...chroniques post-glaciaires sur l'énergie, le climat , la foret, le nucléaire et tous ce qui va avec comme l'économie, la révolte, la répression
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vendredi 19 mai 2017
Les vidéos du POUMM (POUR UN MONDE MEILLEUR).
- Nucléaire militaire et santé
https://www.youtube.com/watch?
v=0kYSQ87u8wI - Santé et Droits de l'Homme à la suite des désastres nucléaires à Mayak en Russie
https://www.youtube.com/watch?
v=f3cu28xpRmE - Tchernobyl dans l'histoire occultée des dégâts des radiations
https://www.youtube.com/watch?
v=tQUs5kw0n-g&t=25s - Fukushima -
Normaliser les zones contaminées ?
https://www.youtube.com/watch?
v=Psul4d83gZY - Faut-il refuser les compteurs Linky, Gazpar et Cie ?
https://www.youtube.com/watch?
v=tf_XyjCqJDA - Réacteurs vérolés, documents falsifiés : que se passe-t-il dans le nucléaire français ? https://youtu.be/06M2DzpDuK0
- Santé et travailleurs du nucléaire militaire et civil https://youtu.be/FKKkS5D_anY
- Radioactivité dans les eaux de consommation https://youtu.be/oXtTrQDFZGI
- Ethos (ou la "vie" qu'on nous impose(ra) en zone contaminée par la radioactivité après une catastrophe nucléaire)
https://www.youtube.com/watch?
v=pq1KCXY1s6s - De catastrophe en catastrophe nucléaire, qu'en sera-t-il de la radioactivité dans notre alimentation ?
https://youtu.be/qi940bhg8f0
En espérant vous intéresser,
Françoise Boman
mercredi 17 mai 2017
Déchets radioactifs : nouvelles inquiétudes sur la sûreté de l'usine de La Hague
Source : Libération (27/4/2017)
http://www.liberation.fr/ futurs/2017/04/27/dechets- radioactifs-nouvelles- inquietudes-sur-la-surete-de- l-usine-de-la-hague_1565811
Déchets radioactifs : nouvelles inquiétudes sur la sûreté de l'usine de La Hague
Par Jean-Christophe Féraud
Une piscine de La Hague où sont stockés les «cœurs» usés des réacteurs nucléaires. Photo Adeline Keil
Syndicats et élus locaux s'inquiètent d'une «diminution de la sûreté des installations» de la plus grande usine de ce type dans le monde. Le site situé près de Cherbourg souffrirait de la chasse aux coûts et du manque d'effectifs.
Alerte à La Hague. Les syndicats CGT-FO-Unsa-CFDT et des élus locaux déplorent une «diminution» de la sûreté au sein de l’usine Areva. Située à la pointe du Cotentin, près de Cherbourg dans la Manche, il s’agit de la plus grande unité de retraitement et de vitrification de déchets radioactifs au monde. Libération avait pu accéder au site de La Hague le mois dernier pour un reportage rare <http://www.liberation.fr/ futurs/2017/03/27/la-hague- entrepot-temporaire-de- dechets-nucleaires-depuis-40- ans_1558739> .. Cette dégradation de la sûreté serait liée selon eux à la «situation financière grave»
du groupe. Dans les faits, la commission locale d’information (CLI) du
site – qui regroupe élus locaux, syndicalistes et associations
environnementales – a adopté ce jeudi une motion demandant à l’Autorité
de sûreté nucléaire (ASN) une
Un signal d’alarme qui fait suite à un premier «message d’alerte» communiqué par le CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) en novembre, lors d’une réunion non publique de la CLI. «La direction, au travers d’une course effrénée aux économies, met à mal le système de défense en profondeur» du site, face au risque «d’accident nucléaire», avait écrit le CHSCT de l’usine de La Hague dans une note dont l’AFP a eu une copie : «Les formations sont faites à la va-vite, par manque d’effectifs. […] La totalité des médecins tirent la sonnette d’alarme à propos de la santé mentale des salariés du site.» Les syndicats, qui défendent l’emploi dans la filière de l’atome, rejoignent les inquiétudes de certaines associations antinucléaires. Car pour eux, «la situation du site est plus qu’alarmante en termes de sous-effectifs», comme l’a expliqué Patrick Méhaut (CGT) durant la CLI de jeudi
500 suppressions de postes
Le directeur adjoint de l’usine de La Hague, René Charbonnier, a pour sa part répondu lors de cette réunion de la CLI que «la sûreté est la priorité» absolue d’Areva et que le groupe continuait à recruter. Et Areva, qui publie chaque année un rapport d'information sur La Hague <http://www.areva.com/ mediatheque/liblocal/docs/ activites/aval/recyclage/2015/ Areva-Rapport-TSN-2015-2016. pdf>
, n’a pas plus réagi à ce stade. En 2015, après l’annonce d’une perte
de 5 milliards d’euros qui risquait de précipiter une faillite du
groupe, ce dernier avait annoncé plus de 4 000 suppressions de postes en
France, dont 500 à La Hague. Aujourd’hui, le site emploie toujours près
de 5 000 salariés, dont 2 900 chez Areva NC. Comme toutes les
installations nucléaires, le site nécessite en effet une surveillance
vingt-quatre heures sur vingt-quatre par des personnels hautement
qualifiés et formés à la radioprotection.
Mais les syndicats font état de conditions de travail qui se dégradent au point de mettre en péril la sûreté. «Imaginez-vous dans un aéroport. On vous propose d’embarquer sur un vol avec un copilote sans licence parce que, depuis deux ans, il pilote des hélicoptères, et avec un réacteur, dont la maintenance annuelle est dépassée de quinze jours, qui embarquerait ? Les salariés Areva le font tous les jours», a expliqué Sébastien Legouix de la CFDT lors de la CLI.
Enorme concentration radioactive
La sûreté de La Hague préoccupe particulièrement Greenpeace. «La Hague, c’est le site qui concentre le plus de matière radioactive en Europe. Les piscines sont presque pleines, il reste deux ans de stockage maximum», expliquait récemment à Libération Yannick Rousselet, chargé de campagne antinucléaire au sein de l’ONG. 10 000 tonnes de combustibles usés refroidissent ainsi actuellement dans les piscines de La Hague. L’équivalent d’une centaine de cœurs nucléaires, soit deux fois de ce qui est «chargé» dans les 58 réacteurs nucléaires d’EDF ! Ce stock impressionnant d’assemblages radioactifs fait dire à Yves Marignac du cabinet Wise-Paris que «le potentiel de danger de La Hague est sans équivalent» <http://www.liberation.fr/ futurs/2017/03/29/le- potentiel-de-danger-a-la- hague-est-sans-equivalent_ 1558984>
en cas d’accident. Mais il n’y a pas de risque de réaction en chaîne
comme dans un réacteur nucléaire. Cet expert indépendant craint plutôt
une attaque terroriste type 11 Septembre sur les piscines
non bunkérisées de La Hague.
Le site nucléaire, qui s'étend sur 300 hectares, entrepose aussi les 16 600 conteneurs de déchets «haute activité» vitrifiés et les 14 200 conteneurs de «moyenne activité» compactés, déjà retraités. Cette montagne de déchets, hautement ou moyennement radioactifs, mais tous à vie longue, ont vocation à être enfoui un jour à 500 mètres sous terre dans les galeries de Cigéo : le laboratoire de stockage profond que l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra) expérimente à Bure, dans la Meuse. Un cimetière nucléaire que Libération a pu également visiter <http://www.liberation.fr/ futurs/2017/03/27/a-bure-dans- les-entrailles-du-cimetiere- nucleaire_1558736> .
«Il faut voir La Hague comme un entreposage temporaire, en aucun cas une solution définitive. Nous faisons la jointure en attendant que Cigéo soit opérationnel pour le stockage profond», nous expliquait au mois de mars Christophe Neugnot, directeur de la communication d’Areva, lors de la visite de l’usine. Mais le temporaire dure puisque certains conteneurs de déchets y sont stockés depuis quarante ans dans des conditions qui ont été pointées du doigt à plusieurs reprises par les ONG.
Inspections de l’ASN
De son côté, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui mène chaque année des inspections surprises sur le site, n’a «pour l’instant pas fait de constat alarmant». Le gendarme du nucléaire considérait dans sa dernière appréciation officielle portant sur l’année 2015 <https://www.asn.fr/L-ASN/ASN- en-region/Division-de-Caen/ Cycle-du-combustible/Site-de- la-Hague> ,
«que le bilan des usines exploitées par Areva NC sur le site de La
Hague est assez satisfaisant pour ce qui concerne la sûreté nucléaire,
l’exposition radiologique des personnels et le respect des limites de
rejet dans l’environnement». Mais il demandait aussi à Areva de «poursuivre
ses efforts pour assurer, dans le respect des échéances prescrites, la
reprise et le conditionnement des déchets anciens entreposés sur le
site». Et l’ASN a demandé à Areva de remplacer progressivement six évaporateurs vieillissants <https://www.asn.fr/L-ASN/ASN- en-region/Division-de-Caen/ Actualites-de-votre-region/ Corrosion-des-evaporateurs- concentrateurs-de-produits-de- fission-de-La-Hague2>
: ces cuves «extrêmement irradiantes» servent à extraire l’uranium et
le plutonium contenus dans les barres de combustibles usés mais leur
corrosion commence à être préoccupante.
L’alerte lancée par les syndicats de La Hague est-elle susceptible de trouver un nouvel écho auprès de l’ASN, qui doit présenter son «Rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en 2016» en mai ? «On a prévu de nouvelles inspections sur le sujet» de la sûreté», a simplement indiqué jeudi, durant la CLI, Hélène Héron, chef de la division normande de l’ASN.
http://www.liberation.fr/
Déchets radioactifs : nouvelles inquiétudes sur la sûreté de l'usine de La Hague
Par Jean-Christophe Féraud
Une piscine de La Hague où sont stockés les «cœurs» usés des réacteurs nucléaires. Photo Adeline Keil
Syndicats et élus locaux s'inquiètent d'une «diminution de la sûreté des installations» de la plus grande usine de ce type dans le monde. Le site situé près de Cherbourg souffrirait de la chasse aux coûts et du manque d'effectifs.
Alerte à La Hague. Les syndicats CGT-FO-Unsa-CFDT et des élus locaux déplorent une «diminution» de la sûreté au sein de l’usine Areva. Située à la pointe du Cotentin, près de Cherbourg dans la Manche, il s’agit de la plus grande unité de retraitement et de vitrification de déchets radioactifs au monde. Libération avait pu accéder au site de La Hague le mois dernier pour un reportage rare <http://www.liberation.fr/
Un signal d’alarme qui fait suite à un premier «message d’alerte» communiqué par le CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) en novembre, lors d’une réunion non publique de la CLI. «La direction, au travers d’une course effrénée aux économies, met à mal le système de défense en profondeur» du site, face au risque «d’accident nucléaire», avait écrit le CHSCT de l’usine de La Hague dans une note dont l’AFP a eu une copie : «Les formations sont faites à la va-vite, par manque d’effectifs. […] La totalité des médecins tirent la sonnette d’alarme à propos de la santé mentale des salariés du site.» Les syndicats, qui défendent l’emploi dans la filière de l’atome, rejoignent les inquiétudes de certaines associations antinucléaires. Car pour eux, «la situation du site est plus qu’alarmante en termes de sous-effectifs», comme l’a expliqué Patrick Méhaut (CGT) durant la CLI de jeudi
500 suppressions de postes
Le directeur adjoint de l’usine de La Hague, René Charbonnier, a pour sa part répondu lors de cette réunion de la CLI que «la sûreté est la priorité» absolue d’Areva et que le groupe continuait à recruter. Et Areva, qui publie chaque année un rapport d'information sur La Hague <http://www.areva.com/
Mais les syndicats font état de conditions de travail qui se dégradent au point de mettre en péril la sûreté. «Imaginez-vous dans un aéroport. On vous propose d’embarquer sur un vol avec un copilote sans licence parce que, depuis deux ans, il pilote des hélicoptères, et avec un réacteur, dont la maintenance annuelle est dépassée de quinze jours, qui embarquerait ? Les salariés Areva le font tous les jours», a expliqué Sébastien Legouix de la CFDT lors de la CLI.
