mot certains slogans du mouvement.
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Lire
aussi Castaner
accuse les ONG d’être « complices » des passeurs
Des membres de Génération identitaire
travaillent d’ailleurs pour l’ex-Front national (FN), sans
toujours l’afficher officiellement. Matthieu Bontant, de son nom
d’emprunt militant à Rouen, confesse ainsi du bout des lèvres
avoir déjà donné « un ou
deux coups de main » au
parti
lepéniste. Entre quelques photos prises pour eux ici, et
quelques
coups de com’ arrangés là. En 2015, il se présente sous
l’étiquette FN aux cantonales sous son vrai nom, Balavoine… mais
son deuxième prénom, Maurice – « pour
des raisons professionnelles ». La
normalisation a ses limites.
Actions symboliques à la communication travaillée
Rouen justement, où les identitaires se
saluent main plaquée contre avant-bras : une tradition des
chevaliers « pour
vérifier qu’il n’y avait pas de dague ».
Dans leur local du centre-ville à l’adresse gardée
confidentielle, une salle de sport en sous-sol côtoie la fresque
d’un arbre de vie et une tireuse à bières. Un local étudiant
presque lambda si l’on n’observe pas de trop près les
autocollants mêlant têtes de morts et slogans antimigrants, et
que
l’on n’écoute pas trop Thomas se confier sur son « malaise
à Paris parce que, désolé, quand je vois des Noirs partout… »
Une parole raciste rarement assumée ainsi,
de
la part de ces jeunes qui se considèrent comme « l’élite » des
militants identitaires. Leur credo : des actions symboliques à
la communication très travaillée. Les mots sont choisis, les
éléments de langage calibrés. Ici, « personne
n’est islamophobe », mais
tout le monde « lutte
contre l’islamisation ».
Personne n’est « raciste »,
mais le prétendu lien de causalité
entre « extra-européens » et « délinquance » est
répété à l’envi. « C’est
simple : immigration massive, invasion migratoire,
islamisation,
terrorisme, attentat », assène
professoralement Johan Teissier, 28 ans, aux jeunes militants
attablés pour une « formation
retouche photo » à
Montpellier.
Génération identitaire tient tout de même à
son actif une menace de dissolution par le gouvernement. Presque
une
publicité pour le mouvement, qui sait assez jouer avec la
légalité
pour rendre la tâche compliquée. « Si
leur menace ne va pas jusqu’au bout, on y aura gagné une
forme d’institutionnalisation »,
sourit le responsable national Clément Martin.
Un peu plus gênant : devoir se défendre
d’un don de 1 000 euros de Brenton Tarrant, le
terroriste australien ayant revendiqué l’attentat qui a
coûté la
vie à cinquante personnes dans
deux mosquées de Christchurch en Nouvelle-Zélande, le 15 mars.
Finalement, les responsables politiques français n’ont pas été
si nombreux à s’insurger. Le mouvement lui-même s’attendait
à « bien pire ».
Influenceur mode, tendance hipster
En Autriche, la « star » des
jeunes identitaires, Martin Sellner, a
lui aussi eu affaire à la police
pour avoir reçu du terroriste présumé un don un peu plus
important. Graphiste à la formation
philosophique et à l’éducation bourgeoise, l’Autrichien tout
juste trentenaire est assez habile pour recycler les vieilles
idées
de l’extrême droite avec un bon marketing. En avril 2018, il
avait d’ailleurs participé à la virée très médiatique des
identitaires français dans les Alpes, à grand renfort de vidéos
prises d’hélicoptère et de banderoles antimigrants déployées à
la frontière.
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Lire
aussi Les
identitaires font la guerre de la com aux migrants
En réalité, Martin Sellner est surtout actif
sur les réseaux sociaux, où ses comptes prennent les allures
inoffensives d’influenceur mode, tendance hipster : il est le
pur produit web 2.0 d’un quart de siècle de banalisation des
idées
d’extrême droite en Autriche.
Depuis l’arrivée au pouvoir des amis de Jörg
Haider en 2000, le pays restera comme le pionnier d’un
basculement le dépassant désormais largement. A Vienne, l’islam
est aujourd’hui sur toutes les lèvres et l’activisme de
Génération identitaire Autriche (IBÖ) fait énormément parler de
lui, alors que les liens entre ses trois cents militants et le
parti
de la liberté (FPÖ) sont évidents. « Nous
ne cherchons pas à faire carrière en politique, affirme
Martin Sellner. Nous nous
considérons comme les précurseurs d’une idéologie
d’avant-garde,
comme des défricheurs à la droite du FPÖ. Nous voulons
installer
l’idée d’une remigration, réfléchissons à la manière
d’installer nos idées au cœur du débat politique. »
La même « bataille
culturelle » est
revendiquée par la jeunesse d’extrême droite au Danemark, où
voilà bien longtemps que le mouvement nationaliste s’est
normalisé. Depuis 2015, la fondatrice du parti du peuple danois
(DF)
Pia Kjærsgaard préside même le Parlement. Et les liens entre le
parti et son mouvement de jeunesse (DFU) sont assumés.
Mise en avant de l’héritage chrétien
Christian Bülow, de la direction jeunesse,
assure ainsi que « le
parti nous écoute, parfois nous consulte et tient compte de
notre
opinion. » Le 27 mars,
Kristian Thulesen Dahl, le patron de leurs aînés de DF, avait
d’ailleurs fait le déplacement dans le sud du royaume pour
assister au congrès de la jeunesse de DFU et mobiliser les
troupes
avant les européennes et le scrutin législatif, prévu le 5 juin.
L’événement se tenait à l’étage d’un
restaurant dans le centre historique de Velje (Danemark). Sur
des
banderoles bien visibles à l’extérieur, le Viking barbu, manches
retroussées et bras croisés – symbole de l’organisation
créée en 1995 et forte d’un peu plus de 500 adhérents –
accueille le visiteur. Pas l’ombre d’un manifestant aux
alentours. Dans la grande salle aux murs blanchis à la chaux,
une
centaine de militants ont pris place autour de longues tables en
bois, entonnant un classique du répertoire national : La
chanson danoise est une jeune fille blonde.
