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jeudi 19 septembre 2024

MANIFESTATION A GRENOBLE CONTRE LES JO 2030 LE 28/09

 

Co voiturage a partir du 05 : lemaildejean@gmail.com

  19 septembre 2024



Communiqué de presse de la manifestation contre les JO 2030 prévue le 28/09 à Grenoble

RDV 12h Tour Perret Parc Paul Mistral, départ 14h



Face aux projets de jeux olympiques d'hiver dans les Alpes; en 2026 en Italie, puis en 2030 en France, les massifs alpins contre-attaquent! 

Le collectif NO JO, les comités locaux des Soulèvements de la Terre, Extinction Rebellion  et ATTAC organisent un rassemblement à Grenoble le samedi 28 septembre. 

Nous nous opposons à ces projets insensés. Il est plus que  l'heure d'adapter nos activités de montagnes face au changement climatique. 

Des délégations sont attendues d'Italie et des 4 coins des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côtes d'Azur, régions porteuses de la candidature des Alpes Françaises 2030.

Le rendez-vous est fixé à 12h au Parc Paul Mistral au pied de la Tour Perret. Pique-nique collectif, prises de paroles, infokiosques et déambulations joyeuses et déguisées au son des batucadas sont au programme de l'après-midi.



Du tourisme hivernal de masse à la sauce Grenoble 1968

En 1968, Grenoble incarnait le grand "plan neige" de l’État français en accueillant les JO d'hiver, qui visibilisaient mondialement la nouvelle ambition française. Depuis, nos montagnes vivent du tourisme hivernal de masse; la France est le 2ème pays en nombre de journées-skieurs après les Etats-Unis. 

Le modèle économique des années 60, fondé sur le sur tourisme et le loisir a atteint ses limites environnementales et sociales.  Un réchauffement des températures mondiales de 4 degrés d’ici 2100 - hautement probable- entraînerait la mise hors service de 98 % des 2234 stations de sports d’hiver européennes. Quand la température augmente de 1,4°C dans la plaine elle augmente de 2°C dans nos territoires de montagne. D'ores et déjà, nous subissons les conséquences de ce dérèglement; les intempéries de décembre 2023 et de juin 2024 ont causé de graves dégâts comme à la Bérarde.

Dans un rapport de février 2024, la cour des comptes alerte sur l’essoufflement de ce modèle des montagnes françaises et pointe l'absence d'anticipation des décideurs publics. 

La candidature française pour les JO d'hiver 2030 dans les Alpes - tout comme celle de l'Italie pour les JO d'hiver 2026- est en ce sens une aberration totale. Annoncés comme "durables" ces JO n'en ont pas moins que dans les années 60, l'ambition de faire rayonner le tourisme hivernal à l'international et de le renforcer par la création de nouvelles infrastructures. Un non-sens historique.



Un référendum comme les autres pays démocratiques! 

Le 29 novembre 2023, le CIO n'a retenu que la candidature de la France car elle ne prévoit pas de consulter sa population, contrairement à la Suède et la Suisse). Pour 2024 déjà, Paris a obtenu les jeux contre ses colistières (Boston, Budapest, Toronto, Rome) pour la même raison. 

Les régions AURA et PACA ont constitué de manière express à l'été 2023 une candidature commune, validée en juillet 2024 par le CIO et bientôt entérinée par l'apport d'une garantie financière de l’État français, c'est à dire l'engagement que ce dernier épongera les dettes en cas de problème, comme une absence de neige par exemple. 

Alors que le président sortant du conseil régional AURA Laurent Wauquiez a œuvré durant ses deux mandats pour arroser l'industrie du ski d'argent public et porter la candidature des JO 2030, son successeur Fabrice Pannekoucke affirme dès les prémices de son mandat son enthousiasme à l'idée d'accueillir les jeux. 