Enorme concentration radioactive
La sûreté de La Hague préoccupe particulièrement Greenpeace. «La Hague, c’est le site qui concentre le plus de matière radioactive en Europe. Les piscines sont presque pleines, il reste deux ans de stockage maximum», expliquait récemment à Libération Yannick Rousselet, chargé de campagne antinucléaire au sein de l’ONG. 10 000 tonnes de combustibles usés refroidissent ainsi actuellement dans les piscines de La Hague. L’équivalent d’une centaine de cœurs nucléaires, soit deux fois de ce qui est «chargé» dans les 58 réacteurs nucléaires d’EDF ! Ce stock impressionnant d’assemblages radioactifs fait dire à Yves Marignac du cabinet Wise-Paris que «le potentiel de danger de La Hague est sans équivalent» <http://www.liberation.fr/
Le site nucléaire, qui s'étend sur 300 hectares, entrepose aussi les 16 600 conteneurs de déchets «haute activité» vitrifiés et les 14 200 conteneurs de «moyenne activité» compactés, déjà retraités. Cette montagne de déchets, hautement ou moyennement radioactifs, mais tous à vie longue, ont vocation à être enfoui un jour à 500 mètres sous terre dans les galeries de Cigéo : le laboratoire de stockage profond que l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra) expérimente à Bure, dans la Meuse. Un cimetière nucléaire que Libération a pu également visiter <http://www.liberation.fr/
«Il faut voir La Hague comme un entreposage temporaire, en aucun cas une solution définitive. Nous faisons la jointure en attendant que Cigéo soit opérationnel pour le stockage profond», nous expliquait au mois de mars Christophe Neugnot, directeur de la communication d’Areva, lors de la visite de l’usine. Mais le temporaire dure puisque certains conteneurs de déchets y sont stockés depuis quarante ans dans des conditions qui ont été pointées du doigt à plusieurs reprises par les ONG.
Inspections de l’ASN
De son côté, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui mène chaque année des inspections surprises sur le site, n’a «pour l’instant pas fait de constat alarmant». Le gendarme du nucléaire considérait dans sa dernière appréciation officielle portant sur l’année 2015 <https://www.asn.fr/L-ASN/ASN-
L’alerte lancée par les syndicats de La Hague est-elle susceptible de trouver un nouvel écho auprès de l’ASN, qui doit présenter son «Rapport sur l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en 2016» en mai ? «On a prévu de nouvelles inspections sur le sujet» de la sûreté», a simplement indiqué jeudi, durant la CLI, Hélène Héron, chef de la division normande de l’ASN.
mardi 16 mai 2017
risques de détournement d'avion
Depuis 2010, 6 fois des risques de détournement d'avion ont amené
l'Allemagne à faire évacuer ses centrales.
6 fois en 7 ans !
C'est ce que ressort d'une question posée par des députés Die Linke à leur gouvernement posée suite à la découverte inopinée d'un tel cas (des manifestants bloquaient une centrale et ont vu les mouvements et entendu la police).
J'aime beaucoup façon de parler la réponse à la question 18. Die Linke voulait savoir si à l'étranger des mesures avaient été prises et lesquelles lors de l'incident du 10 mars 2017 (l'avion avait perdu le contact avec le contrôle aérien).
La réponse : ne sait pas.
NdT : c'est vrai qu'avec le suicide d'un pilote en France, la réponse de la France dans un tel cas n'a aucun intérêt...
L'avion étant parti d'Espagne et ayant été planté à deux pas de l'Italie, connaître la réaction de ces deux autres pays aussi serait sans intérêt...
Source https://www.solarify.eu/2017/ 05/14/792-6x-renegade- voralarm-fuer-akw-in-7-jahren
6 fois en 7 ans !
C'est ce que ressort d'une question posée par des députés Die Linke à leur gouvernement posée suite à la découverte inopinée d'un tel cas (des manifestants bloquaient une centrale et ont vu les mouvements et entendu la police).
J'aime beaucoup façon de parler la réponse à la question 18. Die Linke voulait savoir si à l'étranger des mesures avaient été prises et lesquelles lors de l'incident du 10 mars 2017 (l'avion avait perdu le contact avec le contrôle aérien).
La réponse : ne sait pas.
NdT : c'est vrai qu'avec le suicide d'un pilote en France, la réponse de la France dans un tel cas n'a aucun intérêt...
L'avion étant parti d'Espagne et ayant été planté à deux pas de l'Italie, connaître la réaction de ces deux autres pays aussi serait sans intérêt...
Source https://www.solarify.eu/2017/
lundi 15 mai 2017
lundi 8 mai 2017
Macron pourrait reporter l'objectif de réduction du nucléaire
Macron pourrait reporter l'objectif de réduction du nucléaire
La date de 2025 "pourrait
bouger"-entourage
La réduction à 50% est "un objectif ferme"-entourage
Décisions sur le devenir du parc d'EDF après un avis de l'ASN
Le Royaume-Uni comme exemple en cas de nouvelles centrales
La réduction à 50% est "un objectif ferme"-entourage
Décisions sur le devenir du parc d'EDF après un avis de l'ASN
Le Royaume-Uni comme exemple en cas de nouvelles centrales
PARIS, 3 mai (Reuters) - Emmanuel
Macron sera pragmatique en matière de réduction de la
part du nucléaire en France et pourrait reporter en cas de
besoin l'atteinte de l'objectif fixé aujourd'hui par la loi,
a-t-on appris mercredi dans l'entourage du candidat d'En
Marche! à l'élection présidentielle.
La loi de transition énergétique, portée par
Ségolène Royal et adoptée en 2015, prévoit la réduction de la
part du nucléaire dans la production électrique française de
75% à 50% à l'horizon 2025.
"La réduction à 50% est un objectif ferme. Ce qui
pourrait bouger en fonction des moyens qu'on a mis en place,
c'est la date", a indiqué à Reuters une source proche de
l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron.
Le favori des sondages à l'élection présidentielle
reporterait ainsi l'atteinte de l'objectif de réduction du
nucléaire si celui-ci devait remettre en cause la sécurité
d'approvisionnement du pays ou se traduire par une hausse de
ses émissions de CO2.
"On ne fait pas de 2025 une date fatidique", a dit
la source.
Au-delà de la fermeture de la centrale de
Fessenheim (Haut-Rhin), Emmanuel Macron avait en outre
indiqué début février que le devenir du parc d'EDF dépendrait de
l'avis de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) sur
l'éventuelle prolongation d'une partie des réacteurs
français, attendu pour fin 2018 ou 2019.
"C'est en fonction des travaux que l'ASN imposera qu'on pourra faire des comparatifs (pour savoir) si ça vaut la peine de prolonger tous les réacteurs, une partie des réacteurs ou aucun, et s'il faut en contrepartie construire ou pas des nouveaux réacteurs à court terme", dit-on dans l'entourage de l'ancien ministre de l'Economie.
Dans l'hypothèse où de nouveaux réacteurs
s'imposeraient, l'équipe d'Emmanuel Macron "pense assez
fortement à quelque chose qui s'inspire de ce qu'ont fait
les Britanniques" en mettant en place un tarif garanti de
rachat de l'électricité qui sera produite par la nouvelle
centrale d'Hinkley Point d'EDF, à 92,5
livres (109,5 euros) par mégawatt/heure pendant 35 ans.
Nettement supérieur aux prix de marché actuels
et proche du coût de certaines énergies renouvelables, ce
tarif est garanti par un mécanisme ("contract for
difference") prévoyant qu'EDF recevra un
paiement complémentaire lorsque le prix de marché lui sera
inférieur et qu'il devra rembourser un trop-perçu lorsque
le prix du marché le dépassera.
"Le 'contract for difference' a déjà été accepté
par la Commission européenne, et donc
juridiquement a priori c'est un dispositif qui ne pose pas
de souci", a souligné la source proche de l'équipe de
campagne d'Emmanuel Macron. (Edité par Marc Joanny)
mardi 2 mai 2017
L'imposture climatique du bois énergie
Alors que Marine Lepen découvre que l'industrie pollue et verdit son image en dénonçant les boues d'Altéo tout en promettant le beurre et l'argent du beurre, c'est à dire des usines polluantes à plein régime et pas de pollution. Elle oublie la centrale Bois énergie qui accumule les retards et les ennuis. Le procureur du tribunal envisage même d'annuler l'étude d'impact, découvrant que les 2 300 tonnes journaliers de la centrale ne viendront pas d'un rayon de quelques kilométrés. il est aussi sur que deux et deux fois quatre qu'il impacterait fortement tous les départements autour voir plus loin. L'époque est l'imposture et pas qu'en politique. L’héritière masque sa volonté d’apartheid en prenant à bras le corps les revendications de justice et elle surfe sur les ressentiments de la crise du turbo-capitalisme financier. Si on regarde l'histoire c'est classique, pour s'emparer du pouvoir en temps de crise, il faut dire se qu'on veut entendre, prendre le palan des haines et neutraliser une partie de ses ennemis en provoquant chez eux moins de ressentiments que ceux en place. Mais l'imposture n'est totale que dans la réussite ! On peut dire qu'elle s'en approche grandement.
Pour le bois énergie amis du climat l'imposture est grandiose car réelle depuis 20 ans. Grâce à cette imposture, nous allons faire rajeunir nos forêts, les couper et bruler toujours plus de bois. Même si l'imposture est un peu démasquée par certains même l'Europe, une grosse imposture ne peut pas passer totalement inaperçue. La construction et le bâtiments redécouvre les vertus du bois même dans les grandes constructions en hauteur. Les besoin de bois de construction vont s'entrechoquer avec ceux du bois énergie. Peu-importe on coupera plus de bois, cela à déjà commencer. Faire vieillir nos forets qui sont jeunes, stockerait du carbone, limiterait les incendies, réduirait les inondations, bref n'apporterait que des bienfaits. Mais cela demanderait de réduire l’exploitation de la nature. Et en matière d'exploitation si nous échappons à la haine et aux idées qui date des croisades, nous devront lutter contre une autre imposture: celle des vieilles idées du 20 émé siècle: celle de l'exploitation sans limite de la nature au pouvoir depuis longtemps et relooker dans un corps jeune.
Pour le bois énergie amis du climat l'imposture est grandiose car réelle depuis 20 ans. Grâce à cette imposture, nous allons faire rajeunir nos forêts, les couper et bruler toujours plus de bois. Même si l'imposture est un peu démasquée par certains même l'Europe, une grosse imposture ne peut pas passer totalement inaperçue. La construction et le bâtiments redécouvre les vertus du bois même dans les grandes constructions en hauteur. Les besoin de bois de construction vont s'entrechoquer avec ceux du bois énergie. Peu-importe on coupera plus de bois, cela à déjà commencer. Faire vieillir nos forets qui sont jeunes, stockerait du carbone, limiterait les incendies, réduirait les inondations, bref n'apporterait que des bienfaits. Mais cela demanderait de réduire l’exploitation de la nature. Et en matière d'exploitation si nous échappons à la haine et aux idées qui date des croisades, nous devront lutter contre une autre imposture: celle des vieilles idées du 20 émé siècle: celle de l'exploitation sans limite de la nature au pouvoir depuis longtemps et relooker dans un corps jeune.