De jeunes hommes, en grande majorité, sont venus de tout le pays
pour participer aux débats dirigés par le président de DFU,
Chris
Bjerknæs, 29 ans, ainsi que son prédécesseur, Peter Kofod,
député et tête de liste de DF aux européennes.
A la tribune, les questions se succèdent :
sortie du Danemark de l’Union européenne (UE) – une majorité
vote pour, contrairement à DF qui a abandonné le principe d’un
référendum sur le « Dexit » ; renforcement de
l’enseignement de l’histoire à l’école – pour ;
l’audiovisuel public contre lequel DF est en guerre ouverte ;
mise en avant de l’héritage chrétien et de l’identité danoise
dans l’enseignement scolaire – contesté, mais adopté ;
retour de la peine de mort – le vote est finalement reporté…
« Nous voulions éviter un
scandale », précise
Christian Bülow, pour qui la lutte contre l’immigration est la
priorité : « Trop
de gens qui arrivent au Danemark refusent d’abandonner leur
religion et leur culture et essaient de transformer le pays. » Jeremy
Bo Pedersen, costume noir et cheveux gominés, approuve : « Le
problème, selon moi, ce sont les musulmans. » L’étudiant
en journalisme vient de fêter ses 20 ans.
« Pour que l’Europe ne devienne pas une Eurabie »
Ce discours radical convainc moins la petite
jeunesse danoise que ses aînés : le 31 janvier,
800 000 collégiens ont voté lors des « élections
scolaires », au Danemark – un entraînement à la démocratie
grandeur nature, organisé avant les véritables scrutins dans les
pays scandinaves. DF a obtenu 8,4 % des voix… contre 26,6 %
aux dernières européennes de 2014.
Même piètre attractivité en Allemagne, où
l’extrême droite ne prend pas particulièrement chez les jeunes.
Aux législatives de septembre 2017, 8 % des 18-24 ans ont
voté pour Alternative für Deutschland (AfD), qui a obtenu 12,6 %
des voix. Die Linke, le FDP (libéraux-démocrates) et surtout les
Verts sont bien mieux représentés chez les moins de 24 ans,
alors que l’AfD surperforme plutôt chez les 35-59 ans. Et le
mouvement de jeunesse du parti d’extrême droite allemand en est
bien conscient.
Berlin, samedi 4 mai. Des cars policiers
et quelques gros bras gardent l’entrée du congrès de l’AfD. A
l’intérieur, des tracts et des cartes postales reprennent les
affiches du parti pour les européennes, et notamment cette
reproduction du tableau du peintre français Gérôme Le marché
aux esclaves (1866), sur
laquelle une jeune femme blanche, nue, est entourée de deux
hommes
barbus portant des turbans et de ce slogan : « Pour
que l’Europe ne devienne pas une Eurabie ».
David Eckert, le président de la fédération
berlinoise de la Junge Alternative, l’organisation de jeunesse
de
l’AfD, est présent, lucide sur la situation actuelle de l’AfD,
qui plafonne dans les sondages pour les européennes autour de
10 %.
A 27 ans, lui estime que les affaires auxquelles doit faire face
le parti, notamment les accusations de financement illégal,
pèsent
énormément : « Les
sondages seraient meilleurs si nous agissions avec plus de
professionnalisme. » Il
n’imagine d’ailleurs pas de chancelier AfD en
Allemagne, « peut-être
un vice-chancelier, mais pas avant une bonne dizaine
d’années ».
Salvini « rajeunit » la Ligue
Son modèle à lui est autrichien :
Heinz-Christian Strache, alors vice-chancelier d’extrême droite.
Le jeune Allemand le trouve tout simplement « super » : « Le
parcours du FPÖ autrichien nous montre la voie à suivre ici
pour
l’AfD en Allemagne. C’est un parti qui a su se
professionnaliser
et avoir une vraie base sociale, et qui est aujourd’hui au
gouvernement avec les conservateurs. »
Quelques semaines après notre rencontre,
Heinz-Christian Strache est contraint
de démissionner du gouvernement et de la présidence du
FPÖ sur
fond de scandale, samedi 18 mai. Des images tournées en caméra
cachée, en 2017, le montrent expliquer à une femme
se présentant comme la nièce d’un oligarque russe comment
financer de manière occulte son parti. L’extrême droite finit
par
quitter le gouvernement autrichien.
Les (autres) voisins
au pouvoir sont évidemment autant d’exemples que ne se prive pas
de brandir la jeunesse d’extrême droite européenne, pour
affirmer
que « c’est
possible » et que la
population serait de leur côté.
Coqueluche favorite, avec ses 32 % à 35 %
d’intentions de vote et ses déclarations tapageuses sur les
migrants, l’islam et l’UE : le ministre de l’intérieur
italien, Matteo Salvini. Lui qui plaisait surtout aux Italiens
du
Nord les plus âgés a su séduire les jeunes partout en Europe. Et
pour cause, le très extrême chef politique de la Ligue les choie
365 jours par an, à coup d’interminables séances de
selfies et de publications en continu sur les réseaux sociaux.
Au
point qu’il est parvenu à supplanter son partenaire de
gouvernement, le Mouvement 5 Etoiles (M5S), qui avait cimenté
son ascension en dédaignant les médias traditionnels pour
déployer
l’essentiel de son activité politique sur Internet.
Arrivé fin 2013 à la tête d’une formation
autonomiste vieillissante et marginalisée politiquement, Matteo
Salvini a opéré en quelques mois un spectaculaire
rétablissement, « rajeunissant » l’image
de la Ligue du Nord en mettant l’accent sur le rejet de l’Europe
et, surtout, de l’islam et de l’immigration.