Une pétition ayant rassemblé pour l'instant près de 15 000 signatures demande un référendum relatif à la tenue ou non des JO d'hiver 2030:  https://www.change.org/p/demande-de-r%C3%A9f%C3%A9rendum-pour-la-candidature-des-alpes-aux-j-o-p-2030



Du gaspillage d'argent public au bénéfice des plus riches et au détriment des habitant.e.s et du sport pour toutes et tous

Alors que les prévisions budgétaires annoncent de nouvelles coupes dans le service public, le gouvernement va choisir de dépenser 2 milliards d'euros. C'est d'autant plus inquiétant que cette somme n'est qu'une prévision. Pour rappel, les JO de Paris avaient annoncé entre 3 et 5 milliards et coûtent finalement autour de 11 milliard d'euros. Les JO sont une gabegie financière, de dépenses démesurées en communication et "festivités" aux infrastructures temporaires démontées à la fin des JO. 

De plus, cet argent public est au bénéfice de stations de ski fréquentées par des touristes aisés alors que 90% de la population française ne va pas aux sports d'hiver.  Combien de terrains de sports ou d'activités sportives pourraient être financés dans des quartiers prioritaires ou dans les villages par l'argent mis dans la rénovation et l'entretien d'une pistes de bobsleigh utilisée par quelques centaines de privilégiés par an? Quand elle n'est pas laissée à l'abandon comme le fameux tremplin de ski de St Nizier du Moucherotte...

Enfin, comme observé à Paris ces derniers mois, on peut s'attendre à une aggravation de la crise du logement déjà alarmante en montagne. En effet, la spéculation immobilière et l'achat de résidences secondaires, qui représentent plus de 80% des logements dans certaines stations, fait grimper les prix de l'immobilier et contraint les habitant.es les moins aisé.es dont les plus jeunes à quitter le villages. Plus encore, cette gentrification structure la vie villageoise qui devient dès lors fantomatique et s'organise autour des besoins d'une richissime clientèle : espaces bien-être onéreux et gourmands en eau, boutiques de luxe, héliports...  



Assez de poudre aux yeux: pour une utilisation utile de l'argent public pour nos montagnes!

Aujourd'hui, l'urgence est à la limitation des dégâts et à l'invention d'autres modèles économiques montagnards. Des JO 2026 à Milan-Cortina au JO 2030 en passant par d'autres grand événements sportifs comme les championnats du monde de biathlon en 2028 au Grand-Bornand, les Alpes sont assaillies de toutes parts par les projets des sports d'hiver. Ces événements mettent en jeu rien moins que la possibilité de continuer d'habiter nos montagnes, au nom du profit et de l'habitude. 

Pourtant, des idées existent pour une transition des montagnes vers des activités adaptées au climat futur et préservant les ressources naturelles et la vie locale. La station de Metabief (Haut-Doux)2 a choisi d'envisager la fin du ski alpin à l'horizon 2030-35, tenant compte des projections climatiques, et d'investir dans la mise en valeur du patrimoine naturel et culturel et d'autres activités sportives. D'autres stations encore, en basse montagne, expérimentent un fonctionnement occasionnel du domaine conditionné à l'enneigement naturel. 

Surtout, dans tout l'arc alpin et par-delà les frontières nationales, des habitant.es se mobilisent pour défendre un sport populaire et des montagnes habitables, pour toutes et tous.



Les jeux ne sont pas faits, NON aux JO !























A propos de NO JO

NO JO! est un collectif qui s'est constitué en 2023 pour protester contre la candidature française des JO  d'hiver 2030 considérée comme une aberration économique, sociale et environnementale.

NO JO! rassemble à ce jour une cinquantaine d' associations et collectifs présents dans les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur et fonctionne avec des groupes locaux.

NO JO! entretient des liens avec Saccage 2024 et avec des collectifs étrangers opposés aux JO.



Contact presse : nojo2030@protonmail.com / 07 66 82 23 35


Campagne de soutien: https://no-jo.fr/soutenez-la-lutte-des-sous-pour-no-jo/

Face au crash climatique, Michel Barnier prend une première décision à 5 milliards.

 L’avenir n’est plus qu’une litanie sans fin de catastrophes climatiques. Heureusement, Michel Barnier, fraîchement nommé décide de rafraîchir le climat avec des idées innovantes. Elles paraîtront brillantes dans 6 ans.


 

Une tempête noie la Pologne et ravage les pays environnants, un barrage cède.

Un glacier bascule au Groenland et affole les sismographes du monde entier pendant 9 jours.

Il pleut pendant 15 jours dans le désert du sahel et déploie des rivières dans le Sahara.