José Pluki
mercredi 26 avril 2017
Nucléaire : une maladie d’État
Nucléaire : une maladie d’État
Thierry Ribault
Les formes multiples que revêt la transmission intergénérationnelle de cette maladie d’État qu’est le nucléaire, ne semblent pas émouvoir. Au contraire. "Le nucléaire est un choix français et un choix d’avenir. C’est le rêve prométhéen !", selon Emmanuel Macron, rejoint par Corinne Lepage. S'agit-il d'un rêve prométhéen ou d'un cauchemar ?
"C’est dit c’est fait", gazouillait sans ponctuation, Ségolène Royal sur les réseaux sociaux, deux semaines avant les élections présidentielles, annonçant la signature et la publication du décret autorisant l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim. Il fallait bien une fois de plus sauver les apparences, trompeuses par définition. De fait, outre lʼ"indemnisation" de 450 millions dʼeuros qui sera versée à EdF dʼici à 2021 pour compenser les pertes de recettes des deux réacteurs, et les indemnités versées jusquʼen 2041 au même opérateur en fonction de paramètres tels que lʼévolution des tarifs de lʼélectricité, c’est aussi au prix d’un démarrage à venir de l’EPR de Flamanville, dont le chantier a été lancé en 2007 et le coût initial de 3,3 milliards d’euros réestimé en 2015 à 10,5 milliards, que la fermeture de Fessenheim a été concédée. Où l’on voit à l’œuvre Mme Royal, présidente de la COP 21, chargée des relations internationales sur le climat, candidate (perdante, bien que le poste ait été "promis à une femme") à la direction du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et accessoirement représentant spécial de la communauté des "responsables" passés maîtres dans l’art de relancer le nucléaire en se donnant des airs d’en sortir.
On s’en étonnera peu, tant les chantages sont monnaie courante dans ce secteur d’activité où se vérifie pleinement la loi selon laquelle tout ce qui n’est jamais sanctionné est véritablement permis. C’est que le nucléaire est en effet une maladie d’État. Qu’il en soit propriétaire ou non, que le "parc" sur lequel il est censé veiller soit en marche ou à l’arrêt, qu’il finance l’avant catastrophe, la préparation à celle-ci, ou sa "gestion" après qu’elle soit survenue, l’État doit indéfiniment ponctionner les ressources collectives pour faire face à la récidive atomique. Nous proposons de rendre compte de quelques manifestations récentes et pour le moins spectaculaires des différentes facettes de cette infirmité structurelle qui touche l’État atomique dans de nombreux pays.
Un réacteur nucléaire de perdu, dix de retrouvés
Le 21 mars dernier, le ministre de l’Industrie Hiroshige Seko et la sus-citée ministre de l’Environnement et de l’énergie Ségolène Royal ont signé un accord de collaboration pour le prototype ASTRID de réacteur refroidi au sodium, qui devrait démarrer "dans les années 2030" et dont le seul coût de développement coûtera au bas mot 5 milliards d’euros. C’est à ce prix qu’il a été mis fin, en décembre 2016, au surgénérateur japonais … de gouffres financiers de Monju. Ce réacteur à neutrons rapides était censé doter le Japon d’un programme complet de recyclage de son combustible nucléaire, où le plutonium extrait du combustible retraité pourrait être utilisé dans d’autres réacteurs. Les avaries à répétition auront toutefois eu raison de ce projet qui a coûté 10 milliards d’euros depuis sa construction en 1986, dont l’entretien revient à 163 millions d’euro par an, dont le démantèlement prévu pour les trente prochaines années coûtera plus de 3 milliards d’euros, et qui n’aura produit de l’électricité que durant six mois. Autant dire qu’au regard de ce que ce jeune retraité aura englouti durant sa courte vie, les parachutes dorés des patrons du CAC 40 sont de l’ordre de l’argent de poche. Toutefois, ni l’expérience de cet échec, ni les réticences d’un haut responsable du ministère japonais de la science considérant encore l’automne dernier que, dans cette coopération avec la France, "le Japon pourrait bien finir comme la vache à lait du projet français", n’auront eu raison de l’apparente impériosité et de la réelle impéritie nucléaristes.
Une industrie qui sait se rendre utile
Dans cette logique du "on n’a jamais rien sans rien", l’industrie nucléaire finit toujours par avoir tout, c’est-à-dire par disposer librement de la manne publique pour garantir sa pérennité. Quel que soit le problème auquel nos sociétés et nos économies se trouvent confrontées – emploi, inflation et niveau de vie, réchauffement climatique, indépendance énergétique, balance commerciale – la résolution prétendue de ce problème consiste désormais quasi-systématiquement à reremplir les poches percées d’une industrie nucléaire qui prétend depuis sa naissance, pourtant récente, que sans son éternisation l’humanité n’a aucun avenir. C’est ainsi que la lutte pour "sauver le climat" fait partie de la gamme très étendue des bouées de secours lancées à une industrie indéfiniment "dans le besoin", qui a fait sienne une des lois du maniement profitable des affaires économiques selon laquelle ce qui ne s’étend pas doit disparaître, faisant ainsi fi de ce que son extension fait effectivement disparaître.
Il n’a pas dû échapper aux observateurs que le plan de Barak Obama pour le climat, récemment abrogé par l’administration de Donald Trump, consistait à conserver le nucléaire comme "énergie de base" dans le mix-énergétique américain, en lui garantissant une part de 20% de la production électrique, part stable depuis trois décennies. Le Clean Power Plan d’Obama, dans lequel "l’électricité nucléaire est un partenaire clé pour atteindre les objectifs", appelait en effet non seulement à maintenir les centrales nucléaires existantes, mais il enjoignait aussi à développer leurs capacités de production et à en construire de nouvelles.
Dans leur remise en cause de ce plan, essentiellement à coup de communication publique et au grand dam des défenseurs du climat, les climatosceptiques de l’administration Trump n’ont fait ni plus ni moins qu’assurer le maintien de cette part visiblement inamovible de l’électro-nucléaire au niveau prévu par le plan de l’administration précédente, qu’ils prétendent pourtant avoir mis en pièces. Parler de "contre-révolution énergétique" au sujet de Trump comme l’ont fait certains commentateurs – données pourtant en main – mérite donc d’être largement nuancé, et pendant qu’experts, citoyens et médias s’invectivent sur la part à attribuer au charbon et au gaz dans la production d’électricité, personne ne s’interroge sur la signification de la constance avec laquelle, d’Obama à Trump (en passant par Hollande), celle du nucléaire perdure contre vents et marées. Dans le monde de l’Atom for Peace, le sauvetage du climat ne parvient décidément pas à faire chambre à part avec celui du nucléaire : que l’on soit climatosceptique ou climatocrédule, on n’en demeure pas moins un fidèle nucléariste.
Où l’on reconnaît un État malade du nucléaire, à sa volonté de nous familiariser avec le pouvoir de celui-ci – comme s’il avait depuis toujours été là – et d’en garantir de ce fait la sanctuarisation, alors même que l’on sait combien tous les usurpateurs ont toujours voulu faire oublier qu’ils viennent d’arriver.
Le rachat de Westinghouse par Toshiba : "un modèle d’acquisition étrangère réussie"
Que le nucléaire est une maladie d’État, cela nous est amplement confirmé, malgré l’indifférence feinte qui l’entoure, par le mode de gestion d’un des plus gros scandales financiers de notre époque : la falsification à répétition de ses comptes par le groupe Toshiba, impliqué dans le démantèlement de la centrale de Fukushima, qui vient de se solder par l’annonce d’une perte nette de 9 milliards d’euros fin mars 2017 – soit la perte la plus importante jamais atteinte par un industriel japonais – , une situation nette déficitaire de 5,3 milliards d’euros, et la mise en faillite de Westinghouse, sa filiale américaine de construction de centrales nucléaires.
Lorsqu’en 2006, dans l’euphorie de la "renaissance nucléaire", Toshiba a racheté pour 5,4 milliards de dollars – soit deux fois son estimation initiale – l’Américain Westinghouse, inventeur des réacteurs à eau pressurisée dont les brevets sont à labase du parc nucléaire français,son président Atsutoshi Nishida avait déclaré : "Je veux faire de ce rachat un modèle d’acquisition étrangère réussie". Les autorités japonaises ont apporté à Toshiba un soutien considérable à sa politique d’acquisition dans le nucléaire américain, que ce soit à travers des prêts à faible taux ou en accordant des garanties de prêts apportées par la banque d’État Japan Bank for International Cooperation. Onze ans, et quelques démissions plus tard, le groupe japonais de 190.000 salariés est au bord de la faillite et se retrouve contraint de céder son activité de mémoires flash, valorisée à 12,1 milliards d’euros, qui constituait son fer de lance, pour compenser les pertes entraînées par le dépôt de bilan de Westinghouse le 29 mars 2017, en lien avec l’explosion des coûts de construction de quatre centrales nucléaires en chantier aux États-Unis.
Des racheteurs coréens, taïwanais et américains sont sur les rangs pour reprendre l’activité de mémoires flash de Toshiba. Mais dans la résolution de la crise que traverse le groupe, l’État japonais entend jouer à nouveau un rôle central puisqu’il envisage d’injecter des fonds à la fois par le biais du consortium public-privé Innovation Network Corporation of Japan, et par celui de la Development Bank of Japan. Ces deux structures pourraient acquérir plus des deux tiers des parts de la filiale de semi-conducteurs Toshiba Memory, valorisée à 18 milliards de dollars. La production de mémoires flash est considérée comme une activité stratégique, car elles sont non seulement utilisées dans le secteur civil mais aussi dans l’industrie de la défense, jouant un rôle clef dans la sécurité nationale du Japon.
Du côté américain, l’administration Trump n’entend pas lâcher Westinghouse, désormais mise en vente par Toshiba, dans la nature, surtout chinoise. De fait, la nouvelle génération de réacteurs AP-1000 que Westinghouse envisageait de construire sur deux sites américains est observée de près par la Chine dont le niveau technologique est moins avancé. Freiner le rattrapage chinois est donc un premier motif de réticence des Américains vis-à-vis d’un rachat éventuel. Le second motif est plus stratégique. Bien que Westinghouse ne fabrique pas d’armes nucléaires, un accès des Chinois à la technologie de Westinghouse pourrait leur permettre d’améliorer leur arsenal. Ainsi, que ce soit à travers un blocage du Committee on Foreign Investment in the United States (CFIUS) au motif d’une menace sur la sécurité nationale, ou que ce soit en encourageant un racheteur américain ou situé dans un pays « ami » à se positionner sur la reprise de Westinghouse, l’État (sa bourse et celle de ses contribuables) sera, là encore, un acteur décisif. Il en va de même pour les Japonais, qui ne souhaitent pas voir leur voisin chinois effectuer un bond technologique jugé préjudiciable à leurs intérêts économiques et militaires.
Incidemment, on apprend le 5 avril 2017 que le Français Engie souhaite exercer auprès de Toshiba son droit de revente de sa part de 40% dans le partenariat que les deux firmes ont dans NuGen pour la construction de trois réacteurs à Moorside, dans le nord-ouest de l’Angleterre, un chantier confié à la défaillante Westinghouse. Toshiba est donc désormais l’unique propriétaire de NuGen, et cherche des investisseurs pour un projet de 20 milliards de dollars. Le gouvernement britannique qui souhaite renouveler son parc nucléaire prospecte actuellement des repreneurs en Corée du Sud.
Mitsubishi Heavy Industries et Hitachi sont également des constructeurs de réacteurs nucléaires dont les aventures financières sont soutenues par l’État : le premier vient d’annoncer, sous le haut patronage de Abe et Hollande, l’acquisition d’une part de 5% dans une filiale d’Areva dédiée au retraitement, tandis que le second vient d’essuyer une perte de 65 milliards de yen dans le cadre de son partenariat avec l’américain General Electric dans le domaine des combustibles nucléaires. Des discussions sont en cours sur une éventuelle fusion des activités nucléaires des trois groupes japonais.