Dernier exemple, fin avril, lors d’un
meeting
sur les bords du lac de Côme. Le ministre de l’intérieur italien
fait monter sur scène un couple d’Italiens, venu avec ses six
enfants, avant d’haranguer la foule d’accents « grand
remplacistes » assumés : « C’est
ça, l’Italie pour laquelle nous travaillons : que les enfants
naissent ici et non qu’ils arrivent tout faits par bateaux
depuis
le bout du monde. La substitution d’un peuple par un autre,
que
soutient une certaine gauche, ça ne me plaît pas. » Un
discours identitaire carburant sur la crainte de la submersion
migratoire, qui progresse dans un pays où la démographie est au
plus mal (449 000 naissances en 2018, soit 1,3 enfant
par femme) et que des dizaines de milliers de jeunes adultes
quittent
chaque année.
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Lire
aussi Italie :
les provocations et l’esquive de Salvini face à la
célébration
de la chute du régime fasciste
En Hongrie, une véritable armée de réserve
Mais c’est la très conservatrice droite
hongroise de Viktor Orban, qui est certainement la plus
emblématique,
tant les « adulescents » militant pour le premier
ministre sont l’incarnation de cette droite radicale passée de
la
marginalité au mainstream.
Voilà neuf ans que leurs idées sont au pouvoir et Fidelitas,
l’organe de jeunesse rattaché au parti Fidesz du premier
ministre,
compte plus de 100 000 membres.
Viktor Orban lui-même offre une attention
particulière à ce réseau solide, qui recrute les mineurs dès
14 ans et jouit d’un maillage local constitué de plus de
200 groupes. Un vivier pour renouveler sans cesse ses équipes,
à qui sont même reversés deux pourcents du salaire net des
députés
et des élus du Fidesz ; une véritable armée de réserve, qui
constitue la plus grande organisation de jeunesse en Europe
centrale.
« Et on y entre plus vraiment pour
des raisons idéologiques »,
affirme Dalma Dojcsek, de l’ONG de défense des valeurs
démocratiques TASZ. Aujourd’hui, ajoute-t-elle, s’engager dans
la droite radicale en Hongrie, c’est tout bonnement « la
voie royale pour faire carrière ». De
l’extrémisme, au carriérisme.
Quand ils ne sont pas motivés par des
raisons
opportunistes, les militants de Fidelitas, souvent issus de
familles
anticommunistes, sont d’abord mus par une haine de la gauche. « Ma
génération a été traumatisée quand, en 2006, les
socialistes au pouvoir ont mené le pays à la faillite à coup
de mensonges adressés au peuple »,
explique Adam Balazs, 25 ans et conseiller auprès de la
secrétaire d’Etat à la famille, Katalin Novak, l’une des
figures politiques montantes.
C’est l’une des particularités et
peut-être un enseignement du cas hongrois : la crise, plus
violente qu’ailleurs, a été largement imputée aux erreurs du
gouvernement de l’époque. Au point que ses héritiers politiques
ne s’en sont jamais relevés, et ont laissé place à une nouvelle
génération. Beaucoup plus extrême.
mercredi 22 mai 2019
Aides financières à la rénovation énergétique : quoi de neuf en 2019 ?
Pour aller plus loin
- Mon projet Anah
- Brochure ADEME – Aides financières : avril à juin 2019 – Pour des travaux de rénovation énergétique des logements existants
- Faire, tous éco-confortables
- Le chèque énergie
- Plateforme NR Pro : comparateur indépendant des offres et primes liées aux Certificats d’Économies d’Énergie
- PhotoVoltaïque.info : Centre national de ressources sur le photovoltaïque (CRPV)
lundi 20 mai 2019
mardi 14 mai 2019
vendredi 3 mai 2019
Même pour les libéraux la liberalisation de l'electricité fonctionne mal (pas) !
Article du tres liberal
«Nucléaire: le champ de bataille du prix de l’électricité». La chronique de Frédéric Gonand
Frédéric Gonand
02 Mai 2019 à 06h00
Depuis quelques mois, le petit monde de
l’énergie s’agite sur l’avenir d’un dispositif mis en place il y a dix
ans, l’ARENH (Accès Régulé à l’Energie Nucléaire Historique). Ce
mécanisme permet aux concurrents d’EDF d’acheter l’électricité produite
par les centrales nucléaires à son coût de production et non à son prix
sur le marché de gros. Son but consiste à rétablir la concurrence entre
les fournisseurs alternatifs et la filiale commerciale d’EDF.
Concrètement, quand le prix sur le marché de gros est inférieur au coût
de production (fixé à 42€ par megawattheure), le dispositif ne sert à
rien - ce qui a été le cas en 2016. Mais quand le prix de l’électricité
sur le marché de gros redevient supérieur à 42€/MWh, les concurrents
d’EDF se précipitent sur le dispositif de l’ARENH dont l’accès est
rationné. C’est la situation actuelle.
Le gouvernement a annoncé une réforme de l’ARENH l’année dernière. La Cour des Comptes, la Commission de régulation de l’énergie, l’Autorité de la concurrence ont rendu leurs rapports, ce qui fait beaucoup de rapports publics. Le gouvernement a semblé enterrer la réforme le 4 avril dernier. Mais le débat continue à couver.
Pour les fournisseurs alternatifs, l’ARENH est toujours trop cher et trop contraignant : c’est de bonne guerre. Pour EDF, l’ARENH le prive d’une valorisation de marché de son électricité nucléaire : ce n’est pas faux. Pour l’Autorité de la concurrence, un rationnement du dispositif pèserait sur la concurrence : ce n’est pas complètement impossible mais ce n’est pas sûr non plus. Pour la Cour des Comptes, il convient d’aménager le dispositif : ce n’est pas très original. Pour la Commission de régulation de l’énergie, une évolution de l’ARENH aurait peu de chance d’améliorer la concurrence entre fournisseurs historiques et alternatifs. Surtout, le régulateur de l’énergie estime que le problème est l’absence d’incitation des concurrents d’EDF à investir dans des moyens de production d’électricité concurrents au nucléaire. Et l’ARENH n’apporte aucune réponse à cette question.