Un cyclone ravage la chine.

L’huile d’olive a disparu ; la récolte de cacao est inexistante en Afrique.

La mer Rouge dépasse 35 dégrées.

 Les enfants de deux ans catalans vont enfin voir leurs premières pluies et elles seront diluviennes.

Le grenier à blé de la chine voit des alternances de pluies et de sécheresse.

La France importe de plus en plus de nourriture.

Les villes françaises sont inadaptées à la canicule.

Un Français a 3600 substances chimiques dans son corps.

L’Amazonie brûle tellement que l’air devient irrespirable au Brésil

Les Alpes subissent de multiples inondations, le Briançonnais cet hiver, la Suisse, la Savoie.

Il pleut en décembre et neige un mètre en septembre.

La vallée d’aspe dans les Pyrénées voit des routes coupées par des trous de 50 mètres de profond.

Un village de l’Oisans est emporté par la vidange d’un lac glaciaire.

Les Alpes concentrent la pluie comme un entonnoir et les infrastructures sont endommagés en de multiples endroits. Les budgets de réparation sont énormes.

La liste des catastrophes s’allonge comme une file d’épargnants devant une banque faisant faillite.

Le crash climatique commence, sous nos yeux.

La page météo est passé de clôture de journal à la une.

L’avenir ne sera qu’une litanie sans fin de catastrophes.

Face à ces nouvelles terrifiantes, angoissantes au possible, le nouveau premier ministre fraîchement nommé prend une première décision urgente :

Valider l’organisation par la France des Jeux olympiques d’Hiver 2030. Il y avait urgence de rassurer le comité olympique internationale. Face à toutes ces catastrophes anxiogènes, rien tel qu’une petite descente de ski.

Reste à prier les éléments qu’ils ne décident pas de détruire les belles nouvelles infrastructures toutes neuves, les doublements de routes et les retenues collinaires et tous ses milliards d’euros tellement bien investis. Nous avons pour eux sacrifié tant de digues, de renforcement de nos barrages, de canadairs dont le moyen d’âge est de 30 ans.


 

La messe est dite :

Que l’on sacrifie l’avenir au nom du passé.

Que les lobbies des pesticides, autoroutes, bagnoles, EPR, béton et Jeux olympiques soient rassasiés éternellement…

Que les opposants soient traités d’hérétiques et brûlés sur la place médiatique, incroyants du Saint Déni !

Qu’il nous entraîne au bout du déni, les démons du profit.

Que la volonté du pèze et du saint profit soit faite.

Amène ton pèze au CIO, simple contribuable !

Désolé les enfants, fallait naître avant vient de vous dire Barnier, lui qui a bien vécu.

Venez le 28 septembre a 14 h à Grenoble manifester contre le Saint Déni.

Infos bientôt sur www.no-jo.fr

 

 

jeudi 27 juin 2024

Les JO 2030 , partir en montagne dans la nuée ?

Messieurs Muselier, Wauquiez, Macron, Bach, Mesdames, messieurs les candidats pour les JO 2030 c'est-à-dire ceux de Macron et du RN.

Vous nous faites penser au  Général Jacquemot est mort foudroyé en 1936, sur le versant sud du col de la Bonette. Ce jour la l’orage gronde et il décide de monter au sommet du col,. Les paysans lui disaient de redescendre, plein de mépris, d'arrogance, de suffisance, il meurt foudroyé sabre en l’air.


Depuis 2022, les catastrophes climatiques se multiplient sur toute la France et particulièrement sur les Alpes.

Elles prennent la forme de Sécheresse fissurant les maisons, de dégel du permafrost, de fonte des glaciers créant des lacs, pluies exceptionnelles entraînant des crues torrentielles, éboulements bloquant les trains, la liste des symptômes du dérèglement climatique semble ne plus finir. 

La ligne de train Briançon gap est à moitié fermé pour cause e glissements, celle relayant l’Italie et la Savoie compétemment fermée.

Cette nuit du 20 juin, l'Isère a rejoint la triste liste des territoires massacrés par notre inaction politique. Les destructions sont sans précédent, encore plus dévastatrices que les crues précédentes.

