En réponse à l'Appel national de la Déroute des routes, « L’Après-route » du 17 au 23 juin
2024, et conjointement aux actions No-JO à l'occasion du passage de la flamme
olympique dans les Alpes,
Nous, Les Lichens, Alternatiba, XR, Les Soulèvements de la Terre, les Naturalistes des
Terres, Alternatives A480, No-JO appelons à un rassemblement pour affirmer avec
détermination, dans la joie et la dérision, que nous refusons les projets qui vont totalement
à l'encontre de la direction à prendre pour faire face aux désastres écologiques et sociaux
actuels et à venir. En matière de transport, le seul projet politique des départements de
l’Isère et des Hautes-Alpes, c’est le tout routier. Et ceci en dépit de tous les engagements de
la France à décarboner d’urgence les activités humaines en développant, en sécurisant et
en facilitant les déplacements à vélo, le train et les autres transports en commun.
Les travaux amorcés par tronçons sur la RD1075 qui traverse le Trièves et le Buëch ne
répondent pas à un enjeu de sécurité, contrairement à ce que le Département martèle,
mais à un objectif d'augmentation de la vitesse et du trafic sur cette route, notamment des
2024, et conjointement aux actions No-JO à l'occasion du passage de la flamme
olympique dans les Alpes,
Nous, Les Lichens, Alternatiba, XR, Les Soulèvements de la Terre, les Naturalistes des
Terres, Alternatives A480, No-JO appelons à un rassemblement pour affirmer avec
détermination, dans la joie et la dérision, que nous refusons les projets qui vont totalement
à l'encontre de la direction à prendre pour faire face aux désastres écologiques et sociaux
actuels et à venir. En matière de transport, le seul projet politique des départements de
l’Isère et des Hautes-Alpes, c’est le tout routier. Et ceci en dépit de tous les engagements de
la France à décarboner d’urgence les activités humaines en développant, en sécurisant et
en facilitant les déplacements à vélo, le train et les autres transports en commun.
Les travaux amorcés par tronçons sur la RD1075 qui traverse le Trièves et le Buëch ne
répondent pas à un enjeu de sécurité, contrairement à ce que le Département martèle,
mais à un objectif d'augmentation de la vitesse et du trafic sur cette route, notamment des
camions pour doubler la vallée du Rhône asphyxiée, dans le cadre des grands axes qui
traversent l'Europe. Pratique, le verrou grenoblois vient justement de sauter avec
l'élargissement de l'A480 !! Quant aux derniers verrous que constituent les ponts dans le
Buëch, trop bas pour permettre aux 44 tonnes de passer, nous devrons empêcher de
toutes nos forces que les travaux de « surbaissement » y aient lieu !
Avez-vous déjà essayé, sur l'un des premiers carrefours déjà réalisés, de vous insérer dans
le trafic ou de traverser la RD un we de 15 août ? Si c'est le cas vous en avez fait
l'expérience : ces travaux sont destinés à ne surtout pas freiner les véhicules qui traversent
le Trièves, ils ne sont pas faits pour mieux desservir les bourgades, mais bien à dé-servir les
habitant·es des territoires. Les reliefs ne sont qu'obstacles à la course folle des
marchandises, décors du départ en vacances ou du parcours à moto, cartes postales dont
on ne voit pas la déchirure quand on est dessus - tunnel qui sert à annuler l'espace et à
réduire le temps.
La route est longue, 10 ans de travaux prévus, il est encore temps de réagir.
Dans le même horizon de temps, nous refusons que la France accueille les JO en 2030 dans
les Alpes. Savez-vous pourquoi elle est la seule candidature retenue par le CIO ? Parce
qu'elle ne pratique pas les référendums locaux, comme la Suisse ou la Suède, qui étaient
également candidates. Et le CIO sait d'expérience que quand on demande au peuple, il
refuse cette gabegie d'argent, d'eau pour produire de la neige artificielle sur des
montagnes exsangues, de mesures anti-sociales et liberticides, d'infrastructures qui à peine
construites deviennent obsolètes. Gabegies qui aboutissent à massacrer les territoires et à
les rendre inaccessibles financièrement pour leurs habitant·es. Autrement dit, en
remportant les JO, les présidents des régions PACA et AURA gagnent la palme du déni
démocratique et de la capacité à détruire en toute impunité.
Nous refusons que, comme le laisse planer Renaud Muselier, le dossier de relance de l'A51
sur le tronçon dit « manquant » ressorte des tiroirs à cette occasion, profitant des lois
d'exception des JO qui permettent d'accélérer et d'alléger les procédures donc d'empêcher
les recours. Nous savions que les travaux sur la RD ne nous garantiraient pas que l'A51 soit
définitivement enterrée. Nous constatons aujourd'hui que nos craintes n'étaient pas
infondées. Et quand bien même ce délire serait finalement infaisable, nous refusons tout
autant que 15 jours à relier les différents sites des JO soit un argument supplémentaire
pour reporter sur la RD1075 une part du trafic autoroutier.
Ces aménagements de la RD1075, tout comme les JO d'hiver, reviendraient à passer une
vitesse supplémentaire pour nous précipiter dans le mur.
Le rêve que, main dans la main, capitalistes et politiques promeuvent, il fait fondre les
glaciers, assèche les cours d’eau, pollue les sols et détruit les écosystèmes fragiles, expulse
les habitant·es ou les aliène au développement touristique. Il n’est que béton, asphalte, et
argent pour les puissants. Ils font de la montagne une marchandise standardisée et vendue
à la découpe. C’est pour eux, pas pour nous, qu’il faut des routes qui roulent vite, avec
grillage pour contenir la faune sauvage, parking, « vue imprenable » et boutique de
marmottes en peluche made in China.
Nous avons d'autres désirs à défendre, des désirs de vivant es que le profit condamne.⋅
Toujours plus haut, toujours plus fort, toujours plus loin et devant nous : le mur.
Le pays accueillant des JO se doit d'organiser les flux : tout est en place pour un carnage
méthodique. Des routes bien larges, aux reliefs rabotés et arbres ratiboisés, où motos et 44
tonnes (bientôt 60 !) peuvent se doubler sans ralentir, et où l’argent public coule à flot -
alors que chaque millier d'euros pour la ligne de train n'est obtenu que par des années de
luttes.
Pendant ce temps, les sécheresses et les tempêtes se déchaînent, les maladies respiratoires
tuent 10 fois plus que les accidents de la route, les classes populaires tirent la langue…
Pour qui habite ici ou aime la fréquenter, la montagne n’est pas une marchandise, un
terrain de jeu politique, c’est un organe vital pour le maintien de la vie terrestre.
Pour se positionner fortement devant ces menaces écologiques, politiques,
économiques, nos luttes convergent. Et pour célébrer cette convergence nous vous
invitons à rejoindre le col de La Croix Haute à Lus-la-Croix-Haute, le samedi 22 juin à 12h
pour un pique nique et un rassemblement déterminé !
12h Rdv au Col de la Croix Hautes à Lus-la-Croix-Haute pour un pique-nique de lutte
14h Inauguration parodique de la RD1075
+ Épreuves nolympiques sur béton et autres surprises !
Covoiturage : https://annuel2.framapad.org/p/covoit_22_juin
Plus d’infos : lichens.trieves.cloud et laderoutedesroutes.com
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