Au total, l’ARENH ne paraît plus favoriser autant la concurrence aujourd’hui que dans le passé. Par ailleurs, elle assèche les liquidités sur le marché de gros et ne favorise donc pas un bon fonctionnement des marchés. Et elle n’a pas renforcé les investissements dans la production d’électricité au cours des dernières années. Bref, l’ARENH n’apporte plus aujourd’hui de réponse pertinente aux problèmes actuels du secteur.
L’économie de l’électricité est chose complexe et frustrante. On espère toujours sortir du monopole pour tirer profit des bénéfices du marché. Mais les marchés ne fonctionnent pas bien dans ces secteurs où les coûts fixes sont énormes et les effets d’échelle très importants. Des rustines réglementaires sont alors inventées pour tenter de renforcer la concurrence malgré tout : hier le TARTAM, aujourd’hui l’ARENH. Ces dispositifs fonctionnent fatalement mal. L’idéal serait un modèle où un régulateur puissant contraint un opérateur historique efficace. La réalité est asymptotique : elle se rapproche de cet idéal, sans jamais pouvoir l’atteindre.
Frédéric Gonand est professeur d’économie – Université Paris-Dauphine.
Le gouvernement a annoncé une réforme de l’ARENH l’année dernière. La Cour des Comptes, la Commission de régulation de l’énergie, l’Autorité de la concurrence ont rendu leurs rapports, ce qui fait beaucoup de rapports publics. Le gouvernement a semblé enterrer la réforme le 4 avril dernier. Mais le débat continue à couver.
Pour les fournisseurs alternatifs, l’ARENH est toujours trop cher et trop contraignant : c’est de bonne guerre. Pour EDF, l’ARENH le prive d’une valorisation de marché de son électricité nucléaire : ce n’est pas faux. Pour l’Autorité de la concurrence, un rationnement du dispositif pèserait sur la concurrence : ce n’est pas complètement impossible mais ce n’est pas sûr non plus. Pour la Cour des Comptes, il convient d’aménager le dispositif : ce n’est pas très original. Pour la Commission de régulation de l’énergie, une évolution de l’ARENH aurait peu de chance d’améliorer la concurrence entre fournisseurs historiques et alternatifs. Surtout, le régulateur de l’énergie estime que le problème est l’absence d’incitation des concurrents d’EDF à investir dans des moyens de production d’électricité concurrents au nucléaire. Et l’ARENH n’apporte aucune réponse à cette question.
Au total, l’ARENH ne paraît plus favoriser autant la concurrence aujourd’hui que dans le passé. Par ailleurs, elle assèche les liquidités sur le marché de gros et ne favorise donc pas un bon fonctionnement des marchés. Et elle n’a pas renforcé les investissements dans la production d’électricité au cours des dernières années. Bref, l’ARENH n’apporte plus aujourd’hui de réponse pertinente aux problèmes actuels du secteur.
L’économie de l’électricité est chose complexe et frustrante. On espère toujours sortir du monopole pour tirer profit des bénéfices du marché. Mais les marchés ne fonctionnent pas bien dans ces secteurs où les coûts fixes sont énormes et les effets d’échelle très importants. Des rustines réglementaires sont alors inventées pour tenter de renforcer la concurrence malgré tout : hier le TARTAM, aujourd’hui l’ARENH. Ces dispositifs fonctionnent fatalement mal. L’idéal serait un modèle où un régulateur puissant contraint un opérateur historique efficace. La réalité est asymptotique : elle se rapproche de cet idéal, sans jamais pouvoir l’atteindre.
Frédéric Gonand est professeur d’économie – Université Paris-Dauphine.
jeudi 2 mai 2019
Centrale a charbon , vers un mix bois/ charbon !
Le gouvernement a décidé de ne pas fermer les centrale a charbon de manière administrative mais de réglementer la durée de fonctionnement des centrales émettant plus de 550 gCo2.KWh, en réduisant progressivement leur durée de fonctionnement, les rendant économiquement pas viables. il évite ainsi une couteuse indemnisation dit il.
Mais ce système ouvre la voie à le reconversion de ces centrales au mix 50% charbon , 50 % biomasse.
La combustion du bois ou la biomasse est administrativement classée à 0 gCo2/KWh au lieu de 1500 gCo2/KWh comme le voudrait la bonne rigueur scientifique (voir ici, le mythe de la neutralité charbon du bois énergie)
La combustion du charbon fait un joli 900 à 1000 g Co2/KWh.
Donc 50 % de 1000 + 50 % de zéro, cela vous donne 500 gCo2/KWh.
Avec un mix pareil, votre centrale n'est plus restreinte dans la nouvelle loi énergie et son exploitation peut continuée.
Reste que cela coute cher l’électricité au bois (100 €/MWh).
Mais l’électricité au charbon est donnée (20 € /MWh).
Le mélange des deux vous fait du 60 €/MWh.
Le prix de l’Électricité est de 30 à 70 €/MWh selon l'heure et la période de fonctionnement
Reste a trouver un peu de subventions, et a les faire tourner en pointe.
Et l'on peut continuer a polluer avec un mix réellement à 1250 gCo2 /KWh, le plus polluant de France !
Et l'on peut continuer à déforester au nom de l'écologie sans opposition massive qui se concentre sur le moins polluant de tout, l'éolien et le photovoltaïque !
Autant de bêtise si cela finit pas en génocide c'est qu'un miracle c'est produit.