Le village de la Bérard fut entièrement rasé, un autre coupé du monde, des habitant-es se retrouvent sans logement,

 

Les dégâts des intempéries des 1 et 2 décembre se montent à 51 millions d'euros rien que pour les Hautes-Alpes !

Le coût de ces récentes catastrophes est lui encore très importants.

 

Les dommages sur les conditions de vie et sur le mental des habitant-es ne sont pas quantifiables. 

Vos promesses de liesse populaire n'effaceront pas les traumatismes

Les hôtels 4* n'abriteront pas celles et ceux qui auront perdu leur logement dans les catastrophes climatiques. N'est-il pas insensé de vouloir organiser des JO d'hiver en 2030 alors que les catastrophes imprévisibles se multiplient. La montagne a toujours été un milieu naturel hostile. Nous pensions l'avoir dompté avec nos digues, couloirs d’avalanche, rivières de montagne travaillée , restauration de terrain de montagnes et plan de prévention des risques. Nous pensions l'avoir dompté et fait d'elle un lieu de loisirs aussi sécurisés, un vrai parc d'attraction.

Il n'en est rien. Le refuge des Écrins a dû être évacué le mois dernier ; l'alpinisme devient un sport de kamikaze, le mois de juin a vu 7 touristes d'eaux vives mourir alors que les accidents sont rarissimes. Les pistes verglacées de cet hiver se sont révélées dangereuses comme jamais. L'ambiance change.

De telles catastrophes et accidents ajoutant encore plus d'interrogations sur l'opportunité" d'organiser un événement sportif dans les Alpes. Dans 6 ans, pensez-vous que les choses iront mieux ?

Les épreuves des derniers championnats du monde de ski n'ont pas pu être toutes assurées faute de neige.   Croyez-vous qu'en 2030 les problèmes seront derrière nous ?

 

Candidats RN et Macronie soutiennent ce projet de dépenses somptueuses d'argent public. L'argent public ne manque-t-il pas dans d'autres secteurs, santé, éducation, sociale, rénovations... Elles manquent cruellement depuis des années ici comme ailleurs. 

Le paysage des Alpes peut sembler parfait pour une belle carte postale à l'international. Cependant la réalité de ses habitants est malheureusement à l'opposé de ce paradis. La majorité a de grandes difficultés pour loger (55% des logements sont des résidences secondaires) ou se soigner. Locataires et propriétaires rencontrent des difficultés à payer leur chauffage à la suite de l’inflation de l’énergie. Ici il fait encore froid l'hiver.  Les plus pauvres ont de grandes difficultés financières pour se déplacer sans transport collectif digne de ce nom....

 

En 2030 le prix des jeux sera indécent face au spectacle des Alpes dévastées par les catastrophes climatiques

Est-ce vraiment prévoyant d'envisager de dépenser des milliards d'argents publics ? La sagesse, la responsabilité voudrait que nous mettions nos impôts dans la sécurisation, l'endiguement, le relogement, l'aide aux victimes. La résilience au changement climatique doit 'elle faire les frais de dépenses de prestige qui ne rapporteront rien aux Alpes ?

Elles attirent déjà trop de touristes comme Venise ou Barcelone. Leur fraîcheur dans un monde en surchauffe est une campagne de promotion touristique gratuite pour les 100 prochaines années. À quoi bon investir autant d'argent public dans la publicité et la notoriété de votre principal argument économique quand c’est strictement inutile.

Verra-t-on les Alpes se gentrifier et bétonner à côté des maisons détruites?

Face à l'accélération des catastrophes, le déni n'est pas une solution, peut être un argument électoral efficace. Le déni climatique se vend bien actuellement. Mais le déni n'a jamais résolu de problèmes, encore moins des catastrophes, l'histoire des catastrophes nous le prouve à chaque fois.

Longtemps les alpins se sont montrés prudents face aux éléments, c'était ancré dans leur culture. Ils savaient la puissance des éléments, ici on ne part pas en montagne sans pull et veste de pluie même pas grand beau temps. Par mauvais temps, on ne part pas.

Les jeux 2030, si vous persistez dans votre déni, seront les jeux du ridicule du déni climatique.

