Le gouvernement a décidé de réduire le solaire photovoltaïque en toiture. Un désastre pour de nombreux artisans poseurs. Un marché, fou, une politique énergétique pleine de déni, retour sur 20 ans de politique française.
Le marché électrique toujours aussi fou, baisse trop les prix : il y a surproduction. Au lieu de fermer de vieilles centrales nucléaires, le petit solaire de particuliers sert de variables d’ajustement. Le nucléaire est lui subventionné.
Back to the futur
1994, je suis étudiant en école d’ingénieur en Énergie. Le professeur nous montre les énergies appelées à l’époque « nouvelles » : le photovoltaïque et l’éolien. Il les méprise en bon fan du nucléaire : « Le photovoltaïque, un truc de la Nasa, trop cher. Réservé à l’espace, il n’a pas d’avenir, à part les refuges de haute montagne et les satellites, je passe vite ». Il nous parle technique, nous explique le fonctionnement. Je comprendrais plus tard son mépris : la technique est tellement simple, trop simple, à peine de quoi fournir un TP basique. Son argument de conclusion : « Pour fournir la France en énergie, il faudrait au rendement actuel couvrir l’équivalent de deux départements français. Personne ne l’acceptera ».
L’éolien est une technique plus complexe. Elle attire moins de mépris. Mais pour l’éolien, il faut beaucoup de vent fort, or le vent souffle fort et régulier en hauteur. Il affirme : « il faudrait faire des éoliennes géantes de 100 mètres de haut et déployer des réseaux immenses. Trop moches et trop intermittentes, vous imaginez qu’on vive au rythme du vent ? » Pour terminer sa morale, il nous parle du surgénérateur à plutonium, la vraie énergie nouvelle selon lui. L’énergie la plus compacte, toujours disponible, qui génère plus de combustible qu’elle n'en consomme ! Il passe rapidement sur les nombreux problèmes complexes à résoudre. Les théoriciens méprisent les détails techniques. Le diable réside pourtant dans les détails
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