Nous conclurons provisoirement que l’industrie nucléaire n’est pas seulement passée maître dans l’art de faire oublier les dégâts et les victimes de ses catastrophes, mais également dans celui de faire éponger les factures qu’elle ne réglera jamais.
Une machine-Fukushima assoiffée de liquidités
Autre symptôme, postcatastrophique celui là, de la maladie d’État qu’est le nucléaire, l’estimation du coût du désastre de Fukushima a été multipliée par plus de 12 depuis 2011, pour atteindre, selon le Japan Center for Economic Research, 626 milliards d’euros en mars 2017, sans compter les coûts liés au futur stockage des cœurs fondus. En outre, ce coût appelé à croître – représentant près de trois fois l’estimation récente du coût d’une sortie complète du nucléaire en France (217 milliards d’euros) réalisée par un "think-tank" pronucléaire – n’inclue aucune dépense liée à la détérioration de la santé des habitants du département de Fukushima et de ceux des départements adjacents touchés par la contamination radioactive.
Faisant fi des mesures de libéralisation du marché de l’électricité qu’il a pourtant lui-même instaurées, le gouvernement Abe a décidé de mettre autoritairement à contribution les opérateurs d’électricité nouvellement arrivés, notamment les fournisseurs d’électricité issue de ressources renouvelables, dont les tarifs d’utilisation des lignes de transmission qu’ils empruntent seront augmentés. Ce coût sera répercuté sur les consommateurs, y compris sur ceux ayant fait le choix de ne pas se fournir auprès d’un opérateur d’électricité d’origine nucléaire.
On considère aujourd’hui qu’une provision pour financer les dommages liés à un accident nucléaire aurait dû être constituée depuis les années 1960, même si, depuis les débuts du nucléaire japonais, autorités et opérateurs se sont toujours targués de la "sûreté" de leurs installations. Les profits accumulés par les opérateurs d’électricité nucléaire n’étant pas considérés comme une source potentielle de financement des dédommagements liées à l’accident, c’est donc désormais aux Japonais ayant bénéficié d’une électricité "bon marché" dont le prix n’incluait pas ces coûts, d’en supporter la charge réelle. Le même raisonnement de répartition de la charge, et au final de la responsabilité, a été adopté concernant les coûts de démantèlement de la centrale, tant il est vrai que la machine-Fukushima a besoin d’argent frais pour continuer à fonctionner ad vitam aeternam.
Le "rêve prométhéen du nucléaire" de M. Macron
Les formes multiples que revêt la transmission intergénérationnelle de cette maladie d’État qu’est le nucléaire, ne semblent toutefois pas émouvoir. Au contraire. "Le nucléaire est un choix français et un choix d’avenir", déclarait Emmanuel Macron, le 28 juin 2016, lors de la cérémonie d’ouverture de la World Nuclear Exhibition (WNE) qui se déroulait au Bourget. "La WNE est la vitrine du nucléaire dans un pays qui croit au nucléaire", avait-il encore assuré. "Nous croyons au nucléaire, non pas parce que c’est un héritage du passé mais parce qu’il est au cœur de notre politique industrielle, climatique et énergétique.. Pas le nucléaire actuel, mais le nucléaire à venir. Le nucléaire, c’est le rêve prométhéen !" avait conclu M. Macron à mi-chemin entre l’ébahissement immature du jeune garçon devant sa première maquette de navette spatiale et l’élan extatique du gourou de secte religieuse..
Pour les Japonais, le rêve atomique "prométhéen" de M. Macron (rejoint par Corinne Lepage) – qui aurait d’ailleurs tout aussi bien pu être celui de M. Fillon, ou de M. Hamon (rejoint par Yannick Jadot) remarié avec M. Montebourg qui déclarait à tout vent après l’explosion des trois réacteurs nippons que "le nucléaire est une filière d’avenir", et d’autres encore – ce rêve atomique donc, a plutôt des allures de cauchemar : celui de l’infernale machine-Fukushima qui, depuis plus de six ans et pour des dizaines d’années encore, s’avère une toujours plus inépuisable, insatiable et monstrueuse dévoreuse d’eau, d’espace, de liquidités et de liquidateurs.
Certes, Monsieur Macron ignorait en quel sens l’adjectif "prométhéen" était judicieusement choisi : Prométhée était un Titan auquel Zeus infligea une torture terrifiante. Or c’est à un travail titanesque effectivement, en plus que terrifiant et mortel, que sont soumis les hommes désormais asservis à cette machine-Fukushima, qui est la matérialisation de l’idéologie nationale-nucléariste. Cette idéologie nous fournit sans doute la meilleure définition que l’on puisse donner de la maladie d’État qu’est le nucléaire : elle est cette affection qui transforme le désastre en remède, et chacun d’entre nous en son cogestionnaire citoyen.
Thierry Ribault
Thierry Ribault
Les formes multiples que revêt la transmission intergénérationnelle de cette maladie d’État qu’est le nucléaire, ne semblent pas émouvoir. Au contraire. "Le nucléaire est un choix français et un choix d’avenir. C’est le rêve prométhéen !", selon Emmanuel Macron, rejoint par Corinne Lepage. S'agit-il d'un rêve prométhéen ou d'un cauchemar ?
"C’est dit c’est fait", gazouillait sans ponctuation, Ségolène Royal sur les réseaux sociaux, deux semaines avant les élections présidentielles, annonçant la signature et la publication du décret autorisant l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim. Il fallait bien une fois de plus sauver les apparences, trompeuses par définition. De fait, outre lʼ"indemnisation" de 450 millions dʼeuros qui sera versée à EdF dʼici à 2021 pour compenser les pertes de recettes des deux réacteurs, et les indemnités versées jusquʼen 2041 au même opérateur en fonction de paramètres tels que lʼévolution des tarifs de lʼélectricité, c’est aussi au prix d’un démarrage à venir de l’EPR de Flamanville, dont le chantier a été lancé en 2007 et le coût initial de 3,3 milliards d’euros réestimé en 2015 à 10,5 milliards, que la fermeture de Fessenheim a été concédée. Où l’on voit à l’œuvre Mme Royal, présidente de la COP 21, chargée des relations internationales sur le climat, candidate (perdante, bien que le poste ait été "promis à une femme") à la direction du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et accessoirement représentant spécial de la communauté des "responsables" passés maîtres dans l’art de relancer le nucléaire en se donnant des airs d’en sortir.
On s’en étonnera peu, tant les chantages sont monnaie courante dans ce secteur d’activité où se vérifie pleinement la loi selon laquelle tout ce qui n’est jamais sanctionné est véritablement permis. C’est que le nucléaire est en effet une maladie d’État. Qu’il en soit propriétaire ou non, que le "parc" sur lequel il est censé veiller soit en marche ou à l’arrêt, qu’il finance l’avant catastrophe, la préparation à celle-ci, ou sa "gestion" après qu’elle soit survenue, l’État doit indéfiniment ponctionner les ressources collectives pour faire face à la récidive atomique. Nous proposons de rendre compte de quelques manifestations récentes et pour le moins spectaculaires des différentes facettes de cette infirmité structurelle qui touche l’État atomique dans de nombreux pays.
Un réacteur nucléaire de perdu, dix de retrouvés
Le 21 mars dernier, le ministre de l’Industrie Hiroshige Seko et la sus-citée ministre de l’Environnement et de l’énergie Ségolène Royal ont signé un accord de collaboration pour le prototype ASTRID de réacteur refroidi au sodium, qui devrait démarrer "dans les années 2030" et dont le seul coût de développement coûtera au bas mot 5 milliards d’euros. C’est à ce prix qu’il a été mis fin, en décembre 2016, au surgénérateur japonais … de gouffres financiers de Monju. Ce réacteur à neutrons rapides était censé doter le Japon d’un programme complet de recyclage de son combustible nucléaire, où le plutonium extrait du combustible retraité pourrait être utilisé dans d’autres réacteurs. Les avaries à répétition auront toutefois eu raison de ce projet qui a coûté 10 milliards d’euros depuis sa construction en 1986, dont l’entretien revient à 163 millions d’euro par an, dont le démantèlement prévu pour les trente prochaines années coûtera plus de 3 milliards d’euros, et qui n’aura produit de l’électricité que durant six mois. Autant dire qu’au regard de ce que ce jeune retraité aura englouti durant sa courte vie, les parachutes dorés des patrons du CAC 40 sont de l’ordre de l’argent de poche. Toutefois, ni l’expérience de cet échec, ni les réticences d’un haut responsable du ministère japonais de la science considérant encore l’automne dernier que, dans cette coopération avec la France, "le Japon pourrait bien finir comme la vache à lait du projet français", n’auront eu raison de l’apparente impériosité et de la réelle impéritie nucléaristes.
Une industrie qui sait se rendre utile
Dans cette logique du "on n’a jamais rien sans rien", l’industrie nucléaire finit toujours par avoir tout, c’est-à-dire par disposer librement de la manne publique pour garantir sa pérennité. Quel que soit le problème auquel nos sociétés et nos économies se trouvent confrontées – emploi, inflation et niveau de vie, réchauffement climatique, indépendance énergétique, balance commerciale – la résolution prétendue de ce problème consiste désormais quasi-systématiquement à reremplir les poches percées d’une industrie nucléaire qui prétend depuis sa naissance, pourtant récente, que sans son éternisation l’humanité n’a aucun avenir. C’est ainsi que la lutte pour "sauver le climat" fait partie de la gamme très étendue des bouées de secours lancées à une industrie indéfiniment "dans le besoin", qui a fait sienne une des lois du maniement profitable des affaires économiques selon laquelle ce qui ne s’étend pas doit disparaître, faisant ainsi fi de ce que son extension fait effectivement disparaître.
Il n’a pas dû échapper aux observateurs que le plan de Barak Obama pour le climat, récemment abrogé par l’administration de Donald Trump, consistait à conserver le nucléaire comme "énergie de base" dans le mix-énergétique américain, en lui garantissant une part de 20% de la production électrique, part stable depuis trois décennies. Le Clean Power Plan d’Obama, dans lequel "l’électricité nucléaire est un partenaire clé pour atteindre les objectifs", appelait en effet non seulement à maintenir les centrales nucléaires existantes, mais il enjoignait aussi à développer leurs capacités de production et à en construire de nouvelles.
Dans leur remise en cause de ce plan, essentiellement à coup de communication publique et au grand dam des défenseurs du climat, les climatosceptiques de l’administration Trump n’ont fait ni plus ni moins qu’assurer le maintien de cette part visiblement inamovible de l’électro-nucléaire au niveau prévu par le plan de l’administration précédente, qu’ils prétendent pourtant avoir mis en pièces. Parler de "contre-révolution énergétique" au sujet de Trump comme l’ont fait certains commentateurs – données pourtant en main – mérite donc d’être largement nuancé, et pendant qu’experts, citoyens et médias s’invectivent sur la part à attribuer au charbon et au gaz dans la production d’électricité, personne ne s’interroge sur la signification de la constance avec laquelle, d’Obama à Trump (en passant par Hollande), celle du nucléaire perdure contre vents et marées. Dans le monde de l’Atom for Peace, le sauvetage du climat ne parvient décidément pas à faire chambre à part avec celui du nucléaire : que l’on soit climatosceptique ou climatocrédule, on n’en demeure pas moins un fidèle nucléariste.
Où l’on reconnaît un État malade du nucléaire, à sa volonté de nous familiariser avec le pouvoir de celui-ci – comme s’il avait depuis toujours été là – et d’en garantir de ce fait la sanctuarisation, alors même que l’on sait combien tous les usurpateurs ont toujours voulu faire oublier qu’ils viennent d’arriver.