Article extrait de Bati Actu:
Dans la même veine, les centrales à charbon seront peu à peu poussées vers la retraite "sauf si elles étaient strictement nécessaires pour assurer la sécurité d'approvisionnement". Le projet de loi prévoit de définir un plafond d'émissions
pour les installations de production électrique qui dépasseront le
seuil des 550 grammes de CO2 par kWh, limitant leur durée de
fonctionnement au-delà du 1er janvier 2022. Le dispositif ne serait pas
contraignant mais mettrait un terme à la rentabilité financière de ces
centrales. Un moyen "plus sécurisé" pour mettre un terme à leur exploitation qu'une "fermeture administrative",
juridiquement plus complexe. Un accompagnement spécifique des salariés
des quatre dernières unités françaises (deux pour EDF et deux pour
Uniper) sera mis en place, y compris pour les sous-traitants.
Article de Des Echos
Le gouvernement pense avoir trouvé le bon outil juridique pour sortir du charbon . Le projet de loi relatif à l'énergie et au climat, présenté ce mardi en conseil des ministres, prévoit de plafonner, à compter du 1er janvier 2022, les émissions de CO2 pour les centrales électriques dégageant plus de 550 grammes de CO2 par kilowattheure. Le dispositif vise les cinq dernières tranches produisant de l'électricité à partir de charbon - trois à EDF et deux à Uniper France. « Selon la performance de l'installation, cela donnera une durée autorisée » de fonctionnement, indique-t-on au ministère.
Concrètement, « le plafond tel qu'on imagine le faire va baisser par 5 à 7 le nombre d'heures d'utilisation, qui tourne aujourd'hui entre 3.500 et 4.000 heures », dit-on dans l'entourage du ministre. Chaque centrale pourrait ainsi continuer à produire de l'électricité pendant 500 à 700 heures, un niveau que le gouvernement juge insuffisant pour assurer leur rentabilité, ce qui entraînerait leur fermeture. Les unités au charbon n'ont produit que 1,1 % de l'électricité l'an dernier, mais l'exécutif a fait de leur fermeture un symbole de la transition énergétique.
Mais ce système ouvre la voie à le reconversion de ces centrales au mix 50% charbon , 50 % biomasse.
La combustion du bois ou la biomasse est administrativement classée à 0 gCo2/KWh au lieu de 1500 gCo2/KWh comme le voudrait la bonne rigueur scientifique (voir ici, le mythe de la neutralité charbon du bois énergie)
La combustion du charbon fait un joli 900 à 1000 g Co2/KWh.
Donc 50 % de 1000 + 50 % de zéro, cela vous donne 500 gCo2/KWh.
Avec un mix pareil, votre centrale n'est plus restreinte dans la nouvelle loi énergie et son exploitation peut continuée.
Reste que cela coute cher l’électricité au bois (100 €/MWh).
Mais l’électricité au charbon est donnée (20 € /MWh).
Le mélange des deux vous fait du 60 €/MWh.
Le prix de l’Électricité est de 30 à 70 €/MWh selon l'heure et la période de fonctionnement
Reste a trouver un peu de subventions, et a les faire tourner en pointe.
Et l'on peut continuer a polluer avec un mix réellement à 1250 gCo2 /KWh, le plus polluant de France !
Et l'on peut continuer à déforester au nom de l'écologie sans opposition massive qui se concentre sur le moins polluant de tout, l'éolien et le photovoltaïque !
Autant de bêtise si cela finit pas en génocide c'est qu'un miracle c'est produit.
Article extrait de Bati Actu:
Sortir du charbon et diminuer le nucléaire
Article de Des Echos
Le gouvernement pense avoir trouvé le bon outil juridique pour sortir du charbon . Le projet de loi relatif à l'énergie et au climat, présenté ce mardi en conseil des ministres, prévoit de plafonner, à compter du 1er janvier 2022, les émissions de CO2 pour les centrales électriques dégageant plus de 550 grammes de CO2 par kilowattheure. Le dispositif vise les cinq dernières tranches produisant de l'électricité à partir de charbon - trois à EDF et deux à Uniper France. « Selon la performance de l'installation, cela donnera une durée autorisée » de fonctionnement, indique-t-on au ministère.
Concrètement, « le plafond tel qu'on imagine le faire va baisser par 5 à 7 le nombre d'heures d'utilisation, qui tourne aujourd'hui entre 3.500 et 4.000 heures », dit-on dans l'entourage du ministre. Chaque centrale pourrait ainsi continuer à produire de l'électricité pendant 500 à 700 heures, un niveau que le gouvernement juge insuffisant pour assurer leur rentabilité, ce qui entraînerait leur fermeture. Les unités au charbon n'ont produit que 1,1 % de l'électricité l'an dernier, mais l'exécutif a fait de leur fermeture un symbole de la transition énergétique.
« Base légale »
« Une base légale commence à se dessiner mais c'est tard et on regrette que le gouvernement maintienne l'idée d'une date butoir. La bonne idée aurait été de coordonner les arrêts . A défaut, le risque est grand de devoir importer de l'électricité carbonée », juge Luc Poyer, président d'Uniper France. « Le dispositif proposé pour les centrales à charbon ne garantit pas en l'état la tenue de l'engagement d'Emmanuel Macron, c'est-à-dire la fermeture effective de ces centrales au plus tard en 2022 », critique Anne Bringault, du Réseau action climat (CLER).mercredi 24 avril 2019
Le lanceur d'alerte de Notre-Dame s'exprime sur les conséquences de l'incendie
INTERVIEW EXCLUSIVE. L'ingénieur du CNRS Paolo Vannucci, auteur d'un rapport classé "confidentiel défense" en 2016 sur les risques d'incendie dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, répond aux questions de Batiactu sur les effets destructeurs du sinistre du 15 avril 2019 et sur les possibilités de reconstruction de l'édifice gothique.