Les décideurs qui souhaitent persister dedans en porteront la honte et la responsabilité. Ils recevront le même mépris que nous avons ici pour les touristes qui partent grimper les sommets dans la nuée avant l'orage.


SOURCES



Le Dauphiné Libéré, le 22 juin, titre: "Intempéries dans les Alpes : des images d'apocalypse à la Bérarde, totalement dévastée" 





 

mardi 4 juin 2024

JO 2030 dans les Alpes Françaises : enjeux, impacts, parlons-en ! jeudi 13 juin 2024 - 18h30

 Attac 05        notre site,  pour adhérer

Nous avons le plaisir de vous inviter ainsi que les membres de votre organisation à la
Soirée ciné-débat :
JO 2030 dans les Alpes Françaises : enjeux, impacts, parlons-en !

jeudi 13 juin 2024 - 18h30
Cinémathèque Images de Montagne - CIM
7 bis Rue du Forest d'Entrais, 05000 Gap

La candidature des Alpes Françaises pour les JO d'hiver 2030 a et aura un impact important sur les territoires, sur ses habitants, sur les politiques publiques. 
En tant qu'association d'éducation populaire, Attac 05 souhaite favoriser l'information et le débat entre les citoyen-nes (sans exclusive: citoyen-nes favorables, indécis, défavorables), en présence des élus et décideurs de nos territoires alpins.

Cette soirée ciné-débat s'articulera autour des points suivants : 
  • Petit temps de partage : nos questions, nos impressions
  • Film : "Brève histoire de l'Olympisme"
  • Synthèse : que sait-on aujourd’hui de cette candidature
  • Débat citoyen : les questions et les arguments à la lumière des faits
  • Quelles suites à cette soirée : comment faire entendre la parole des citoyens
Dans l'espoir que vous pourrez transmettre cette invitation aux membres de votre organisation ...

Au plaisir de se retrouver nombreux-ses pour cette soirée d'échange,
--
Pour le comité le Comité Local Attac 05
François Beaurepaire

lundi 3 juin 2024

22 juin mobilisation contre les autoroutes light dans les Alpes dopées par les JO 2030 au Col de la Croix Haute

 


En réponse à l'Appel national de la Déroute des routes, « L’Après-route » du 17 au 23 juin
2024, et conjointement aux actions No-JO à l'occasion du passage de la flamme

olympique dans les Alpes,

Nous, Les Lichens, Alternatiba, XR, Les Soulèvements de la Terre, les Naturalistes des

Terres, Alternatives A480, No-JO
appelons à un rassemblement pour affirmer avec
détermination, dans la joie et la dérision, que nous refusons les projets qui vont totalement

à l'encontre de la direction à prendre pour faire face aux désastres écologiques et sociaux

actuels et à venir. En matière de transport, le seul projet politique des départements de

l’Isère et des Hautes-Alpes, c’est le tout routier. Et ceci en dépit de tous les engagements de

la France à décarboner d’urgence les activités humaines en développant, en sécurisant et

en facilitant les déplacements à vélo, le train et les autres transports en commun.

Les travaux amorcés par tronçons sur la RD1075 qui traverse le Trièves et le Buëch ne

répondent pas à un enjeu de sécurité, contrairement à ce que le Département martèle,

mais à un objectif d'augmentation de la vitesse et du trafic sur cette route, notamment des
camions pour doubler la vallée du Rhône asphyxiée, dans le cadre des grands axes qui
traversent l'Europe. Pratique, le verrou grenoblois vient justement de sauter avec

l'élargissement de l'A480 !! Quant aux derniers verrous que constituent les ponts dans le

Buëch, trop bas pour permettre aux 44 tonnes de passer, nous devrons empêcher de

toutes nos forces que les travaux de «
surbaissement » y aient lieu !
Avez-vous déjà essayé, sur l'un des premiers carrefours déjà réalisés, de vous insérer dans

le trafic ou de traverser la RD un we de 15 août
? Si c'est le cas vous en avez fait
l'expérience
: ces travaux sont destinés à ne surtout pas freiner les véhicules qui traversent
le Trièves, ils ne sont pas faits pour mieux desservir les bourgades, mais bien à dé-servir les

habitant·es des territoires. Les reliefs ne sont qu'obstacles à la course folle des

marchandises, décors du départ en vacances ou du parcours à moto, cartes postales dont

on ne voit pas la déchirure quand on est dessus - tunnel qui sert à annuler l'espace et à

réduire le temps.