Le rachat de Westinghouse par Toshiba : "un modèle d’acquisition étrangère réussie"
Que le nucléaire est une maladie d’État, cela nous est amplement confirmé, malgré l’indifférence feinte qui l’entoure, par le mode de gestion d’un des plus gros scandales financiers de notre époque : la falsification à répétition de ses comptes par le groupe Toshiba, impliqué dans le démantèlement de la centrale de Fukushima, qui vient de se solder par l’annonce d’une perte nette de 9 milliards d’euros fin mars 2017 – soit la perte la plus importante jamais atteinte par un industriel japonais – , une situation nette déficitaire de 5,3 milliards d’euros, et la mise en faillite de Westinghouse, sa filiale américaine de construction de centrales nucléaires.
Lorsqu’en 2006, dans l’euphorie de la "renaissance nucléaire", Toshiba a racheté pour 5,4 milliards de dollars – soit deux fois son estimation initiale – l’Américain Westinghouse, inventeur des réacteurs à eau pressurisée dont les brevets sont à labase du parc nucléaire français,son président Atsutoshi Nishida avait déclaré : "Je veux faire de ce rachat un modèle d’acquisition étrangère réussie". Les autorités japonaises ont apporté à Toshiba un soutien considérable à sa politique d’acquisition dans le nucléaire américain, que ce soit à travers des prêts à faible taux ou en accordant des garanties de prêts apportées par la banque d’État Japan Bank for International Cooperation. Onze ans, et quelques démissions plus tard, le groupe japonais de 190.000 salariés est au bord de la faillite et se retrouve contraint de céder son activité de mémoires flash, valorisée à 12,1 milliards d’euros, qui constituait son fer de lance, pour compenser les pertes entraînées par le dépôt de bilan de Westinghouse le 29 mars 2017, en lien avec l’explosion des coûts de construction de quatre centrales nucléaires en chantier aux États-Unis.
Des racheteurs coréens, taïwanais et américains sont sur les rangs pour reprendre l’activité de mémoires flash de Toshiba. Mais dans la résolution de la crise que traverse le groupe, l’État japonais entend jouer à nouveau un rôle central puisqu’il envisage d’injecter des fonds à la fois par le biais du consortium public-privé Innovation Network Corporation of Japan, et par celui de la Development Bank of Japan. Ces deux structures pourraient acquérir plus des deux tiers des parts de la filiale de semi-conducteurs Toshiba Memory, valorisée à 18 milliards de dollars. La production de mémoires flash est considérée comme une activité stratégique, car elles sont non seulement utilisées dans le secteur civil mais aussi dans l’industrie de la défense, jouant un rôle clef dans la sécurité nationale du Japon.
Du côté américain, l’administration Trump n’entend pas lâcher Westinghouse, désormais mise en vente par Toshiba, dans la nature, surtout chinoise. De fait, la nouvelle génération de réacteurs AP-1000 que Westinghouse envisageait de construire sur deux sites américains est observée de près par la Chine dont le niveau technologique est moins avancé. Freiner le rattrapage chinois est donc un premier motif de réticence des Américains vis-à-vis d’un rachat éventuel. Le second motif est plus stratégique. Bien que Westinghouse ne fabrique pas d’armes nucléaires, un accès des Chinois à la technologie de Westinghouse pourrait leur permettre d’améliorer leur arsenal. Ainsi, que ce soit à travers un blocage du Committee on Foreign Investment in the United States (CFIUS) au motif d’une menace sur la sécurité nationale, ou que ce soit en encourageant un racheteur américain ou situé dans un pays « ami » à se positionner sur la reprise de Westinghouse, l’État (sa bourse et celle de ses contribuables) sera, là encore, un acteur décisif. Il en va de même pour les Japonais, qui ne souhaitent pas voir leur voisin chinois effectuer un bond technologique jugé préjudiciable à leurs intérêts économiques et militaires.
Incidemment, on apprend le 5 avril 2017 que le Français Engie souhaite exercer auprès de Toshiba son droit de revente de sa part de 40% dans le partenariat que les deux firmes ont dans NuGen pour la construction de trois réacteurs à Moorside, dans le nord-ouest de l’Angleterre, un chantier confié à la défaillante Westinghouse. Toshiba est donc désormais l’unique propriétaire de NuGen, et cherche des investisseurs pour un projet de 20 milliards de dollars. Le gouvernement britannique qui souhaite renouveler son parc nucléaire prospecte actuellement des repreneurs en Corée du Sud.
Mitsubishi Heavy Industries et Hitachi sont également des constructeurs de réacteurs nucléaires dont les aventures financières sont soutenues par l’État : le premier vient d’annoncer, sous le haut patronage de Abe et Hollande, l’acquisition d’une part de 5% dans une filiale d’Areva dédiée au retraitement, tandis que le second vient d’essuyer une perte de 65 milliards de yen dans le cadre de son partenariat avec l’américain General Electric dans le domaine des combustibles nucléaires. Des discussions sont en cours sur une éventuelle fusion des activités nucléaires des trois groupes japonais.
Nous conclurons provisoirement que l’industrie nucléaire n’est pas seulement passée maître dans l’art de faire oublier les dégâts et les victimes de ses catastrophes, mais également dans celui de faire éponger les factures qu’elle ne réglera jamais.
Une machine-Fukushima assoiffée de liquidités
Autre symptôme, postcatastrophique celui là, de la maladie d’État qu’est le nucléaire, l’estimation du coût du désastre de Fukushima a été multipliée par plus de 12 depuis 2011, pour atteindre, selon le Japan Center for Economic Research, 626 milliards d’euros en mars 2017, sans compter les coûts liés au futur stockage des cœurs fondus. En outre, ce coût appelé à croître – représentant près de trois fois l’estimation récente du coût d’une sortie complète du nucléaire en France (217 milliards d’euros) réalisée par un "think-tank" pronucléaire – n’inclue aucune dépense liée à la détérioration de la santé des habitants du département de Fukushima et de ceux des départements adjacents touchés par la contamination radioactive.
Faisant fi des mesures de libéralisation du marché de l’électricité qu’il a pourtant lui-même instaurées, le gouvernement Abe a décidé de mettre autoritairement à contribution les opérateurs d’électricité nouvellement arrivés, notamment les fournisseurs d’électricité issue de ressources renouvelables, dont les tarifs d’utilisation des lignes de transmission qu’ils empruntent seront augmentés. Ce coût sera répercuté sur les consommateurs, y compris sur ceux ayant fait le choix de ne pas se fournir auprès d’un opérateur d’électricité d’origine nucléaire.
On considère aujourd’hui qu’une provision pour financer les dommages liés à un accident nucléaire aurait dû être constituée depuis les années 1960, même si, depuis les débuts du nucléaire japonais, autorités et opérateurs se sont toujours targués de la "sûreté" de leurs installations. Les profits accumulés par les opérateurs d’électricité nucléaire n’étant pas considérés comme une source potentielle de financement des dédommagements liées à l’accident, c’est donc désormais aux Japonais ayant bénéficié d’une électricité "bon marché" dont le prix n’incluait pas ces coûts, d’en supporter la charge réelle. Le même raisonnement de répartition de la charge, et au final de la responsabilité, a été adopté concernant les coûts de démantèlement de la centrale, tant il est vrai que la machine-Fukushima a besoin d’argent frais pour continuer à fonctionner ad vitam aeternam.
Le "rêve prométhéen du nucléaire" de M. Macron
Les formes multiples que revêt la transmission intergénérationnelle de cette maladie d’État qu’est le nucléaire, ne semblent toutefois pas émouvoir. Au contraire. "Le nucléaire est un choix français et un choix d’avenir", déclarait Emmanuel Macron, le 28 juin 2016, lors de la cérémonie d’ouverture de la World Nuclear Exhibition (WNE) qui se déroulait au Bourget. "La WNE est la vitrine du nucléaire dans un pays qui croit au nucléaire", avait-il encore assuré. "Nous croyons au nucléaire, non pas parce que c’est un héritage du passé mais parce qu’il est au cœur de notre politique industrielle, climatique et énergétique.. Pas le nucléaire actuel, mais le nucléaire à venir. Le nucléaire, c’est le rêve prométhéen !" avait conclu M. Macron à mi-chemin entre l’ébahissement immature du jeune garçon devant sa première maquette de navette spatiale et l’élan extatique du gourou de secte religieuse..
Pour les Japonais, le rêve atomique "prométhéen" de M. Macron (rejoint par Corinne Lepage) – qui aurait d’ailleurs tout aussi bien pu être celui de M. Fillon, ou de M. Hamon (rejoint par Yannick Jadot) remarié avec M. Montebourg qui déclarait à tout vent après l’explosion des trois réacteurs nippons que "le nucléaire est une filière d’avenir", et d’autres encore – ce rêve atomique donc, a plutôt des allures de cauchemar : celui de l’infernale machine-Fukushima qui, depuis plus de six ans et pour des dizaines d’années encore, s’avère une toujours plus inépuisable, insatiable et monstrueuse dévoreuse d’eau, d’espace, de liquidités et de liquidateurs.
Certes, Monsieur Macron ignorait en quel sens l’adjectif "prométhéen" était judicieusement choisi : Prométhée était un Titan auquel Zeus infligea une torture terrifiante. Or c’est à un travail titanesque effectivement, en plus que terrifiant et mortel, que sont soumis les hommes désormais asservis à cette machine-Fukushima, qui est la matérialisation de l’idéologie nationale-nucléariste. Cette idéologie nous fournit sans doute la meilleure définition que l’on puisse donner de la maladie d’État qu’est le nucléaire : elle est cette affection qui transforme le désastre en remède, et chacun d’entre nous en son cogestionnaire citoyen.
Thierry Ribault
mardi 25 avril 2017
L’Éveil de la Permaculture
Après une avant-première parisienne complète au cinéma l’entrepôt hier soir, L’Éveil de la Permaculture sort enfin dans les salles de cinéma en France aujourd’hui. Si vous ne l’avez pas encore vu c’est le moment.
Surprise ce matin de sortie nationale de notre film, la belle critique de Télérama : "On aime beaucoup. 4 étoiles." "La permaculture est une forme d'écologie appliquée, un rapport au monde, une façon de prendre soin des hommes et de la terre. Elle s'enseigne à travers des chantiers participatifs. Ce documentaire, joyeux et didactique, permet de s'y initier.” — Jérémie Couston
lundi 24 avril 2017
dimanche 23 avril 2017
transporter le courant éolien
Source : Courrier Picard 520/4/2017)
http://www..courrier-picard. fr/24878/article/2017-04-19/ le-poste-electrique-du-futur- se-prepare-blocaux-pour- transporter-le-courant
Le poste électrique du futur se prépare à Blocaux pour transporter le courant éolien
RTE, le transporteur d’électricité haute et très haute tension, développe dans la Somme
« le poste électrique intelligent ». Un projet unique au monde pour répondre aux pics éoliens.
Premier département éolien de France, la Somme est aussi le théâtre d’un programme de recherche unique au monde pour mieux introduire dans les réseaux haute et très haute tension, l’électricité d’origine éolienne.
Coordonné par RTE, Réseau transport d’électricité, ce projet de « Poste intelligent » vise à équiper les postes électriques d’une multitude de technologies numériques et optiques afin de renforcer les performances du système.
Et c’est au poste électrique de Blocaux, au milieu des champs à cinq kilomètres d’Aumale, que se trouve le premier démonstrateur du réseau électrique de demain. « Nous sommes ici au cœur de la plus grande densité éolienne de France. Sur 1 % du territoire, au milieu du triangle Amiens-Beauvais-Le Tréport, est produite 6,3 % de la production éolienne nationale. Les producteurs sont en file d’attente et attendent que nous puissions les raccorder au réseau », résume Christian Aucourt, délégué régional de RTE dans les Hauts-de-France qui précise aussitôt : « Mais nous ne devons pas faire comme en Allemagne où les éoliennes sont au Nord, les consommateurs au Sud, et où ils n’arrivent pas à transporter la production du Nord au Sud. »
L’équivalent d’un réacteur nucléaire
Quelques chiffres pour préciser l’ordre des choses : avec ses 782 Mégawatts raccordés en 2017 (1010 MW prévus en 2019 !), la zone de Blocaux concentre en puissance théorique l’équivalent d’un réacteur nucléaire.