Batiactu : Vous ne pouvez pas vous exprimer sur les causes de l'incendie de Notre-Dame de Paris puisque l'enquête est en cours, mais quel est votre sentiment actuel ?Paolo Vannucci : L'accident est probablement lié aux travaux. L'élément déclencheur je ne le connais pas mais l'incendie dans les combles a eu des effets catastrophiques dont l'effondrement de grandes parties de la voûte. Nous avions mis en évidence ces risques à l'époque, en 2016. Plus récemment, nous avons publié un autre article, cette fois sur la résistance au vent de Notre-Dame de Paris. Mais aujourd'hui, sa structure est changée, puisque la charpente a disparu, ainsi qu'une partie des voûtes. Aussi nous nous interrogeons sur les effets d'une exposition à des vents violents. Le modèle numérique a été mis à jour afin de procéder à des simulations, même s'il est difficile de connaître l'état exact de matériaux qui ne sont pas homogènes.
Paolo Vannucci : Il y a une importante perte de résistance au vent, de l'ordre de 60 %. La vitesse des vents critiques que la cathédrale pouvait supporter avant un effondrement des voûtes était de 222 km/h avant l'incendie. Elle n'est plus que de 90 km/h aujourd'hui ! Il existe bien sûr des incertitudes sur ces données, mais Notre-Dame a réellement perdu de sa capacité de résistance. Et cette situation va perdurer pendant les semaines ou les mois qui viennent. Les voûtes ont été exposées à des hautes températures, et les pierres et mortiers ont subi des dommages. La résistance en compression a été amoindrie. Des tests devront être réalisés pour savoir s'il est possible de seulement restaurer ces voûtes ou s'il faut les reconstruire entièrement.
Paolo Vannucci : En France, il y a eu trois exemples connus. En 1836, la cathédrale de Chartres a subi un incendie pendant un chantier de maintenance. C'est un copié-collé de la situation à Notre-Dame. Les combles ont été détruits par un feu impossible à arrêter, et tout s'est transformé en brasier en 20 minutes. A la cathédrale de Reims ensuite, en 1914, qui a été bombardée par les Allemands. Les dégâts faits par les 288 obus étaient inférieurs aux destructions vues à Notre-Dame de Paris ! En 1972 enfin, la cathédrale de Nantes a eu sa charpente brûlée pendant une opération de maintenance, elle-aussi. Et d'autres monuments que des cathédrales ont été endommagés récemment par des incendies de charpentes : le château de Lunéville et le palais du Parlement de Bretagne à Rennes.
Paolo Vannucci : A Chartres, la charpente a été reconstruite en acier, car c'était le matériau à la mode au milieu du 19e siècle. A Reims, c'est du béton armé qui a été choisi, là aussi parce que le matériau était en vogue au 20e siècle. Pour Notre-Dame de Paris, il faudra tout d'abord observer la charte internationale de Venise (1964) sur la conservation et la restauration des monuments historiques, qui oblige à reconstruire à l'identique. Il faudra ensuite suivre la mode du moment, qui se trouve être la construction écologique en bois. Ce qui colle bien avec la cathédrale. Il n'y a pas, pour moi, de raison structurelle à changer de matériau. La charpente en bois s'est bien comportée pendant huit siècles. Et il existe encore des cathédrales gothiques avec charpente d'origine.
Paolo Vannucci : Faire plus léger n'est pas forcément une bonne idée. La structure sous-jacente a été réalisée en pierre pour supporter une charpente en bois et une couverture en plomb. La légèreté n'est pas un critère pertinent, puisque la cathédrale n'est pas située en zone sismique. Au contraire même, une toiture légère devra résister au vent, avec une grande surface de 10 mètres de hauteur. Pour ne pas qu'elle s'envole, il faudrait donc l'ancrer solidement dans la structure existante. Imposer une solution moderne ne sera pas la meilleure des choses. Nous avons aujourd'hui de très bonnes technologies et un savoir-faire très fort, notamment chez les Compagnons du devoir.
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Paolo Vannucci : Il faut savoir qu'à l'époque ils n'ont pas mis beaucoup plus de temps pour assembler la charpente. Avec les moyens d'aujourd'hui - de calcul, de préfabrication en usine, de transport, de levage - ce délai est largement faisable. J'ai même trouvé que c'était une bonne idée du président qui a le mérite de donner un coup de fouet. Il faut s'y mettre et concentrer l'attention de toute la nation. Le lamellé-collé, en sapin ou en mélèze, pourrait être une solution, même si le chêne est plus rigide et résistant. Si la structure en pierre est conservée, ce sera possible, en tout cas pour que le gros-œuvre soit achevé. Après tout, le Colisée de Rome a été bâti en 6 ans !
Paolo Vennucci : On pourrait opter pour du cuivre, comme à Chartres, mais il vire au vert. L'acier zingué est envisageable, pourquoi pas, tant que le métal à la même couleur que la toiture d'origine. Le tout sera de respecter la charte de Venise. Et de déployer des systèmes de protection incendie performant
Près de Reims, un nouveau procédé à partir de bois pour remplacer le charbon
Des travaux pour la construction d'un ensemble de production
d'énergie à partir de bois ont débuté mardi près de Reims (Marne), un
projet présenté comme une première mondiale et qui vise à se substituer
au charbon dès 2020.
Cette usine, d'un coût de 100 millions d'euros, doit permettre d'éviter les émissions dans l'atmosphère de 230 000 tonnes de CO2 par an et de créer à terme quelque 350 emplois, une quarantaine sur le site de Pomacle-Bazancourt et le reste dans la filière forestière de la région Grand-Est.
Dès octobre 2020, une unité produira des granulés de bois obtenus par vapocraquage. Ce procédé breveté consiste à soumettre du bois broyé à une forte température et à une forte pression puis à libérer soudainement la pression pour transformer le bois en poudre. Ces pellets remplaceront le charbon utilisé jusqu'ici pour le chauffage d'environ 130 000 habitants d'un quartier rémois.