La route est longue, 10 ans de travaux prévus, il est encore temps de réagir.

Dans le même horizon de temps, nous refusons que la France accueille les JO en 2030 dans

les Alpes. Savez-vous pourquoi elle est la seule candidature retenue par le CIO
? Parce
qu'elle ne pratique pas les référendums locaux, comme la Suisse ou la Suède, qui étaient

également candidates. Et le CIO sait d'expérience que quand on demande au peuple, il

refuse cette gabegie d'argent, d'eau pour produire de la neige artificielle sur des

montagnes exsangues, de mesures anti-sociales et liberticides, d'infrastructures qui à peine

construites deviennent obsolètes. Gabegies qui aboutissent à massacrer les territoires et à

les rendre inaccessibles financièrement pour leurs habitant·es. Autrement dit, en

remportant les JO, les présidents des régions PACA et AURA gagnent la palme du déni

démocratique et de la capacité à détruire en toute impunité.

Nous refusons que, comme le laisse planer Renaud Muselier, le dossier de relance de l'A51

sur le tronçon dit «
manquant » ressorte des tiroirs à cette occasion, profitant des lois
d'exception des JO qui permettent d'accélérer et d'alléger les procédures donc d'empêcher

les recours. Nous savions que les travaux sur la RD ne nous garantiraient pas que l'A51 soit

définitivement enterrée. Nous constatons aujourd'hui que nos craintes n'étaient pas

infondées. Et quand bien même ce délire serait finalement infaisable, nous refusons tout

autant que 15 jours à relier les différents sites des JO soit un argument supplémentaire

pour reporter sur la RD1075 une part du trafic autoroutier.

Ces aménagements de la RD1075, tout comme les JO d'hiver, reviendraient à passer une

vitesse supplémentaire pour nous précipiter dans le mur.

Le rêve que, main dans la main, capitalistes et politiques promeuvent, il fait fondre les

glaciers, assèche les cours d’eau, pollue les sols et détruit les écosystèmes fragiles, expulse

les habitant·es ou les aliène au développement touristique. Il n’est que béton, asphalte, et

argent pour les puissants. Ils font de la montagne une marchandise standardisée et vendue

à la découpe. C’est pour eux, pas pour nous, qu’il faut des routes qui roulent vite, avec
grillage pour contenir la faune sauvage, parking, « vue imprenable » et boutique de
marmottes en peluche made in China.

Nous avons d'autres désirs à défendre, des désirs de vivant es que le profit condamne.

Toujours plus haut, toujours plus fort, toujours plus loin et devant nous : le mur.

Le pays accueillant des JO se doit d'organiser les flux
: tout est en place pour un carnage
méthodique. Des routes bien larges, aux reliefs rabotés et arbres ratiboisés, où motos et 44

tonnes (bientôt 60 !) peuvent se doubler sans ralentir, et où l’argent public coule à flot -

alors que chaque millier d'euros pour la ligne de train n'est obtenu que par des années de

luttes.

Pendant ce temps, les sécheresses et les tempêtes se déchaînent, les maladies respiratoires

tuent 10 fois plus que les accidents de la route, les classes populaires tirent la langue…

Pour qui habite ici ou aime la fréquenter, la montagne n’est pas une marchandise, un

terrain de jeu politique, c’est un organe vital pour le maintien de la vie terrestre.

Pour se positionner fortement devant ces menaces écologiques, politiques,

économiques, nos luttes convergent. Et pour célébrer cette convergence nous vous

invitons à rejoindre le col de La Croix Haute à Lus-la-Croix-Haute, le samedi 22 juin à 12h

pour un pique nique et un rassemblement déterminé !

12h Rdv au Col de la Croix Hautes à Lus-la-Croix-Haute pour un pique-nique de lutte

14h Inauguration parodique de la RD1075

+ Épreuves nolympiques sur béton et autres surprises
!
Covoiturage
: https://annuel2.framapad.org/p/covoit_22_juin
Plus d’infos
: lichens.trieves.cloud et laderoutedesroutes.com