Problème : selon que le vent souffle ou pas, la production des éoliennes varie de zéro à 693 MW. Tandis que la consommation locale d’électricité varie de 142 MW un dimanche d’été où les usines ne tournent pas à… 505 MW un jour d’hiver où les chauffages électriques sont sollicités.
C’est le grand point faible des éoliennes : leur intermittence. Elles produisent du courant lorsque le vent souffle, même si la demande des consommateurs est faible. « Nous avons un problème avec les pics de production éolienne », reconnaît Christian Aucourt.
Comment équilibrer production et consommation, sachant qu’EDF à l’obligation d’acheter – au prix fort — l’électricité d’origine éolienne ? RTE, « le réseau de l’intelligence électrique », résout cette question au quotidien : en injectant des électrons en provenance des centrales nucléaires de Penly et Gravelines en cas de déficit ; en transportant ces mêmes électrons hors de la région en cas de surplus.
Mais la région étant couverte d’éoliennes de plus en plus nombreuses, le réseau devient lui aussi dangereusement saturé. Lorsque le vent souffle et que les éoliennes tournent à plein régime, la température s’élève dangereusement sur les câbles en aluminium du réseau très haute tension, pouvant atteindre 75 degrés. « Les câbles peuvent se courber de plusieurs mètres en milieu de portée, menaçant ce qui se trouve en dessous », reconnaît Christian Aucourt. En revanche, le même vent refroidit les câbles et réduit le danger.
« Tirer sur l’élastique et obtenir un gain de 30 % »
Comment combiner les deux phénomènes ? C’est tout l’enjeu du programme de recherche coordonné par RTE dont Blocaux – mais aussi le poste de Limeux, un peu plus au nord — sont les prototypes.
Plusieurs stations météo ont été placées le long des lignes électriques. La connaissance en temps réels de la vitesse du vent, de la température, etc. associée au traitement informatique de différents capteurs permet d’augmenter considérablement la quantité d’électricité transportée sur le réseau. « Avec des capteurs et des calculateurs, on peut tirer sur l’élastique et obtenir un gain d’environ 30 % avec le même réseau », estime Christian Aucourt.
Ce programme de recherche a été développé dans la Somme précisément pour le besoin d’évacuer les surplus d’énergie éolienne.
D’un montant global de 32 M€, il a pour partenaire General Electric, Schneider Electric, Alcatel Lucent, Enedis (ex-GRDF), Neelogy et est financé à hauteur de 10M€ par l’Ademe. Il englobe également d’autres fonctions du transport électriques. En particulier, il permet au réseau de « s’auto-cicatriser » en communiquant à la vitesse de la lumière avec les postes voisins en cas de problème. Bref, le nombre d’éoliennes peut doubler, voire tripler dans la Somme selon les scénarios issus de la loi de transition énergétique, les ingénieurs de RTE développent des trésors d’ingéniosité pour adapter leur réseau.
Benoît Delespierre
http://www..courrier-picard.
Le poste électrique du futur se prépare à Blocaux pour transporter le courant éolien
RTE, le transporteur d’électricité haute et très haute tension, développe dans la Somme
« le poste électrique intelligent ». Un projet unique au monde pour répondre aux pics éoliens.
Premier département éolien de France, la Somme est aussi le théâtre d’un programme de recherche unique au monde pour mieux introduire dans les réseaux haute et très haute tension, l’électricité d’origine éolienne.
Coordonné par RTE, Réseau transport d’électricité, ce projet de « Poste intelligent » vise à équiper les postes électriques d’une multitude de technologies numériques et optiques afin de renforcer les performances du système.
Et c’est au poste électrique de Blocaux, au milieu des champs à cinq kilomètres d’Aumale, que se trouve le premier démonstrateur du réseau électrique de demain. « Nous sommes ici au cœur de la plus grande densité éolienne de France. Sur 1 % du territoire, au milieu du triangle Amiens-Beauvais-Le Tréport, est produite 6,3 % de la production éolienne nationale. Les producteurs sont en file d’attente et attendent que nous puissions les raccorder au réseau », résume Christian Aucourt, délégué régional de RTE dans les Hauts-de-France qui précise aussitôt : « Mais nous ne devons pas faire comme en Allemagne où les éoliennes sont au Nord, les consommateurs au Sud, et où ils n’arrivent pas à transporter la production du Nord au Sud. »
L’équivalent d’un réacteur nucléaire
Quelques chiffres pour préciser l’ordre des choses : avec ses 782 Mégawatts raccordés en 2017 (1010 MW prévus en 2019 !), la zone de Blocaux concentre en puissance théorique l’équivalent d’un réacteur nucléaire.
Problème : selon que le vent souffle ou pas, la production des éoliennes varie de zéro à 693 MW. Tandis que la consommation locale d’électricité varie de 142 MW un dimanche d’été où les usines ne tournent pas à… 505 MW un jour d’hiver où les chauffages électriques sont sollicités.
C’est le grand point faible des éoliennes : leur intermittence. Elles produisent du courant lorsque le vent souffle, même si la demande des consommateurs est faible. « Nous avons un problème avec les pics de production éolienne », reconnaît Christian Aucourt.
Comment équilibrer production et consommation, sachant qu’EDF à l’obligation d’acheter – au prix fort — l’électricité d’origine éolienne ? RTE, « le réseau de l’intelligence électrique », résout cette question au quotidien : en injectant des électrons en provenance des centrales nucléaires de Penly et Gravelines en cas de déficit ; en transportant ces mêmes électrons hors de la région en cas de surplus.
Mais la région étant couverte d’éoliennes de plus en plus nombreuses, le réseau devient lui aussi dangereusement saturé. Lorsque le vent souffle et que les éoliennes tournent à plein régime, la température s’élève dangereusement sur les câbles en aluminium du réseau très haute tension, pouvant atteindre 75 degrés. « Les câbles peuvent se courber de plusieurs mètres en milieu de portée, menaçant ce qui se trouve en dessous », reconnaît Christian Aucourt. En revanche, le même vent refroidit les câbles et réduit le danger.
« Tirer sur l’élastique et obtenir un gain de 30 % »
Comment combiner les deux phénomènes ? C’est tout l’enjeu du programme de recherche coordonné par RTE dont Blocaux – mais aussi le poste de Limeux, un peu plus au nord — sont les prototypes.
Plusieurs stations météo ont été placées le long des lignes électriques. La connaissance en temps réels de la vitesse du vent, de la température, etc. associée au traitement informatique de différents capteurs permet d’augmenter considérablement la quantité d’électricité transportée sur le réseau. « Avec des capteurs et des calculateurs, on peut tirer sur l’élastique et obtenir un gain d’environ 30 % avec le même réseau », estime Christian Aucourt.
Ce programme de recherche a été développé dans la Somme précisément pour le besoin d’évacuer les surplus d’énergie éolienne.
D’un montant global de 32 M€, il a pour partenaire General Electric, Schneider Electric, Alcatel Lucent, Enedis (ex-GRDF), Neelogy et est financé à hauteur de 10M€ par l’Ademe. Il englobe également d’autres fonctions du transport électriques. En particulier, il permet au réseau de « s’auto-cicatriser » en communiquant à la vitesse de la lumière avec les postes voisins en cas de problème. Bref, le nombre d’éoliennes peut doubler, voire tripler dans la Somme selon les scénarios issus de la loi de transition énergétique, les ingénieurs de RTE développent des trésors d’ingéniosité pour adapter leur réseau.
Benoît Delespierre
vendredi 21 avril 2017
Élections. L’heure du choix pour les antinucléaires
Pas facile de choisir !
Impossible de trouver un candidat qui satisfasse à tous nos souhaits... Il convient donc, afin de faire le choix le plus judicieux, de lister et de hiérarchiser les problèmes que nous souhaiterions voir prendre en compte.
REZO
En vrac, on trouve la lutte contre le chômage, la sécurité, le pouvoir d’achat, la santé, l’école, les libertés, etc. Tous les candidats ont leurs propres recettes pour résoudre ces problèmes. C’est souvent de la poudre de perlimpinpin. Il est vrai que les promesses n’engagent que ceux qui y croient selon le théorème de Pasqua.
Il y a aussi un problème essentiel car il inclut en lui-même la sécurité, la santé voire la liberté mais qui est peu évoqué par les candidats, c’est la sortie du nucléaire. Où se place-t-il dans la hiérarchie des priorités ? Loin. Et pourtant…
Pourtant, la France – dont le tourisme, l’agriculture, les vins comptent pour une part prépondérante de son économie – ne se relèverait pas d’un accident nucléaire genre Tchernobyl ou Fukushima. Et elle causerait la ruine de ses voisins européens. N’est-ce pas là une question essentielle à l’heure du choix ? Mais ça n’arrivera jamais chez nous couinent les nucléocrates. Naïveté, duplicité, incompétence, ou les trois à la foi ? En matière de nucléaire, le facteur humain reste déterminant, et l’homme est tout sauf parfait. En témoignent les magouilles autour des certifications de certaines pièces essentielles (cuves, pompes) avec les faux rapports d’Areva et le laxisme d’EDF. La privatisation sournoise de la filière – et donc la recherche du profit avant tout, serait-ce au détriment de la sécurité – augmente encore les risques que fait courir à la France et à l’Europe cette industrie du passé.
Le problème du nucléaire, c’est que les conséquences des catastrophes sont sournoises et surtout infinies dans le temps et dans l’espace.
Et que dire des coûts ! Ayons la magnanimité de ne pas parler du fiasco total de l’EPR, tant au niveau technique que financier, mais le rafistolage des centrales à bout de souffle coûtera au bas mot une grosse centaine de milliards.
Et les déchets, dont on se sait que faire !
Et le démantèlement que l’on ne sait pas faire !
Et le pillage des ressources des pays pauvres en Afrique !
Et la fin programmée de l’uranium !
Il ne s’agit pas de réclamer l’arrêt immédiat et total de la filière nucléaire. Ce n’est pas possible à cause de l’impéritie de générations de gouvernants inféodés au lobby nucléaire et qui ont donné à cette énergie une place trop considérable, au détriment des énergies propres, renouvelables. Mais il s’agit de chercher le candidat qui a inscrit dans son programme la décision de sortir du nucléaire à une échéance raisonnable.
Un seul candidat en a fait la promesse ferme et définitive, c’est Mélenchon. Mardi, lui et ses hologrammes proclamaient : « Dans les 3 premières années, nous allons fermer 18 réacteurs nucléaires. » C’est clair, c’est raisonnable, c’est réalisable.
Revenons au problème du choix. Un candidat, même porteur de toutes nos espérances, n’est un choix efficace que s’il a des chances de gagner ! Les élections présidentielles sont impitoyables, il n’y a qu’un vainqueur. Pas de places d’honneur. Donc, pour avoir des chances de faire passer ce qui, aux yeux des plus lucides, est essentiel - la sortie du nucléaire - encore faut-il que cette proposition soit portée par un candidat ayant des chances réelles de gagner. Pour la première fois, cette formidable possibilité existe. Il ne faut pas la gâcher.
Pour tous ceux qui sont pour la sortie de cette folie qu’est l’industrie nucléaire, un seul choix s’impose : voter dès le premier tour pour Mélenchon. Même si ce n’est pas par adhésion à l’ensemble de son programme, mais parce qu’il est le seul en potentialité de nous sortir des griffes diaboliques des nucléocrates.
Le vote pour Mélenchon devient ainsi – pour les antinucléaires – le seul vote de raison.
Impossible de trouver un candidat qui satisfasse à tous nos souhaits... Il convient donc, afin de faire le choix le plus judicieux, de lister et de hiérarchiser les problèmes que nous souhaiterions voir prendre en compte.