Cette unité alimentera aussi une centrale de cogénération qui produira à la fois de l'électricité - 90 GWh par an, soit l'équivalent de la consommation domestique de 30 000 habitants - et de l'énergie thermique sous forme de vapeur et d'eau chaude pour nourrir à la fois l'unité de biocombustible et une usine agro-alimentaire voisine. Les 350 000 tonnes annuelles de bois proviendront d'un rayon de 150 km autour du site marnais.
"Notre région est en train de s'affranchir du charbon", s'est exalté le président de la région Grand-Est, Jean Rottner. Présente pour le lancement des travaux, la secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire Emmanuelle Wargon a pour sa part salué un projet "enthousiasmant et exemplaire", "une belle réalisation issue du meilleur du privé et du public".
Pour Jean-Baptiste Marin, président d'Européenne de Biomasse - qui porte le projet avec la société d'investissement Meridiam, et Banque des Territoires-Caisse des Dépôts et Consignations - l'usine de Pomacle-Bazancourt est destinée à faire des petits sur toutes les régions forestières de France sur un marché qu'il estime à 16 milliards d'euros, "en augmentation de plus de 10% par an"
Cette usine, d'un coût de 100 millions d'euros, doit permettre d'éviter les émissions dans l'atmosphère de 230 000 tonnes de CO2 par an et de créer à terme quelque 350 emplois, une quarantaine sur le site de Pomacle-Bazancourt et le reste dans la filière forestière de la région Grand-Est.
Dès octobre 2020, une unité produira des granulés de bois obtenus par vapocraquage. Ce procédé breveté consiste à soumettre du bois broyé à une forte température et à une forte pression puis à libérer soudainement la pression pour transformer le bois en poudre. Ces pellets remplaceront le charbon utilisé jusqu'ici pour le chauffage d'environ 130 000 habitants d'un quartier rémois.
Cette unité alimentera aussi une centrale de cogénération qui produira à la fois de l'électricité - 90 GWh par an, soit l'équivalent de la consommation domestique de 30 000 habitants - et de l'énergie thermique sous forme de vapeur et d'eau chaude pour nourrir à la fois l'unité de biocombustible et une usine agro-alimentaire voisine. Les 350 000 tonnes annuelles de bois proviendront d'un rayon de 150 km autour du site marnais.
"Notre région est en train de s'affranchir du charbon", s'est exalté le président de la région Grand-Est, Jean Rottner. Présente pour le lancement des travaux, la secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire Emmanuelle Wargon a pour sa part salué un projet "enthousiasmant et exemplaire", "une belle réalisation issue du meilleur du privé et du public".
Pour Jean-Baptiste Marin, président d'Européenne de Biomasse - qui porte le projet avec la société d'investissement Meridiam, et Banque des Territoires-Caisse des Dépôts et Consignations - l'usine de Pomacle-Bazancourt est destinée à faire des petits sur toutes les régions forestières de France sur un marché qu'il estime à 16 milliards d'euros, "en augmentation de plus de 10% par an"
mardi 16 avril 2019
8 mai 2019: Privatisation des barrages: Résistance !
8 mai 2019: Privatisation des barrages: Résistance !
Le 8 mai est la célébration de l’armistice et de la résistance. Le programme du Conseil National de la Résistance prévoyait la nationalisation des barrages hydrauliques. Le désir à l’époque était dans finir avec les monopoles privés, la cacophonie, le manque d’investissements et de vision à long terme du privé. Aujourd’hui le gouvernement veut vendre à Total, Engie ou d’autres multinationales privés étrangères les barrages français, les lignes à haute-tension et ENEDIS (la distribution, les compteurs).
La privatisation du gaz a augmenté de 60 % le prix du gaz, celle des autoroutes de 50 %, pour l’électricité il sera de même !
Le changement climatique va rendre l’eau des barrages vitale. 80 % de l’Eau De France en réserve est dans ces barrages. Le privé vendra l’eau et fera payer à la collectivité le remplissage estivale du lac de Serre-Ponçon ! L’eau des barrages venant de la pluie, ils auront ainsi privatisé même la pluie !
La concession EDF de Serre-Ponçon courre jusqu’en 2045 mais il est
envisagé de privatiser l’entité barrage au sein EDF. EDF va être
scindée en multiples morceaux, les beaux allant au privés, les mauvais
au public. 150 barrages seront déjà vendus aux multinationales comme
TOTAL qui souhaite s’accaparer cette électricité la moins chère et l’Eau
De France. Nous appelons la population a résistez ! Quand tous sera
privés , nous serons privés de tout !
Nous vous invitons à nous rejoindre ce 8 mai 2019 pour acter la résistance à la vente des barrages aux privés ! Le rendez-vous est fixé à 11 h à Savines devant la statut électrique pour déposer une action symbolique.
Puis nous convergerons au barrage avec pour rdv à 13 h nous irons pique niquer au barrage au muséoscope, belvédère du barrage….
Nous sommes un collectif « Ne nous laissons pas tondre »
initié par les Gilets Jaunes du 05, ouverts à toutes organisations,
habitants voulant garder des biens communs….
Dans cette folie d’accaparement, il s’arrêteront là ou NOUS
les arrêterons ! Venons nombreus(es) contre la privations de tous les
barrages !
Tous les renseignements, Nos propositions sur www.privatisation-barrages.fr
dimanche 7 avril 2019
Lancement d'un site de résistance à la privatisation des barrages français
http://privatisation-barrages.fr/
La privatisation des barrages français est lancée après les aéroports, la Française des jeux, c'est au tour de la vente à la découpe des barrages. Cette découpe du marché de la production de l'électricité commencée dans les années 2000 arrive en phase terminale:
EDF a été coupé en trois:
1) le transport de l'électricité c'est à dire les autoroutes de l'électricité (RTE), nos fameuses ligne à haute tension. Voir articles ici
2) la distribution ENEDIS: les voies secondaires de l'électricité, https://www.bastamag.net/Dans-l-energie-la-greve-contre-une-future-privatisation-dont-tres-peu-de-medias
3) EDF la production d’électricité c'est à dire :les centrales nucléaires et les barrages. Entité qui va être couper en deux: les centrales nucléaires d'un coté et de l'autre les barrages.