REZO
En vrac, on trouve la lutte contre le chômage, la sécurité, le pouvoir d’achat, la santé, l’école, les libertés, etc. Tous les candidats ont leurs propres recettes pour résoudre ces problèmes. C’est souvent de la poudre de perlimpinpin. Il est vrai que les promesses n’engagent que ceux qui y croient selon le théorème de Pasqua.
Il y a aussi un problème essentiel car il inclut en lui-même la sécurité, la santé voire la liberté mais qui est peu évoqué par les candidats, c’est la sortie du nucléaire. Où se place-t-il dans la hiérarchie des priorités ? Loin. Et pourtant…
Pourtant, la France – dont le tourisme, l’agriculture, les vins comptent pour une part prépondérante de son économie – ne se relèverait pas d’un accident nucléaire genre Tchernobyl ou Fukushima. Et elle causerait la ruine de ses voisins européens. N’est-ce pas là une question essentielle à l’heure du choix ? Mais ça n’arrivera jamais chez nous couinent les nucléocrates. Naïveté, duplicité, incompétence, ou les trois à la foi ? En matière de nucléaire, le facteur humain reste déterminant, et l’homme est tout sauf parfait. En témoignent les magouilles autour des certifications de certaines pièces essentielles (cuves, pompes) avec les faux rapports d’Areva et le laxisme d’EDF. La privatisation sournoise de la filière – et donc la recherche du profit avant tout, serait-ce au détriment de la sécurité – augmente encore les risques que fait courir à la France et à l’Europe cette industrie du passé.
Le problème du nucléaire, c’est que les conséquences des catastrophes sont sournoises et surtout infinies dans le temps et dans l’espace.
Et que dire des coûts ! Ayons la magnanimité de ne pas parler du fiasco total de l’EPR, tant au niveau technique que financier, mais le rafistolage des centrales à bout de souffle coûtera au bas mot une grosse centaine de milliards.
Et les déchets, dont on se sait que faire !
Et le démantèlement que l’on ne sait pas faire !
Et le pillage des ressources des pays pauvres en Afrique !
Et la fin programmée de l’uranium !
Il ne s’agit pas de réclamer l’arrêt immédiat et total de la filière nucléaire. Ce n’est pas possible à cause de l’impéritie de générations de gouvernants inféodés au lobby nucléaire et qui ont donné à cette énergie une place trop considérable, au détriment des énergies propres, renouvelables. Mais il s’agit de chercher le candidat qui a inscrit dans son programme la décision de sortir du nucléaire à une échéance raisonnable.
Un seul candidat en a fait la promesse ferme et définitive, c’est Mélenchon. Mardi, lui et ses hologrammes proclamaient : « Dans les 3 premières années, nous allons fermer 18 réacteurs nucléaires. » C’est clair, c’est raisonnable, c’est réalisable.
Revenons au problème du choix. Un candidat, même porteur de toutes nos espérances, n’est un choix efficace que s’il a des chances de gagner ! Les élections présidentielles sont impitoyables, il n’y a qu’un vainqueur. Pas de places d’honneur. Donc, pour avoir des chances de faire passer ce qui, aux yeux des plus lucides, est essentiel - la sortie du nucléaire - encore faut-il que cette proposition soit portée par un candidat ayant des chances réelles de gagner. Pour la première fois, cette formidable possibilité existe. Il ne faut pas la gâcher.
Pour tous ceux qui sont pour la sortie de cette folie qu’est l’industrie nucléaire, un seul choix s’impose : voter dès le premier tour pour Mélenchon. Même si ce n’est pas par adhésion à l’ensemble de son programme, mais parce qu’il est le seul en potentialité de nous sortir des griffes diaboliques des nucléocrates.
Le vote pour Mélenchon devient ainsi – pour les antinucléaires – le seul vote de raison.
jeudi 20 avril 2017
Forets: le beurre et l'argent du beurre
quelques remarques en rouge sur un passage de l'article de
Florence Roussel.
et ce rappel historique :
La forêt et le secteur des terres plus globalement (qui inclut l'agriculture) a un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique en tant que puits de carbone. L'Accord de Paris, signé en décembre 2015, demande d'ici la fin du siècle d'atteindre la neutralité carbone entre émissions et absorptions (Article 4.1) et de préserver ou renforcer les puits de carbone, y compris forestiers (Article 5.1). Le stock de carbone des forêts métropolitaines est estimé à 2,2 milliards de tonnes. Du fait d'une exploitation limitée, le puits forestier français a augmenté de 40% depuis 1990. Mais sortir plus 12 Mm3 de bois de la forêt française en 2026 ne sera pas sans conséquence sur sa capacité de stockage. On récoltait 53 Mm³ en 2015, ce qui donne un objectif de 65 Mm³ en 2026, soit le maximum de la disponibilité chiffrée par l'IFN et le FCBA. Le fort mauvais bilan prévisible étant que cette récolte supplémentaire sera utilisée pour le bois-énergie, brûlée quoi.
A contrario, ne rien faire et laisser la forêt évoluer d'elle-même pourrait aussi mettre en péril sa capacité de stockage : "le changement climatique a déjà, et aura un impact important. La gestion, pour être durable, devra éviter que la combinaison entre augmentation des risques, insuffisance de prélèvement, et vieillissement des peuplements, ne conduise à des dépérissements qui pourraient non seulement menacer la survie de nos forêts, mais aussi réduire, voire inverser fortement et durablement le puits de carbone forestier", explique la déléguée interministérielle à la forêt et au bois dans son rapport de mission publié le 13 avril. Propagande ! Une variante du slogan productiviste qui proclame qu'il faut couper les arbres avant qu'il ne meurent. Ha M. Cochet, imiter la nature, hâter son oeuvre ! Effectivement on doit s'attendre à ce que le réchauffement planétaire induise des changements dans la compostion des forêts et dans la production biologique, mais les populations végétales sont naturellement résilientes. Ce n'est pas parce qu'on sylvicultivera plus que ça se passera mieux pour les forêts, et notamment pas en prélevant plus dans le réservoir biologique. Mais par contre cultiver c'est mieux pour la production de bois, là d'accord. Surtout si on cultive pour élever du bois destiné à la construction et à l'ammeublement. Encore faut-il ne pas se gourrer, quand on s'en mêle ... souvent on s'emmêle. Le gros risque pour la survie des forêts, ben en fait c'est nous.
Reste à savoir quelles pratiques sylvicoles mettre en place pour exploiter au mieux cette forêt. Les choix sylvicoles peuvent augmenter ou non la capacité de stockage. La sortie du bois pour une utilisation en matériaux conserve cette fonction de stockage tandis que les usages énergétiques du bois émettent du CO2 mais permettent une substitution à des énergies fossiles. Le calcul de l'évolution des puits de carbone est donc très complexe et les incertitudes scientifiques persistantes ne facilitent pas les réflexions.
et ce rappel historique :
Un des premiers accords internationaux sur
le changement
climatique directement lié à la foresterie est la
Déclaration de Nordwijk sur
le changement climatique, élaborée en 1989. Cette
déclaration a fixé pour
objectif une croissance nette de la surface forestière de 12
millions d'ha/an
d'ici au début du siècle prochain. Une réunion technique
complémentaire tenue à Bangkok, en Thaïlande, en 1991 a
conclu que les
perspectives d'atteindre cet objectif étaient très limitées.
La déclaration soulignait que les terres
forestières doivent
être gérées de manière durable afin de répondre aux besoins
sociaux,
économiques, écologiques, culturels et spirituels des
générations actuelles et
futures. Ces principes, et Action 21, programme pour la
protection
de l'environnement au XXIe siècle également élaboré durant
la CNUED (Conférence
des Nations Unies sur l'environnement et le développement,
tenue à Rio de
Janeiro en 1992), proposent des mesures de conservation des
forêts visant à
préserver les réserves de carbone et à renforcer leur
sécurité.
la France s'était fixé l'objectif de
boiser 30 000 ha de
terres par an pendant les 50 prochaines années et de
promouvoir des
utilisations plus durables du bois, par exemple, dans le
secteur du bâtiment
(Ministère de l'agriculture et de la pêche, 1994) ...
Richard FayExploitation forestière ou maintien du puits de carbone : la France face à un casse-tête
Calcul complexeLa forêt et le secteur des terres plus globalement (qui inclut l'agriculture) a un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique en tant que puits de carbone. L'Accord de Paris, signé en décembre 2015, demande d'ici la fin du siècle d'atteindre la neutralité carbone entre émissions et absorptions (Article 4.1) et de préserver ou renforcer les puits de carbone, y compris forestiers (Article 5.1). Le stock de carbone des forêts métropolitaines est estimé à 2,2 milliards de tonnes. Du fait d'une exploitation limitée, le puits forestier français a augmenté de 40% depuis 1990. Mais sortir plus 12 Mm3 de bois de la forêt française en 2026 ne sera pas sans conséquence sur sa capacité de stockage. On récoltait 53 Mm³ en 2015, ce qui donne un objectif de 65 Mm³ en 2026, soit le maximum de la disponibilité chiffrée par l'IFN et le FCBA. Le fort mauvais bilan prévisible étant que cette récolte supplémentaire sera utilisée pour le bois-énergie, brûlée quoi.
A contrario, ne rien faire et laisser la forêt évoluer d'elle-même pourrait aussi mettre en péril sa capacité de stockage : "le changement climatique a déjà, et aura un impact important. La gestion, pour être durable, devra éviter que la combinaison entre augmentation des risques, insuffisance de prélèvement, et vieillissement des peuplements, ne conduise à des dépérissements qui pourraient non seulement menacer la survie de nos forêts, mais aussi réduire, voire inverser fortement et durablement le puits de carbone forestier", explique la déléguée interministérielle à la forêt et au bois dans son rapport de mission publié le 13 avril. Propagande ! Une variante du slogan productiviste qui proclame qu'il faut couper les arbres avant qu'il ne meurent. Ha M. Cochet, imiter la nature, hâter son oeuvre ! Effectivement on doit s'attendre à ce que le réchauffement planétaire induise des changements dans la compostion des forêts et dans la production biologique, mais les populations végétales sont naturellement résilientes. Ce n'est pas parce qu'on sylvicultivera plus que ça se passera mieux pour les forêts, et notamment pas en prélevant plus dans le réservoir biologique. Mais par contre cultiver c'est mieux pour la production de bois, là d'accord. Surtout si on cultive pour élever du bois destiné à la construction et à l'ammeublement. Encore faut-il ne pas se gourrer, quand on s'en mêle ... souvent on s'emmêle. Le gros risque pour la survie des forêts, ben en fait c'est nous.
Reste à savoir quelles pratiques sylvicoles mettre en place pour exploiter au mieux cette forêt. Les choix sylvicoles peuvent augmenter ou non la capacité de stockage. La sortie du bois pour une utilisation en matériaux conserve cette fonction de stockage tandis que les usages énergétiques du bois émettent du CO2 mais permettent une substitution à des énergies fossiles. Le calcul de l'évolution des puits de carbone est donc très complexe et les incertitudes scientifiques persistantes ne facilitent pas les réflexions.
mardi 18 avril 2017
Abracadabois à la zad
Abracadabois à la zad
Nous étions une bonne centaine à nous retrouver pendant trois
jours, fin janvier 2017, à la zad de Notre Dame des Landes, à
l’invitation d’Abracadabois. Ce groupe réunit des habitants qui
cherchent à aborder collectivement la question des forêts et des
haies sur la zone. D’abord pour mieux les connaître et pour
pouvoir identifier les différentes essences, ensuite pour imaginer
ensemble comment trouver un bon équilibre entre l’envie de
satisfaire les besoins en bois de construction et de chauffage, et
le désir partagé par tous, de protéger et respecter ce milieu
naturel. Un questionnement souvent conflictuel...Lien direct vers cette émission : http://www.zinzine.