De ces trois bientôt quatre morceaux, juste le nucléaire doit rester public , normal il est pas rentable et personne ne veut investir dans le nucléaire dont le démantèlement et la gestion des déchets vont couter une fortune.
Contrairement aux barrages qui coutent chers au début (la construction) , peu ensuite , le nucléaire coute cher au début (construction) peu en fonctionnement, mais très cher à la fin (démantèlement). Mais le nucléaire coute pas cher en frais actuellement et produit beaucoup. Les multinationales de l'énergie se sont aménagés un accès à l'électricité nucléaire pas cher via l'obligation faite à EDF de vendre 25 % de son électricité à ses concurrents à prix bas ! EDF est obligé de brader son électricité nucléaire au privé qui le revend aux particuliers !
Les barrages français sont les bijoux de famille de l'entreprise
publique: amortis, souples , ils remplissent de nombreux services:
agriculture, tourisme, refroidissement centrales nucléaires, ils
permettent aussi de répondre à la pointe électrique.
L'électricité a maintenant sa bourse et les prix fluctuent. En fonction de la demande et de la production. La demande est facile a prévoir, mais la production est plus complexe avec l'arrivée des énergies renouvelables fluctuantes. Les barrages font office de variable d'ajustement.
Les barrages privés seront incités à vendre au plus haut. Quand les
cours seront bas ils fermeront les vannes. Ceux qui souhaiteront qu'on
les ouvrent paieront. Les barrages se remplissent avec la pluie, nous en
arriveront par conséquent à une privatisation de la pluie !
Un climat plus chaud est plus sec, l'eau des barrages va devenir une ressource vitale. Dans un contexte d'incertitude financière grandissante, il est clair que les multinationales souhaitent transformer les actifs financiers virtuels en bonnes et vieilles infrastructures réelles.
Nous proposons sur ce site, une série d'informations, textes,
documents, vidéos sur le sujet: à vous de vous faire votre propre
opinion !
Nous nous proposons de résister:
Si cette privatisation vous indigne, vous révolte, vous pouvez:
http://privatisation-barrages.fr/
La privatisation des barrages français est lancée après les aéroports, la Française des jeux, c'est au tour de la vente à la découpe des barrages. Cette découpe du marché de la production de l'électricité commencée dans les années 2000 arrive en phase terminale:
1) le transport de l'électricité c'est à dire les autoroutes de l'électricité (RTE), nos fameuses ligne à haute tension. Voir articles ici
2) la distribution ENEDIS: les voies secondaires de l'électricité, https://www.bastamag.net/Dans-l-energie-la-greve-contre-une-future-privatisation-dont-tres-peu-de-medias
3) EDF la production d’électricité c'est à dire :les centrales nucléaires et les barrages. Entité qui va être couper en deux: les centrales nucléaires d'un coté et de l'autre les barrages.
De ces trois bientôt quatre morceaux, juste le nucléaire doit rester public , normal il est pas rentable et personne ne veut investir dans le nucléaire dont le démantèlement et la gestion des déchets vont couter une fortune.
Contrairement aux barrages qui coutent chers au début (la construction) , peu ensuite , le nucléaire coute cher au début (construction) peu en fonctionnement, mais très cher à la fin (démantèlement). Mais le nucléaire coute pas cher en frais actuellement et produit beaucoup. Les multinationales de l'énergie se sont aménagés un accès à l'électricité nucléaire pas cher via l'obligation faite à EDF de vendre 25 % de son électricité à ses concurrents à prix bas ! EDF est obligé de brader son électricité nucléaire au privé qui le revend aux particuliers !
L'électricité a maintenant sa bourse et les prix fluctuent. En fonction de la demande et de la production. La demande est facile a prévoir, mais la production est plus complexe avec l'arrivée des énergies renouvelables fluctuantes. Les barrages font office de variable d'ajustement.
Un climat plus chaud est plus sec, l'eau des barrages va devenir une ressource vitale. Dans un contexte d'incertitude financière grandissante, il est clair que les multinationales souhaitent transformer les actifs financiers virtuels en bonnes et vieilles infrastructures réelles.
Nous nous proposons de résister:
- participer à des actions symboliques: la première a lieu le 8 mai 2019 au lac de Serre Ponçon, où nous avons besoin de monde pour l'organisation et la manif
- Partager les informations et documents
- Financer nos actions
Développement personnel versus action collective
Au beau pays des gens heureux, il est récurant de dire que le bonheur dépend des gens uniquement. Le remède le développement personnel, les solutions sont individuelles et non collectives. |
* Happycratie (Eva Illouz et Edgar Cabanas)
*
Contrairement à une opinion répandue, le soleil brille aussi la nuit -
Contribution à l’utilisation du matérialisme-dialectique
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"Des ouvriers ont reconnu qu'il leur arrivait de fumer sur les échafaudages"
Un article du Canard enchaîné du 24 avril 2019 revient sur le sinistre qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris. Plusieurs pistes sont évoquées, dont le fait que des ouvriers aient reconnu, d'après le palmipède, avoir fumé sur les échafaudages. La police aurait ainsi retrouvé sept mégots. Devrait également être exploré le fait que des cloches électrifiées étaient installées dans la flèche qui est tombée. "Rien ne permet d'affirmer que l'alimentation électrique de ces carillons ait connu un court-jus à 18h04 [heure à laquelle ils ont tinté pour la dernière fois, NDLR]. Mais cette hypothèse est prise au sérieux par des experts de la cathédrale." "Une conjecture renforcée par le fait que des ouvriers ont posé dans les combles une partie des échafaudages de la flèche. Avec le risque d'abîmer, par mégarde, des câbles et des branchements", continue le Canard.