A+, Nicholas Bell, Radio Zinzine
dimanche 9 avril 2017
Un
projet qui comporte un vice
fondamental :
pour créer une capacité de production annuelle de 500 000 t/an de
"biocarburants il fonctionnera
essentiellement à l'huile
de palme !
Même s'il prévoit un aspect positif avec la création d'une ferme solaire
et d'un centre de formation.
Or,
en étant autorisée à traiter 2100 t/jour, soit 766.500
t/an, la bio-raffinerie de La Mède pourrait presque faire tripler
la consommation française d’huile
de palme (évaluée à environ 400 000
t) .
|
Dans
un premier temps,
le site doit utiliser 650 000 t d'huiles, dont 100
000
t d'huiles usagées (chiffre optimiste, avec le risque de
déstabiliser les filières locales), 100 000 t de
dérivés d'huile
de palme, et 450 000 t d'huiles végétales : "en première
approche, de
l'huile de palme
brute" !
Pour
l'autorité environnementale «l'étude d'impact ne permet pas
suffisamment d'évaluer, ni d'analyser ni de chercher à éviter, réduire
voire compenser les éventuelles incidences indirectes du projet lié à
son approvisionnement en huiles».
L'huile
de palme, provenant à plus de 90 % d'Asie du Sud Est, est très
décriée car elle entraîne des
destructions importantes de la forêt
et de l'équilibre écologique (disparition des orangs-outans). la
conversion des terres en plantations de palmier à huile est à elle
seule à l’origine de 40 % des pertes de couvert forestier
naturel de notre
planète
Nous
ne voulons plus que
les plantations accaparent les terres des pauvres pour fabriquer le
carburant
des riches !
Le
4
avril, le parlement
européen
a
voté
à
une écrasante majorité le rapport demandant, d’ici 2020, la fin
de la
déforestation des forêts primaires pour l'huile
de palme et
qu'il n'y ait plus de plantations gagnées
sur des tourbières, ni sources de conflits avec des populations
locales, ni employeuses d’enfants.
Je
vous invite
à participer à l'enquête publique en
envoyant avant le jeudi 13 janvier au soir :
en
me faisant copie de votre envoi par
cci,
afin de pouvoir les compter.
Vous
lui demanderez
que,
dans son avis, il indique par une
réserve forte qu'aucune huile végétale ne devra venir de pays en
voie
de développement, et particulièrement les huiles de palme ou
leurs dérivés.
Vous
pouvez venir vendredi 14 avril à 14h30 à la mairie de
Châteauneuf-les-Martigues pour déposer ensemble nos lettres !
Pour
plus d'information voir le document ci-joint des Amis
de la Terre.
mercredi 5 avril 2017
La centrale de Gardanne au bois va t'elle démarrer ou exploser ?
"La centrale Provence 4 de Gardanne fonctionnait au charbon de puis sa création 1967 et a fait l'objet d'une
importante rénovation de sa chaudière en 1995 sous l'égide de SOPROLIF
(1,3 milliard de francs d'investissement). Elle est aujourd'hui équipée
de la plus grande chaudière à lit fluidisé circulant du monde.
Depuis plus de 50 ans, la Centrale de Provence produit sur le site de Gardanne-Meyreuil, une part substantielle de l'électricité consommé dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur."
D'une puissance de 250 MW, cette unité est spécialement conçue pour brûler des produits soufrés et faiblement énergétiques dans le " plus grand respect possible de l'environnement."
Depuis plus de 50 ans, la Centrale de Provence produit sur le site de Gardanne-Meyreuil, une part substantielle de l'électricité consommé dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur."
D'une puissance de 250 MW, cette unité est spécialement conçue pour brûler des produits soufrés et faiblement énergétiques dans le " plus grand respect possible de l'environnement."
Depuis 2012 a été décidé de passer cette centrale à la biomasse c'est à dire du bois déchiqueté avec 15 % de produit cendreux de charbon faisant d'elle la plus grosse centrale à biomasse de France. Elle doit engloutir 850 000 tonnes de bois par an et 150 000 tonnes de charbon cendreux, afin de produire l'électricité verte la plus chargée en CO2 du monde, soit 250 geqCO2/KWh produit d’après les promoteurs mais surement 1200 g/KWh si nous tenons en compte la déforestation (l'éolien est à 325 à50 g/KWh, le charbon à 900 , le gaz à 450 !). Le tout pour 1.4 milliards d'euros d'argent destinés à sauver la planète !
A titre de comparaison il aurait été possible de faire dans le département le plus venteux de France, autant d'électricité, 10 fois moins polluante pour 4 fois moins cher avec des éoliennes en bois ....
A titre de comparaison il aurait été possible de faire dans le département le plus venteux de France, autant d'électricité, 10 fois moins polluante pour 4 fois moins cher avec des éoliennes en bois ....
Afin d'alimenter cette ogre, EON rebaptisé UNIPER (mais gagne) pour ne pas faire tache sur la marque commerciale, UNIPER achète en France et au bout du monde du bois et le stock. Des coupes rases ont lieu dans le Parc des Cévennes, dans les Hautes Alpes et jusqu'à Cahors, on est loin du rayon de 200 Km de 2012.....
Cette centrale à 50 ans, elle a été rénovée fortement en 1995, mais reste ancienne, il suffit de la visiter.
L'adapter au bois en réduisant la puissance de 250 MW électrique à 130 MW n'est pas une simple affaire. 300 millions d'euros viennent d'être englouti pour l'adaptation (avec cette argent on construisait les éoliennes qui produisaient autant pendant 25 ans.
Le calendrier fixé en 2012 était une ouverture en mai 2015. Puis ce fut avril 2016, puis janvier 2017, puis actuellement mi -2017. Cette musique ressemble au syndrome EPR: Entêtement Persistant Ruineux: mal pensé, mal conçu, mal réalisé, ce qui donne des reports en cascade...Essayer avec une étagère ou un mur et vous verrez qu'on bout d'un moment vous vous dites qu'il faut tout rependre à zéro. Malheureusement, nos dirigeants travaille exclusivement avec leur bouche.
Cette centrale n'a pas été conçu pour bruler de la biomasse, la mise en route est sujet normalement a des essais bruyants. Hors cette phase qui devait durée quelques mois dure depuis un an. Les voisins ne dorme plus !
Voici la lettre d'un voisin:
"L’été arrive et je ne sais pas si nous pourrons dormir avec des fenêtres ouvertes….
Au-delà
des mesures de bruit prises et fournies par nos soins, j’ai encore eu
de nombreux témoignages de personnes qui habitent le périmètre,
jusqu’à
Biver et qui entendent depuis l’été dernier des nuisances sonores
qu’ils n’entendaient pas avant. Cela est confirmé également par
les
agences immobilières que j’ai rencontrées ces derniers mois et qui font
visiter de nombreux biens sur Gardanne et ses environs.""
Ils se plaignent du bruits et si UNIPER la met en route, ils vont se plaindre de la pollution. UNIPER affirme avoir mis tout les filtres possibles tout en avouant que le sifflement vient de système de filtration-cheminé usé par les particules fines, des particules fines sensées ne pas existé provoque de l'usure, incroyables aveux. Le tout dans une zone déjà sur-polluée (voir article ici)
Ils se plaignent du bruits et si UNIPER la met en route, ils vont se plaindre de la pollution. UNIPER affirme avoir mis tout les filtres possibles tout en avouant que le sifflement vient de système de filtration-cheminé usé par les particules fines, des particules fines sensées ne pas existé provoque de l'usure, incroyables aveux. Le tout dans une zone déjà sur-polluée (voir article ici)
Les essais durent longtemps, UNIPER n'ose pas appuyer sur la mise en route qui si elle se déroule mal peut entrainer l'explosion de la centrale. Le risque pour les habitants est nul, mais en cas d'explosion du foyer, la centrale décriée serait out simplement définitivement perdue et adieu le milliard d'euros d'argent public. Nous comprenons les retards dans la mise en route. A la direction on se ch.... dessus en langage correcte: on fait des réunions de concertation.....
Pendant que les techniciens essaient de mettre en route l'ogre, UNIPER doit honorer son programme d'achat et accumule le bois. Ne sachant plus ou le stocker, il l'accumule dans des zones non prévues, découverte par le militant volant Gaetan Hutter:
Les anti-centrales ont déposé un recours en justice. Ils vont surement être déboutés malgré un argument massue: la centrale de Gardanne comme celle d'Innova à Brignoles (6 fois plus petite mais conséquente) ont répondu à l'appel d'offres dit CRE cogénération-Biomasse 4. Celui-ci exigeait un rendement minimum de 60 % en cogénération (ce qui est déjà médiocre). EOn a eu le culot de répondre à cet appel d'offre de cogénération par un projet sans aucune cogénération.... La CRE influencé par la chef de cabinet adjoint de Fillion décida de répondre favorablement à se projet avant d'aller faire fortune à la fédération des Banques, . Cocasse (Non si on comprend le réseau d’intérêts voir ici"La partie politique de la centrale de Gardanne"). Mais il fallait quand même justifier tout cela. L'astuce fut trouvée dans une justification technique: la notion fumeuse de péninsule électrique: La région PACA n'a pas de centrale électrique nucléaire et la région Est (Var -Alpes maritimes) n'était alimentée que par une ligne électrique risquant la saturation. Construire ces centrales devaient aider à résoudre ce problème. Mais l'ignorance du réseau devait régner dans les services de la CRE (Commission de Régulation de l'électricité) car une ligne 225 000 Volts en chantier depuis 2012 fut livrée en 2015, rendant caduque le problème et l'argumentation. Financer deux énormes centrales biomasse à 35 % de rendement sans cogénération sur un appel d'offre de cogénération biomasse dont les rendements peuvent monter à 85 % pour les plus performants, est sans justifications de réseau..
A Gardanne, le voisinage à des poches sous les yeux....
Pendant que les habitants sont bruyamment réveillés par des nombreux bruits sifflements dues aux essais, nous attendons que le préfet se réveille. Il s'est engagé à prendre des sanctions contre UNIPER si les travaux d'essai duraient trop. Il s'est engagé en novembre 2016 lors de la réunion de suivi de la centrale (" si les bruits durent plus que trois mois nous prendrons les sanctions").
Pendant que les habitants sont bruyamment réveillés par des nombreux bruits sifflements dues aux essais, nous attendons que le préfet se réveille. Il s'est engagé à prendre des sanctions contre UNIPER si les travaux d'essai duraient trop. Il s'est engagé en novembre 2016 lors de la réunion de suivi de la centrale (" si les bruits durent plus que trois mois nous prendrons les sanctions").
Ce projet est tellement déraisonnable sur le plan technique que les techniciens n'arrivent pas à le faire marcher, c'est dire si seul la corruption semble l'explication la seule plausible (étonnant venant de proches de Fillion !).
Pendant ce temps, on rase des forêts en Cévennes, en Ardèche, on équipe d'abatteuses des artisans.
Il serait temps que l'on arrête cette folie ruineuse et explosive.
"La corruption est en force, le talent est rare. Ainsi, la corruption est l'arme de la médiocrité qui abonde, et vous en sentirez partout la pointe."
Le Père Goriot - Honoré de Balzac
José Pluki
Autres articles:
La pollution sur Fos
http://journalidp.blogspot.fr/2017/04/les-habitants-du-golfe-de-fos-victimes.html
Jeu de carte de la décision de la centrale de Gardanne, l'entourage de Fillion:
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Nouvelles de Gardanne: La centrale de Gardanne au bois va t'elle démarrer ou exploser ?
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"La corruption est en force, le talent est rare. Ainsi, la corruption est l'arme de la médiocrité qui abonde, et vous en sentirez partout la pointe."
Le Père Goriot - Honoré de Balzac
José Pluki
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